Brève analyse des procédés rhétoriques et argumentatifs dans l’œuvre "​Le Prince"​ de Nicolas Machiavel


Travail de Recherche, 2017

11 Pages, Note: 18/20


Extrait


Sommaire

Introduction

I) L’ethos
1) La reconquête de la légitimité 2) Le rôle du sage

II) Le pathos
1 ) S ’ adapter à 1 ’ auditoire a) la religion b) La patrie 2) Séduire le destinataire
a) Les formes d’adresse b) La modestie pour convaincre 3) Pathos ou manipulation?

III) Le logos
1) L’adresse directe 2) Machiavel, simple mortel 3) Le procédé par élimination

Conclusion

Bibliographie

Introduction

L’Italie est le berceau de la rhétorique. Si l’on pense à la longue tradition rhétorique du pays, il impossible, d’omettre l’oeuvre de Machiavel. A l’aube du Cinquecento et en pleine Renaissance italienne, l’ancien secrétaire de la République florentine marque l’histoire politique avec un traité, Le Prince. Des adorateurs aux opposants, beaucoup sont ceux qui se sont adonnés à l’interprétation de ce texte singulier. Ce modeste travail n’est qu’une infime pierre dans cet édifice vieux de plus de cinq-cent ans qu’est l’analyse du Prince. Pour ce, nous nous concentrerons uniquement sur l’analyse des procédés rhétoriques et argumentatifs. Il serait impossible de passer au crible l’ensemble de l’essai. C’est pourquoi nous nous limiterons à trois passages, qui contiennent toutefois les éléments essentiels des procédés de Machiavel dans Le Prince. Nous procéderons donc en trois parties.

Le premier texte est la dédicace de Machiavel à Laurent de Medičis, dit Laurent II. Elle ouvre l’oeuvre. Nous nous pencherons ensuite sur le début du chapitre XXVI, qui clôt le traité. Enfin, nous analyserons le chapitre I, qui traite des différents genres de monarchies. Au plan dialectique traditionnel, nous préférerons dans ce travail décomposer l’analyse de la manière suivante : premièrement, nous nous intéresserons à Yethos. Comment se pose l’auteur ? Quelle image donne-t-il de soi, et surtout, pourquoi ? Puis, nous nous concentrerons sur le pathos. De quelle manière s’adapte-t-il à la « personnalité » et les convictions de son auditoire ? Enfin, nous terminerons sur le logos. Il s’agira là de voir comment il défend sa cause en analysant ses stratégies rhétoriques. Pour finir, nous résumerons comment ce fin stratège qu’est Nicolas Machiavel. Et surtout, comment les trois critères fondamentaux du discours d’Aristote sont présents dans cette oeuvre.

I) L’ethos

Petkos est une excellence qui s’attache à l’image que l’orateur donne de lui-même. Elle le rend exemplaire aux yeux de l’auditoire, alors prêt à l’écouter et à le suivre1. Il s’agit d’une forme dynamique construite par le destinataire.2Il est important de rappeler qu’après une longue carrière politique, Machiavel est chassé de son poste de gestionnaire des milices. Lui qui avait organisé la résistance contre les armées de Léon X et des Médiás, se retrouve arrêté. Il se retire. Un an plus tard, l’ancien secrétaire d’Etat rédige Le Prince. Une sorte de specula principis, genre courant du Moyen-Age. Comment Machiavel, après cette période d’humiliation, parvient-il à se conférer une légitimité suffisante à faire de lui un « donneur de leçon » dans le domaine politique ?

1) La reconquête de la légitimité

D’emblée, Machiavel explique à Laurent de Medičis pourquoi il devrait écouter et suivre ses conseils. Dans la dédicace, on comprend que les intentions de l’auteur seront floues, pour ne pas dire ambiguës. Si cette partie est un réel procédé de captatio benevolentiae (cf. II), cela n’empêche pas à l’ancien consul de légitimer son rôle :

« Je n ’ai trouvé parmi mes biens nulle chose qui me soit plus chère (...) que la connaissance des actions des grands hommes : connaissance que j’ai apprise d’une longue expérience des choses modernes et continuelle lecture des anciennes. Les ayant longuement et avec grande diligence pensées et examinées3(...).»

« Elle sera bien accueillie de vous, considérant que de moi ne peut vous venir plus grand don, que de vous donner la faculté de pouvoir en très peu de temps comprendre tout ce que j’ai, pour ma part, en tant d’années, avec tant de tourments et de périls, appris et compris4

Machiavel sous-entend qu’il accorde à Laurent II la faveur de lui faire don de son savoir. Lorsqu’il utilise la formule « donner la faculté de pouvoir comprendre », il se place au dessus du destinataire, qui, sans lui, n’aurait pas cette faculté. Il ne pourrait donc pas accéder à ce savoir. La construction redondante (de vous / de moi / pour ma part) les mets en opposition. L’auteur fait de son passé politique son principal atout d’orateur. Sa longue carrière est sa légitimité, c’est pourquoi l’auditoire doit le suivre. Il endosse ainsi le rôle du professeur. Plusieurs adjectifs font part de la durée de son parcours personnel : « longue expérience / continuelle lecture / longuement pensées / en tant d’années / avec tant de ». Ce champ lexical de la lenteur contraste avec le « en très peu de temps » relatif au Prince.

2) Le rôle du sage

En plus de se distinguer par sa carrière et son expérience, Machiavel se distancie sur un plan intellectuel. Il se pose en tant qu’être bien intentionné, loin de l’hypocrisie ambiante. Ce n’est pas un hasard si les premiers mots de sa dédicace sont « ceux qui » : (( Ceux qui désirent acquérir la faveur d’un prince ont coutume (...) Aussi voit-on qu ’on leur fait présent de chevaux, d’armes de tissus d’or, de pierre précieuses (...) Désirant donc pour ma part m’offrir à Votre Magnificence5(...) »

Cette construction binaire (1ceux qui /pour ma part) le distancie des autres. L’utilisation du donc permet non seulement de se détacher, mais fait de ce détachement une évidence. Le donc est un point clé : il porte le lecteur à suivre un cheminement précis. Il lui semble alors évident que Machiavel est une personne exceptionnelle, unique, et lui confère une légitimité. Dans la deuxième partie de la phrase, on note une énumération. Cette phrase lourde impose au champ du matériel une image de faux, de superflux. Ceux qui font de tels présents au Prince sont alors automatiquement vus comme des pédants. Avec l’utilisation de « m’offrir », Machiavel dit clairement qu’il offre une partie de soi, qui est ce qu’il a de plus cher. Un présent inimitable et donc inestimable. Cet ensemble de stratégies lui accorde une crédibilité qui conquit d’emblée son auditoire, prêt à en savoir plus.

II) Le pathos

1) S’adapter à l’auditoire

Après l’orateur, l’auditoire. Parler de pathos ne veut pas forcément dire que l’auditoire n’existe qu’en tant qu’il a des passions. Le pathos est la source des questions qui répondent à des intérêts multiples dont témoignent les passions, les émotions, ou les opinions6. Il s’agit d’un discours s’adressant aux sentiments, aux dépens de la réflexion7. C’est l’aptum, l’art de la convenance, celui d’adapter son discours à son auditoire et de le surveiller. L’aptum est pour Marc Fumaroli la valeur suprême de la rhétorique8, mais n’est pas universel9.

Il faut rappeler que pour Machiavel, éthiques publique et privée sont différentes. En politique, certains comportements sont immoraux mais justes. Le Prince doit donc faire preuve de fermeté pour ensevelir les idées individuelles des citoyens.

a) La religion

Machiavel le sait, son auditoire comprend plusieurs caractéristiques qu’il lui faut prendre en compte. Il s’agit d’un public italien, et donc majoritairement catholique. Or, il défend l’idée que la violence n’est pas forcément un acte à condamner, que certaines actions peuvent être cruelles mais acceptables d’un point de vue éthique, voire même justes10. Pour ce, l’orateur doit se faire à la manière de pensée d’un auditoire de culture chrétienne et utiliser sa même structure idéologique et linguistique pour le convaincre11. On note l’emploi de mots comme la « grâce» dans la dédicace, mais également tout au long du traité, avec la répétition de préceptes. L’auteur dicter donc ses propres lois. Tel un être supérieur, il indique la voie à suivre dans la vie politique. Pour faire accepter à son public la remise en question des valeurs qui lui ont été inculquées, Machiavel doit faire basculer bien et mal. Dans la hiérarchie, il fait donc passer les préceptes religieux après les préceptes politiques12. Un exemple concret est l’utilisation de l’exemple de Moïse dans le début du chapitre XXVI :

« Et si (...) il était nécessaire à vouloir découvrir la vaillance de Moïse que le peuple d'Israël fût esclave en Egypte13»

Cette référence est remarquable du fait que le prophète biblique apparaît comme le premier des exemples mis en avant pour défendre sa thèse. Ainsi, les lois que défend Machiavel, qui sont celles du tyran Cesare Borgia, ne sont selon l’auteur pas moins acceptables que les lois divines14. En somme : si Moïse n’est ferait qu’exécuter les ordres divins, alors le recours à la violence est religieusement acceptable en cas de besoin. De même, si la patrie en a besoin, son chef peut avoir recours à la violence. Mentionner à une histoire pour captiver le lecteur est une technique typique du pathos, puisqu’elle touche à des affects personnels et active l’imagination. Sa technique est donc de « mélanger» les registres rhétorique et religieux pour véhiculer les concepts de sa révolutionnaire théorie politique15.

b) La patrie

La patrie est aussi importante (sinon plus) que la religion. A l’heure où Machiavel écrit son traité, l’Italie, perdante, est en proie à une crise aiguë. C’est pourquoi, lorsque au chapitre 26, l’auteur parle de l’Italie comme d’une personne, l’Italien est touché. Machiavel n’a non seulement recourt à une personnification, mais également à une gradation, à des comparaisons, à une hyperbole, à un enchaînement, et à une anaphore :

« (...)l’Italie fût réduite aux extrémités où elle est aujourd’hui, et qu ’elle fût plus esclave que les Hebreux, plus asservie que les Perses, plus divisée que les Athéniens16»

*

« (...) sans ordre, battue, dépouillée, déchirée, envahie1718»

*

« On voit comment elle prie Dieu d’envoyer quelqu ’un qui la sauve de la cruauté et de l’insolence (...). On la voit aussi toute prête et disposée à suivre un drapeau (...) Et l’on ne

voit à présent (...),8

Cet enchaînement de figures de style s’ajoute à un registre pathétique. On sent la souffrance, l’humiliation et la perte. L’utilisation du champ lexical du sentiment humain nous permet de comprendre et de compatir à la douleur de cette Italie meurtrie.

2) Séduire le destinataire

a) Les formes d’adresse

Nous avons abordé le public, il nous reste à traiter du principal destinataire : le Prince. Dans la dédicace adressée à Laurent II, Machiavel joue d’un style dithyrambique, à commencer par l’adresse : « Au magnifique Laurent de Medičis ». Il est intéressant de relever ce point, car cela peut prêter à confusion entre lui et Laurent le Magnifique, dont la mort annonce le déclin politique des républiques d'Italie et du rayonnement politique de Florence. « Votre Magnificence » est utilisé quatre fois dans la dédicace, et uniquement dans la dédicace, puisque Machiavel n’appellera plus son interlocuteur de la sorte dans les vingt-six autres chapitres. Cet usage hyperbolique est là pour « rassurer » Laurent II. Si Machiavel se pose en « donneur de leçons », il doit toutefois respecter la différence des positions. C’est pourquoi il a recours au mode de l’humiliation19. Cette technique permet de distinguer le type de discours (la manière de dire la chose) du contenu du discours (ce que l’on entend vraiment).

b) La modestie pour convaincre

La dédicace, paradoxalement à un ethos remarquable, se distingue par une certaine « fausse modestie » :

« Bien que je juge cette oeuvre indigne de vous être présentée20»

*

« Je ne veux pas que l’on juge présomptueux qu ’un homme de basse et infirme condition ose examiner (...). »

Premièrement, l’adjectif indigne peut interloquer après avoir tant insisté sur le travail et le temps immense employés à écrire cette oeuvre. Le fait que Machiavel se qualifie comme un « homme de basse et infirme condition », en plus de l’utilisation répétée de Votre Magnificence, lui permet d’instaurer une échelle de valeurs. En plus des procédés de l’ethos, on comprend que l’auteur, être supérieur, est prêt à se « rabaisser » pour atteindre son but. Le fait qu’il parle de Yhumanité du Prince est presque ironique, connaissant ses idées.

L’utilisation du pronom on est mérite de s’y attarder. Tout au long de la dédicace, Machiavel vouvoie le Prince. En revanche, dans cette formule, la 3e personne accompagne le verbe juger. Si l’on analyse les verbes de la dédicace, le Prince est toujours sujet d’actions très matérielles, comme accueillir, prendre, tourner. Les verbes issus d’un champ lexical plus intellectuel sont utilisés avec une supposition : « S’il est par vous (...) considéré et lu, vousy apercevrez ». On voit un Machiavel sûr de soi et de son oeuvre par l’emploi de l’indicatif et par l’absence d’une quelconque formule qui laisserait passer le doute (comme «j’espère que vous y apercevrez », par exemple). Encore une fois, il prend le dessus n’attribuant à l’interlocuteur aucune fois le verbe juger, qu’il s’accorde pourtant plusieurs fois à lui même.

3) Pathos ou manipulation?

Si Machiavel a recours au pathos pour séduire son locuteur, cela ne signifie pas qu’il le manipule. Métaphore argumentative et manipulation sont différentes. Une des raisons pour lesquelles la manipulation est connotée négativement, c’est qu’elle est associée au mal, à l’obscurité, au tripatouillage21. L’argumentation, elle, est liée au bien, à la lumière, à la raison : c’est un rapport manichéen.22La manipulation est privée de cohérence, or l’argumentation a besoin de cohérence entre thème et phore23. La manipulation est un souvent synonyme d’amalgame : la légèreté du lien est cachée par le poid excessif du phore24. L’auditoire est convaincu par l’énormité des propos. Si la rhétorique est l’art de convaincre, le rhétoricien n’a pas besoin d’artifices pour cacher son manque d’arguments. La manipulation ne stimule que les passions. C’est précisément ce qu’évite de faire Machiavel, en ayant recours au logos.

III) Le logos

Concentrons-nous maintenant sur la persuasion par le raisonnement. Il s’agit de voir comment le texte est structuré pour mener à une pensée bien déterminée. Nous étudierons deux exemples qui résument les principales techniques de Machiavel.

1) L’adresse directe

Si l’on compare le préambule au reste du livre, on remarque qu’il s’agit des seules lignes où Machiavel vouvoie le Prince. Le tutoiement, dérivé du latin, est progressivement remplacé au Xlle S par le Voi (vous). Pour marquer le respect, l’italien a également recours к Lei (3e pers. du singulier). Machiavel a donc le Voi et le Lei à disposition pour « respecter » le Prince. Toutefois, il utilise aussi le tutoiement. En analysant les adresses, on remarque le passage habile à la 3e personne (en francais, au « on », normalement personne du récit) pour se distancier de Laurent II en tant que personne. Pour reprendre un exemple déjà cité : « Aussi, voit-on souvent qu ’on leur fait présent de (...) » (préambule).

En utilisant la 3e personne, il prend des précautions. Ici, il évite que Laurent II puisse comprendre que l’auteur sous-entende qu’il se fasse « acheter » par des biens matériels. Cette distance permet de « préserver » l’interlocuteur. L’adresse directe, est utilisée lorsque l’orateur veut implique l’interlocuteur dans son raisonnement. Machiavel articule sa pensée d’une manière très structurée : 1) la règle, 2) l’illustration (souvent introduite avec parce que), et 3) l’explication, suivie d’une constatation25. Cette structure lui permet de placer le Prince à l’extérieur ou non du raisonnement, en fonction de si le conseil pourrait avoir l’air de remettre en cause son autorité. Si l’auteur veut jouer surun registre actif, il emploie le tu. Si, au contraire, il veut un registre passif, il utilise la 3e personne. Pour être neutre, il vouvoie26.

2) Machiavel, simple mortel

« Ayant donc considéré toutes les choses exposées ci-dessus (a) et me demandant à moi même si (...) il me semble que tant de choses concourent en faveur d’un nouveau prince (b), que je ne sais quel momenty fut jamais plus favorable27 ».

Evidemment, Machiavel sait où il veut en venir. Il commence par des arguments scientifiquement solides (a). Puis, il communique qu’il a longuement réfléchi (b), comme un « simple mortel », il se questionne. Là encore, il rassure le lecteur, tout comme lorsqu’il prétend adhérer à des thèses faciles ou populaires, qu’il réfute ensuite grâce à un argumentaire28. Lorsque le lecteur suit un tel cheminement, accompagné du style oral de Machiavel29, il se sent compris. Rejeter la thèse devient difficile : il pense y être arrivée seul.

3) Le procédé par élimination

Machiavel préfère argumenter de manière très directe, sans compromis. Le chapitre I en est la preuve l’illustration la plus flagrante. On retrouve en seulement quelques lignes bien onze « ou ». I ne tempère pas son propos en disant « certains Etats » ou « certaines monarchies ». Il énonce un concept, une règle universelle. L’usage de l’indicatif, mode de l’objectif, de la certitude30, renforce cette universalité. C’est très conceptuel, presque mathématique. Il oppose des éléments, sans dévier ni perdre de temps. Il n’y a pas un de superflu, pas une marque de « rhétorique pure ». Le rythme et la réflexion binaires rappellent la construction de l’arbre généalogique, qui procède par « élimination ». Le rythme des phrases est très rapide. Le sorte ne peut qu’accepter ce raisonnement.

Conclusion

Il serait risible de dire que cette analyse est exhaustive. Toutefois, elle nous permet de constater que Machiavel suit à la lettre le concept des trois socles de la rhétorique : movere, placere, docere, ainsi que de ľethos, du pathos et du logos. Fin stratège, il s’attire d’emblée les grâces du Prince, et ainsi, son attention. Maître des mots, il charme l’auditoire. Il va en apparence dans son sens pour le mener à accepter ses thèses, sans pour autant tomber dans la manipulation. Une fois mobilisé, il le convainc avec une argumentation implacable, faisant appel à la raison. Le Cinquecento marque une rigoureuse recodification de l’italien, basée sur le langage du Trecento de Pétrarque et Boccace. Pourtant, il parvient à maintenir un style simple, parfois même désinvolte. Cette désinvolture ne met pas en doute la légitimité de l’ouvrage, puisqu’elle est accompagnée de termes tantôt militaires, tantôt diplomatiques. Ce style nouveau convient à la défense de la création d’un nouveau système politique, prenant en compte la nature de l’Homme. Cet attachement à ces trois piliers que nous tenons de Cicéron״ nous confirme la grande importance de l’imitatio pour Machiavel. On retrouve cette tendance dans l’utilisation de la méthode inductive, qu’il tient d’Aristote. Pour Machiavel - familier du De rerum natura et des topos littéraires - l’imitatio, trop absente de la politique, est un procédé fondamental et nécessaire pour instaurer des lois universelles. L’étude de l’immuable nature humaine, et donc du comportement des anciens, est pour lui cruciale.

Bibliographie

- Ruth Amossy, « Perspectives théoriques et découpages disciplinaires », Argumentation et Analyse du Discours [En ligne], 2008, consulté le 23 mai 2017. URL : http://aad.revues.org/200

- Foumel, Jean-Louis, Catégories et mots de la politique à la Renaissance italienne,

- Fumaroli, Marc. Histoire de la rhétorique dans l'Europe moderne. (1450-1950). Presses Universitaires de France, Paris, 1999.

- Lévy, Carlos, Argumentation et discours politique, Presses universitaires de Rennes, 2015.

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- Maingueneau, Dominique. Problèmes d'ethos, Pratiques n° 113-114, juin 2002.

- Meyer, Michel. La rhétorique. Presses Universitaires de France, Paris, 2011.

- Rélang, André. « La dialectique de la fortune et de la virtù chez Machiavel », Archives de Philosophie, vol. tome 66, no. 4, 2003, pp. 649-662.

- Patota, Giuseppe, Sintassi e stile nella prosa di Niccolò Machiavelli, [En ligne], Treccani.it■ consulte le 20 mai 2017.

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- Scichilone, Giorgio. Terre incognite.Retorica e religione in Machiavelli, édition Franco Angeli, Milan, 2012.

1Meyer, Michel. La rhétorique. Presses Universitaires de France, Paris, 2011, 1ère édition, p.20.

2Maingueneau, Dominique. Problèmes d'ethos, Pratiques n° 113-114, juin 2002.

3Machiavel, Nicolas. Le Prince. Edition Pocket Classiques, Paris, 1998, p.19.

4Ibidem

5Ibid

6Meyer, Michel, op. cit., p.22

7Amossy, Ruth, Argumentation et Analyse du discours : perspectives théoriques et découpages disciplinaires, en ligne.

8Fumaroli, Marc, ¿rige de l'éloquence : Rhétorique et «res literaria» de la Renaissance au seuil de l'époque classique, Librairie Droz, 2002.

9II fait tout de même noter qu’il est impossible de produire lafides auprès de personnes peut prêtes à obéir : auprès d’elles, lapersuasio, c’est à dire le recours au pathos et aux moyens extraordinaires, sera peu efficace. Source :

10Scichilone, Giorgio, Terre Incognite. Retorica e religione in Machiavelli, éditions Franco Angeli, Milan, 2012, p. 15.

11Ibidem

12 Ibidem

13Machiavel, Nicolas, op. cit., p.122.

14Scichilone, Giorgio, op. cit., p.16.

15Ibid, p.12.

16Machiavel, op. cit., p.122.

17Ibidem

18Ibid, p.123.

19Saffi, Sophie, Les personnes d’adresse dans Le Prince de Machiavel, Italies, p.516.

20Machiavel, op.cit., p.20.

21Lévy, Carlos ,Argumentation et discours politique, Presses universitaires de Rennes, 2015, p.145.

22Ibidem

23Ibid, p. 139.

24Ibidem

25Saffi, Sophie, op.cit.

26Ibidem

27Machiavel, Nicolas, op.cit., p.122.

28 Dans le chapitre 25, Machiavel évoque une thèse et utilise cette technique en disant »Pensant pour ma part parfois à cela, j’ai en quelques occasions penché vers leur opinion. » Source : Machiavel,Nicolas, op.cit., p. 118.

29 « Pour l’écrivain italien de l’Ottocento Ugo Foscolo, personne n ’avait jamais écrit » ni avec plus de force, ni avec plus d’évidence, ni avec plus de brièveté que Machiavel ». Selon Foscolo, le seul défaut de la langue et du style de l’auteur du Prince dérivait de la « barbarie du dialect maternel », c ’est à dire de la condition brute et désordonnée dans laquelle celui-ci avait trouvé le fiorentino de son temps. » Source : Patota, Giuseppe, Sintassi e stile nella prosa di Niccolò Machiavelli, en ligne, portail Treccani.it, la cultura italiana.

30Ibidem

Fin de l'extrait de 11 pages

Résumé des informations

Titre
Brève analyse des procédés rhétoriques et argumentatifs dans l’œuvre "​Le Prince"​ de Nicolas Machiavel
Université
University of Lorraine  (UFR Arts, Lettres, et Langues)
Cours
Stylistique
Note
18/20
Auteur
Année
2017
Pages
11
N° de catalogue
V441866
ISBN (ebook)
9783668826366
ISBN (Livre)
9783668826373
Langue
français
Annotations
Il s'agit d'une analyse modeste pour un cours en Master 1.
Mots clés
machiavel, analyse, rhétorique, discours, politique
Citation du texte
Fatma-Pia Hotait (Auteur), 2017, Brève analyse des procédés rhétoriques et argumentatifs dans l’œuvre "​Le Prince"​ de Nicolas Machiavel, Munich, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/441866

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