Action de Melia azedarach sur le ravageur du piment Aphis craccivora sous abri


Mémoire (de fin d'études), 2012

73 Pages, Note: 18


Extrait


SOMMAIRE

DEDICACES

REMERCIEMENTS

SOMMAIRE

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES FIGURES

LISTE DES GRAPHIQUES

LISTE DES ABREVIATIONS

RESUME

ABSTRACT

الملخص

INTRODUCTION

CHAPITRE I
PIMENT Capsicum annuum. L., 1753.
1.1 Généralités
1.2 Historique
1.3 Description
1.4 Position systématique
1.5 Espèces et variétés
1.5.1 Espèces
1.5.2 Variétés
1.6 Culture
1.6.1 Exigences climatiques
1.6.2 Périodes de culture
1.6.3 Multiplication
1.6.4 Conduite de la culture
1.7 Production et récolte
1.8 Mesures prophylactiques
1.9 Conservation
1.10 Maladies et nuisibles

CHAPITRE II
PRESENTATION DU PUCERON RAVAGEUR DU PIMENT Aphis craccivora Koch.1854
2.1 Généralités
2.1.1 Description
2.2 Classification, anatomie et bioécologie d’ Aphis craccivora
2.2.1 Position systématique
2.2.2 Synonymies
2.2.3 Origine
2.2.4 Distribution
2.2.5 Anatomie
2.2.6 Biologie
2.2.7 Plantes hôtes
2.3 Dégâts
2.4 Moyens de lutte
2.4.1 Lutte biologique
2.4.2 Insecticides d’origine botanique

CHAPITRE III
PRÉSENTATION DE Mélia azedarach L.1753.
3.1 Généralités
3.2 Nomenclature et classification
3.2.1 Position systématique
3.2.2 Nomenclature
3.3 Origine
3.3.1 Régions d'introduction connues
3.4 Description de l’arbre
3.4.1 Forme du houppier et silhouette
3.4.2 Tronc
3.4.3 Feuilles
3.4.4 Racines
3.4.5 Fleurs
3.4.6 Fruit
3.5 Conditions de croissance
3.6 Répartition géographique
3.7 Utilisations

CHAPITRE IV
MATÉRIELS ET MÉTHODES
4.1 Présentation du site
4.2 Aperçu climatique au niveau du site expérimental
4.2.1 Precipitations
4.2.2 Temperatures
4.2.3 Hygrométrie
4.2.4 Vents
4.3 Matériel utilisé
4.3.1 Matériel biologique
4.3.2.1 Matériel animal
4.3.2.2 Matériel végétal
4.3.2 Matériel de laboratoire et autres
4.4 Méthodes
4.4.1 Principe
4.4.2 Méthode de préparation de l’extrait brut aqueux a base de feuilles de Melia
4.4.3 Dispositif expérimental

CHAPITRE V
RÉSULTATS ET DISCUSSION
5.1 Résultats
5.1.1 Commentaire
5.1.2 Interprétations
5.2 Analyse statistique
5.2.1 Analyse de la variance (ANOVA)
5.2.2 Analyse des groupes homogènes
5.2.3 Détermination de la dose efficace
5.3 Conclusion

CONCLUSION GENERALE

LISTE BIBLIOGRAPHIQUE

ANNEXES

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Classification des variétés de piments sans capsicine

Tableau 2: quelques viroses causées par les pucerons sur piment

Tableau 3: cumul mensuel des précipitations

Tableau 4: Températures mensuelles maximales, moyennes et minimales au niveau du sol

Tableau 5: Humidité relative de l’air

Tableau 6: vitesse du vent

Tableau 7: Résultats (effectifs de pucerons vivants) avant et après traitement

Tableau 8: Analyse de la variance

Tableau 9 : Comparaison des moyennes

Tableau 10: moyennes des effectifs de pucerons vivants par dose de traitement en fonction du temps

Tableau 11: Taux de mortalité en fonction du temps

Tableau 12: moyenne des taux de mortalité des différentes doses

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Piment variété Jijel F1

Figure 2 : Aphis Craccivora..

Figure 3 : Melia azedarach dans la ville de Biskra

Figure 4 : Arbre Melia au début du mois d’Avril

Figure 5 : Tronc de Melia azedarach

Figure 6 : Position des feuilles de Melia

Figure 7 : Forme des feuilles de Melia

Figure 8 : Fleurs de Melia

Figure 9 : Fruits verts immatures de Melia, mois de juin

Figure 10 : anciens fruits murs de Melia

Figure 11 : image satellitaire de la SE Bio-ressources du CRSTRA

Figure 12 : photo d’Aphis craccivora

Figure 13 : Photo d’ Aphis craccivora réfugié sur un plant de carthame

Figure 14 : serre de piment au niveau du site expérimental

Figure 15 : arbre de Melia azedarach en alignement

Figure 16 : Collecte et séchage des feuilles de Melia

Figure 17 : broyage des feuilles de Melia

Figure 18 : pesée et macération de la poudre des feuilles de Melia

Figure 19: dosage et dilution de la solution à base de feuilles de Melia

Figure 20: dispositif expérimental en blocs aléatoires dans la serre d’étude

Figure 21: Schéma du dispositif expérimental

Figure 22: disposition des échantillons dans la serre

LISTE DES GRAPHES

Graphe 1: représentation graphique cumul mensuel des précipitations

Graphe 2: représentation graphique des températures mensuelles maximales et minimales

Graphe 3: Importance des moyennes effectives de pucerons vivants en fonction des doses de traitement

Graphe 4 : représentation graphique de l’evolution des moyennes effectives de pucerons vivants par dose en fonction du temps

Graphe 5: Évolution des taux de mortalité en fonction du temps

Graphe 6: Représentation des moyennes des taux de mortalité par dose de traitement

LISTE DES ABREVIATIONS

CRSTRA: Centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides

COMOP : Comité opérationnel

DSA: Direction des services agricoles

HVE: Haute valeur environnementale

SMO: Station météorologique d’El Outaya

DEDICACES

À la mémoire de mes parents

À mon mari

À mes enfants Amina, Sara, Radouane et Oumeima

À mes frères et sœurs

À mes amis les plus sincères

REMERCIEMENTS

Mes sincères remerciements sont exprimés agréablement à Mme la Directrice Générale du CRSTRA LAKHDARI. F pour son appui et son effort qu’elle a investi afin de nous permettre d’aller à l’avant et poursuivre nos études dans les meilleurs conditions. Je la remercie encore davantage pour sa patience, son aide, ses conseils et encouragements pour réaliser ce modeste travail.

Je remercie vivement Mr. BELHAMRA . M Professeur à l’Université Mohamed Kheider (Biskra), chef de Division bio-ressources au CRSTRA et mon promoteur pour son suivi régulier de mon travail, ses précieux conseils et son orientation.

J'exprime ma profonde gratitude à Mme GUENDOUZ-BENRIMA A. Professeur au département d’Agronomie à l’Université SAAD DAHLEB DE BLIDA, d'avoir accepté la présidence du jury de ce mémoire.

Mes remerciements vont également à :

Mr. BENSALAH. M. K. doctorant au CRSTRA et mon Co-promoteur pour son temps précieux qu’il m’a consacré pour m’orienter et pour la documentation qu’il m’a procuré.

J'exprime également ma reconnaissance à Mr AROUN. MEF Chargé de cours qui a accepté de participer à ce jury.

A Melle MELOUK S. Attachée de recherche CRSTRA, qu'elle veuille accepter mes sincères remerciements pour avoir bien voulu juger ce travail.

Je remercie vivement mes collègues de travail pour tous temps consacré avec moi pour réaliser ce modeste travail.

RÉSUMÉ

Les propriétés répulsives des feuilles de Melia azedarach contre les acridiens ont été identifiées, testée et vulgarisées pour la première fois en 1944 par l’institut pasteur en Algérie. Cette espèce de plante est un arbre d’ornement de la famille des méliacées, très peu évoquée dans la littérature.

Des études sur ses propriétés toxiques et anti-appétentes liées aux composés triterpenoïdes dont l’azadiractine contenus dans les différentes parties de la plante (feuilles, fruits, écorce) contre les acridiens et le psylle de l’olivier surgissent au cours de la dernière décennie.

Notre contribution par le biais de cette étude a pu élargir le spectre d’action de cette plante en utilisant trois doses à différentes concentrations de l’extrait aqueux de ses feuilles contre le puceron Aphis craccivora ravageur du piment sous serre mené en culture biologique.

L’analyse statistique a donné des résultats hautement significatifs après 72 heures du traitement pour les trois doses.

L’importance des résultats nous incite à développer cette étude pour ses propriétés positives envers la santé et l’environnement.

Mots clés: Melia azedarach, Aphis craccivora, piment, effet insecticide, doses de traitment, significatif.

ABSTRACT

The repellent properties of leaves of Melia azedarach against locusts were identified, tested and popularized for the first time in 1944 at Pasteur’s institut in Algeria. This specie of plant is an ornamental tree of the Meliaceae family, very little mentioned in the literature.

Studies on the toxic properties and anti-palatable related compounds triterpenoid including the azadiractine contained in the different parts of the plant (leaves, fruit, bark against the locust) and olive PEAR psylla arise over the last decade.

Our contribution through this study could expand the spectrum of action of the plant using three doses at different concentrations of the aqueous extract of leaves on aphid Aphis craccivora pest of pepper in greenhouse in organic farming.

Statistical analysis has yielded highly significant results after 72 hours of treatment for three doses.

The importance of the results prompted us to develop this study for its positive properties to health and the environment.

Key words: Melia azedarach, Aphis craccivora, pepper, insecticidal effect, doses of treatment, significant.

الملخص

الزنزلخت أو Melia azedarach شجرة للزينة٬ تنتمي لعائلةMéliacées و تتميز بطردها للجراد٬ حيث تم تجريب و تعميم مستخلص أوراقها لأول مرة سنة 1944 من طرف معهد باستور بالجزائر٬ و بالرغم من أهميتها ضد الآفات الحشرية٬ لم تحض بالاهتمام الكافي لقلة المراجع الدالة على ﺬلك٬ إلا انه في الآونة الأخيرة تمت تجربتها ضد الجراد المهاجر وPsyllid الزيتون لاحتواء أجزائها (الأوراق، الثمار، اللحاء)على مركبات سامة منها المضادة للشهيةazadirachtin.

يمكن من خلال مساهمتنا بهذه الدراسة توسيع نطاق نشاط هذا المصنع باستخدام ثلاث جرعات بتركيزات مختلفة من المستخلص المائي للأوراق ضد الآفة craccivora Aphis التي أجريت في الزراعة الدفيئة العضوية للفلفل.

أسفرت نتائج التحليل الإحصائي بإيجاب غاية في الأهمية بعد 72 ساعة من المعاملة فيما يخص الجرعات الثلاث.

أهمية النتائج تقودنا إلى تطوير هذه الدراسة الإيجابية للصحة وعلى البيئة.

كلمات البحث: Melia azedarach ، Aphis craccivora والفلفل والحشرات، جرعات من الراتب، هامة للغاية.

INTRODUCTION

Au cours de la dernière décennie, plusieurs plans de développement nationaux ont été mis en œuvre visant une meilleure production agricole sur le plan économique, il en résulte l’intensification de l’agriculture en Algérie, d’où la multiplication des superficies agricoles et la production à de très grandes échelles. Dans ce cas les conditions de production ne seront plus maitrisables, et le recours aux intrants chimiques devient une nécessité, sans pour autant se soucier de la facture alimentaire qui prend de l’ampleur et des dangers qui peuvent s’ensuivre sur la santé et l’environnement.

Paradoxalement, , il ya 20 ans que l’analyse de la facture alimentaire a eu lieu au niveau mondial, où on en déduit que le prix de la facture était élevé non seulement sur le plan économique mais aussi sur le plan environnemental et santé humaine ; cette destruction de la biodiversité, ces eaux polluées, ces sols en péril, ces maladies à causes inexplicables… cette prise de conscience s’est manifestée à travers la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement, plus connue sous le nom de Sommet de la Terre, s’est tenue à Rio de Janeiro au Brésil du 3 au 14 juin 1992. Cette conférence a été marquée par l’adoption d’un texte fondateur de 27 principes, intitulé « Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement » qui précise la notion de développement durable : « Les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable. Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature. (Principe1) », « Pour parvenir à un développement durable, la protection de l’environnement doit faire partie intégrante du processus de développement et ne peut être considéré isolément. (Principe 4) ». Pnue. 2012.

Plus récemment, en France, le Grenelle de l’environnement 2008, à travers quatre COMOP (Comités opérationnels, 14, 15-1,15-2 et 15-3), (cf. annexe 1) qui ont été mis en place et concernant spécifiquement l'agriculture dont:

- COMOP15-1 : Dénommé Ecophyto 2018. IL a pour objet la réduction de moitié de la fréquence de traitement des pesticides dans l'agriculture française en 10 ans (conditionnée à « la diffusion de méthodes alternatives, sous réserve de leur mise au point »). et le retrait du marché des substances les plus préoccupantes. Ministère de l’agriculture de l’agroalimentaire et de la forêt. 2012.

Cette décision ferme visant le développement durable, où la santé humaine et l’environ nement font partie intégrante opte pour l’agriculture biologique, laquelle s’inscrivant pleinement dans la voie agro-écologique et visant la durabilité de l’écosystème agricole, car elle n’est pas limitée uniquement à l’exclusion des intrants chimiques de synthèse et les semences génétiquement modifiées au profit d’intrants biologiques. Toutefois elle affronte deux contraintes agronomiques majeures, la fertilité des sols et la maitrise des bio-agresseurs.

Ainsi de nombreuses initiatives sont déployées depuis plusieurs années pour développer des méthodes alternatives aux pesticides chimiques en utilisant des organismes vivants ou encore des insecticides d’origine botanique pour lutter contre les bio-agresseurs des plantes cultivées. De nombreuses plantes, essentiellement les plantes aromatiques, fournissent des produits naturels de lutte contre les ravageurs. Les végétaux les plus prometteurs se trouvent parmi les Méliacées, les Rutacées, les Astéracées,… Jacobson, 1989.

Melia azedarach est un arbre de la famille des Méliacées, peu citée dans la littérature et se trouve, même, confondue à Azadirachta indica ou neem (arbre aux milles vertus). Le pouvoir répulsif de M. azedarach contre les acridiens fut observé pour la première fois en Algérie à l'Institut Pasteur par Michel Volkonsky en 1937, et plus tard, en1944, son ami Etienne Sergent testa et vulgarisa l'emploi des extraits de cette même espèce contre les acridiens au niveau des oasis. Edmond Sergent. 1946.

Plus récemment, on apprend, à travers des travaux de recherches, que les extraits de M. azedarach étaient efficaces contre :

- Le criquet pèlerin et le criquet migrateur, Doumandji-Mitiche Bahia Et Doumandji Salaheddine.
- Contre le criquet pèlerin par Ould El Hadj. et al., 2003.
- II a été signalé dans la thèse de doctorat de Mme Guendouz-Benrima .A, 2005 que Melia azedarach était efficace contre le criquet pèlerin.
- Contre le psylle de l’olivier, H. Meftah et al, 2011.

Ces résultats nous ont incité à tester cette plante contre un autre ravageur, une autre plante hôte dans un milieu différent, pour enfin conclure sur son efficacité. Ainsi nous contribuerons aux progrès de la lutte biologique, toujours, dans le but de trouver des alternatives à la lutte chimique, pour la préservation de l’environnement, en même temps, épargner la santé humaine de redoutables problèmes.

Cette étude, consiste à évaluer l’action de Melia azedarach sur le puceron Aphis craccivora du piment sous serre mené en culture biologique. On a utilisé comme produit de lutte, une solution à base de feuilles de M. azedarach (extrait aqueux des feuilles) en préparation facile et très pratique, sachant que son pouvoir répulsif est du aux feuilles.

Notre travail comporte deux grandes parties :

- Partie bibliographique qui est la synthèse des données collectées à partir de documents concernant la plante hôte dans un premier chapitre, le ravageur avec les moyens de lutte utilisés dans un deuxième chapitre et enfin le troisième chapitre comporte une présentation de la plante utilisée comme bio-pesticide.
- Partie expérimentation et résultats comporte dans un premier chapitre portant sur le matériel et méthodes utilisés et dans le deuxième et dernier chapitre les résultats et leurs interprétations.

PARTIE 1 BIBLIOGRAPHIE

CHAPITRE I PIMENT Capsicum annuum. L., 1753.

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Figure 1: Piment variété Jijel F1. Originale, 2012.

1.1 Généralités

Plante herbacée, maraichère, originaire d’Amérique tropicale, annuelle en climat tempéré mais pérenne en régions subtropicales, dont il existe plusieurs espèces cultivées pour leurs fruits creux de taille et de couleurs variables utilisés en cuisine comme épice (piment rouge) ou comme légume (piment doux ou poivron), genre Capsicum famille des Solanacées. Le terme piment est un nom vernaculaire utilisé en français pour désigner plusieurs espèces de plantes du genre Capsicum. Il est à noter qu'au Canada, le terme piment est généralement utilisé de manière restrictive pour faire référence uniquement aux poivrons, les autres variétés de solanacées ayant un goût plus piquant sont quant à elles qualifiés de piment fort. Larousse agricole, 2002.

1.2 Historique

Les premières traces de piment auraient été découvertes entre la Bolivie il y a près de 7 000 ans. Il s’est introduit par la suite en Amérique Centrale, au Mexique, ainsi que dans toute l’Amérique du Sud. Connu depuis des milliers d’années, le piment fut cuisiné pour la première fois par les Aztèques. Ces derniers le transformèrent en boisson : mélangé avec du cacao, ils prétendaient que ce nouveau philtre donnait du courage. Puis, le piment a été ramené en Europe grâce à Christophe Colomb à la suite de son premier voyage en Amérique. C’est ainsi que le piment se répandit sur tous les autres continents car il avait l’avantage de remplacer le piment à un coût beaucoup moins onéreux. Dernière épice découverte, le piment est pourtant la plus cuisinée au monde, toutefois en quantité inégale selon les pays. Le piment est ainsi particulièrement apprécié dans les pays chauds. Par exemple, de nombreuses sauces sont élaborées grâce à son arôme spécifique, le faisant passer aujourd’hui devant le ketchup.

II doit son goût à un composant, la Capsicine, qui agit violemment sur les papilles gustatives. On dit d’ailleurs que plus le piment n’est petit, plus son goût n’est explosif. Certi’ferme. 2012.

1.3 Description

Le piment relativement ligneux, a un port dressé buissonnant, mais demande à être palissé en culture protégée en raison de l’étiolement de la plante et de la durée de la culture. Les fleurs sont blanches et solitaires. Les fruits de forme et de couleur très variées (à maturité toutefois, les colorations rouge ou jaune sont dominantes, peuvent contenir, en plus ou moins grande quantité, un alcaloïde appelé capsicine, qui leur donne un goût pimenté. Ils contiennent également une quantité importante de vitamine C. Larousse agricole, 2002.

1.4 Position systématique

Classification classique du piment. Larousse agricole, 2002.

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1.5 Espèces et variétés

Les piments cultivés appartiennent à deux espèces : Capsicum annuum et capsicum fruitescens. La classification des nombreuses variétés de C. annuum se fonde sur la forme des fruits et leur teneur en capsicine : les variétés sans capsicine et à gros fruits sont appelées poivrons (pratiquement les seules cultivées en France) et consommées comme légumes ; les vriétés à capsicine souvent de forme allongée, se retrouvent sous l’appellation piment de cayenne. Larousse agricole, 2002.

1.5.1 Espèces

II existe en fait cinq espèces de piments domestiquées, chacune distinguable (en partie) grâce à ses fleurs :

- Capsicum annuum (se prononce a-nu-om) : la plus cultivée (quelques variétés : Jalapeño, Cayenne, Paprika, Ancho, les différents wax...). Les fleurs sont généralement blanches. On trouve aussi des variétés décoratives (comme Peruvian purple, aux fleurs violettes) dont la saveur n'est pas le point fort.

- Capsicum baccatum: généralement, fleurs blanches avec des traces jaunes ou vertes sur les pétales. Ce sont souvent de grandes plantes (plus de un mètre de haut). Les aji (piments d’Amérique du Sud) appartiennent à cette espèce.

- Capsicum chinense: qui ne vient pas de Chine, contrairement à ce que le nom suggère, mais d'Amérique du Sud (comme les autres). Les fruits ont une saveur caractéristique d’abricot, mais ils sont aussi parmi les plus forts qu'on puisse goûter, donc il convient de prendre ses précautions à la dégustation. Quelques variétés : Habanero, coiffe d'évêque. Ces espèces sont lentes à germer et lentes à mûrir, elles demandent un climat chaud et humide (tropical).

- Capsicum frutescens: les variétés de C. frutescens donnent des fleurs blanches, teintées de vert, avec des anthères violettes. Elles sont peu cultivées, mis à part le fameux tabasco.

- Capsicum pubescens: sans doute les variétés les moins communes en culture, car ce sont les plus délicates. Les fleurs sont violettes, avec des anthères blanches. C'est la seule espèce produisant des graines noires. Le piment rocoto fait partie de cette famille.

En outre, on trouve 23 espèces sauvages, généralement à petits fruits (qui sont avalables par les oiseaux, le vecteur naturel de reproduction des piments). Larousse agricole, 2002.

1.5.2 Variétés

- Anaheim (Capsicum annuum 'Anaheim') ou aji Colorado, piment de Californie, piment du Nouveau Mexique, piment du Rio Grande
- Ancho, ou piment poblano
- Cubanelle ou cascabel, petit hochet
- Habanero (Capsicum chinense) ou jamaican hot, piment lampion, piment antillais, rocotillo, scotch bonnet
- Jalapeňo (Capsicum annuum) ou chipotle, morita
- Paprika (Capsicum annuum)
- Pasilla ou chilaca
- Piment banan e jaune ou rouge. Larousse agricole, 2002 .

Tableau 1 : Classification des variétés de piments sans Capsicine selon Nuez et al., 1996.

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1.6 Culture

1.6.1 Exigences climatiques

Cultivé toute l’année, le piment exige un climat doux en l’absence gel, les températures idéales pour la levée, qui dure 10jours environ, sont estimées de 18 à 29°C, et pour la nouaison de 16 à 32°C. Des températures trop basses ou trop élevées défavorisent la période de floraison. Certi’ferme. 2012.

1.6.2 Périodes de culture

Le piment est cultivé plusieurs fois au cours de l’année

- Fin septembre – début octobre (primeur): on obtient des plants pour le repiquage au mois de novembre, l’irrigation doit diminuer au maximum pour préparer les plants à la période hivernale un peu rude.
- Octobre – novembre (saison): les plants doivent être protégés des gelées, les jeunes plants sont obtenus au mois de janvier à mars. La production est au mois de mai jusqu’à juillet.
- Février – mars (arrière saison): les plants sont obtenus en avril – mai, la production sera à la fin juillet jusqu’au mois d’aout. Certi’ferme. 2012.

1.6.3 Multiplication

Le piment se multiplie par voie de semences en pépinière, il faut 250 à 400 semences pour produire 21 000 plants.

1.6.4 Conduite de la culture

1.6.4.1 Semis

Semis en lignes distants de 25cm, a lieu 50 à 70 jours avant la date du repiquage dans des parcelles de 2x2 ou 2x3m. ITDAS Biskra, 2012.

1.6.4.2 Elevage

L’élevage des plants se fait en pépinière dans des pots ou en caissettes à l’abri, à des températures comprises entre 21 à 26°C. Dès l’apparition de deux feuilles, les plants sont prêts pour le repiquage. ITDAS Biskra, 2012.

1.6.4.3 Préparation du sol

- Labour est effectué à deux reprises ;
- Fumure organique 20 à 30m3 au moment de la préparation du sol ;
- Fumure de fond 50kg sulfates, 50kg de super phosphate, 50kg sulfates de potassium. ITDAS Biskra, 2012.

1.6.4.4 Repiquage ou plantation

Sur des sillons, des trous de plantation de 1cm de profondeur où l’on a préalablement déposé une bonne quantité de compost et/ou du terreau, avec une densité de:

50 cm x 80 cm x 140 cm (2 plants/ m2).

Le pH doit être alors neutre, équivalent à 6 ou 7, les besoins en eau de la culture sont de 500m3 pour toute la serre. ITDAS Biskra, 2012.

1.7 Production et récolte

La production commence 2 à 4 mois de la date du repiquage, et dure tout le long des 2 à 4 mois prochains. Une serre de piment peut produire aux environ de 20 à 25 Qx. DSA Biskra, 2012.

La récolte est effectuée au fur et à mesure de la disponibilité des fruits verts.

1.8 Mesures prophylactiques

- Planter sur sol sain (solarisé, désinfecté),
- Utiliser des variétés résistantes,
- Utiliser des plants certifiés,
- Tailler les plants pour éviter la création de microclimat favorable aux maladies,
- Pratiquer le paillage noir,
- Assurer l’aération de la serre,
- Traiter préventivement la culture,
- Respecter l’assolement,
- Déplacer la serre tous les deux ans,
- Enlever les résidus de la culture précédente,
- Désinfecter les ficelles de palissage avant leur réutilisation. Certi’ferme. 2012.

1.9 Conservation

Les piments se conservent en bas du réfrigérateur dans un sac plastique durant une semaine. Il y a aussi la possibilité de les sécher puis, de les réduire en poudre ou de les laisser en fins morceaux. Les piments à chair épaisse peuvent être congelés dans un sac plastique fermé hermétiquement. Ils seront alors consommés dans les six prochains mois suivant la récolte. Il existe des méthodes traditionnelles de conservation du piment dans des bocaux avec du sel et du vinaigre). Certi’ferme. 2012.

1.10 Maladies et nuisibles

Un surplus d’humidité stagnante entraîne le pourrissement des pieds ou d’autres maladies comme le mildiou. Les insectes les plus rencontrés dans la culture des piments sont les pucerons, les cochenilles et les acariens. On utilise alors un insecticide adéquat à leur destruction . Certi’ferme. 2012.

En outre le piment est soumis à de nombreuses autres contraintes phytosanitaires, comme l’anthracnose et le flétrissement bactérien, mais surtout à des infections virales. Ces dernières sont causées par plusieurs virus (cf. Ch II), seuls ou en association, qui peuvent provoquer d’importants symptômes sur feuilles, comme des déformations ou des cloques, mais aussi des dégâts sur fruits. A partir de la deuxième récolte, les rendements sont le plus souvent compromis. Certi’ferme. 2012.

CHAPITRE II PRESENTATION DU PUCERON RAVAGEUR DU PIMENT Aphis craccivora Koch.1854

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Figure 2 : Aphis Craccivora . (Originale, 2012)

2.1 Généralités

Les pucerons constituent un groupe d’insectes extrêmement répandu dans le monde. Ils sont apparus il ya environ 280 millions d’années. On en connait actuellement 4900 espèces dont 900 en Europe. Ils ont colonisé la plupart des plantes à fleurs, ainsi que des conifères, des mousses et des fougères. Hullé et al 1999.

Les pucerons sont de petits insectes qui se nourrissent de la sève des plantes. Ils appartiennent à l’ordre des Homoptères. Cet ordre compte également d’autres insectes comme les Cicadelles, les aleurodes ou les psylles. Hullé et al 1999.

2.1.1 Description

Les pucerons sont de petits insectes de moins de 2 à 3 mm de long, au corps mou, souvent en forme de poire. Ils ont de longues antennes fines et au bout de l’abdomen, une paire de petites projections, appelées cornicules (qui sécrètent des phéromones avertissant les autres pucerons lors d’un danger). Leur couleur est très variable. Certains sont verts, d’autres jaunes, bleus, rouges ou noirs. Les pucerons ailés possèdent 4 ailes transparentes, posées en toit sur l’abdomen au repos, mais souvent les pucerons n’ont pas d’ailes. Boucher, 2008.

2.2 Classification, anatomie et bioécologie d’ Aphis craccivora

2.2.1 Position systématique

Le puceron noir de la luzerne Aphis craccivora est décrit pour la première fois par Koch en 1854. Ulrichs, 2001. Il est classé comme suit :

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2.2.2 Synonymies

2.2.2.1 Noms scientifiques

D'après Anonyme 2005 , le puceron noir de la luzerne a de nombreux synonymes (cf. annexe 2)

2.2.2.2 Noms communs

- Anglais : Il est désigné par Black legume aphid, Black lucerne aphid, Cowpea aphid, Groundnut aphid, Lucerne aphid, Oriental pea aphid. Anonyme, 2005.
- Espagnole : Il est désigné par Afido del mata-raton, Pulgon negro (leguminosas, alfalfa, fréjol, caupi). Anonyme, 2005.
- Français : Il est désigné également par le puceron de l'arachide, ou le puceron noir (luzerne, gourgane), et par le puceron oriental du pois. Anonyme, 2005.

2.2.3 Origine

L'origine exacte d' Aphis craccivora est inconnue. Stary, 1967 cité par Waterhouse, 1998 suggère les aires steppiques des régions Paléarctiques, alors que Gutierrez et al. 1974 cité par Waterhouse, 1998 suggère les régions Méditerranéennes ou les régions de l'Est Africain.

2.2.4 Distribution

Le puceron noir de la luzerne est présent dans le monde entier Stoetzel M. B. and Miller G. L., 2001; Ulrichs, 2001. Il est cosmopolite dans les régions tempérées, subtropicales et tropicales Waterhouse, 1998.

2.2.5 Anatomie

2.2.5.1 Forme aptère

L'adulte aptère d' Aphis craccivora koch mesure de 1,4 à 2,0mm selon . Hullé et al .1999, de 1,2 à 1,9mm de long selon Stoetzel M. B. and Miller G. L., 2001, et de 2,0 à 2,5mm de long selon Tharp et al. 2005 . Son corps est de forme globuleuse, de couleur noire brillante, avec une large tache noire sur la plaque dorsale Stoetzel M. B. and Miller G. L., 2001. Les pattes sont remarquablement blanches avec des tibias et des fémurs noirs stoetzel et al., 1996 . Les tubercules frontaux ne son pas bien développés. Les antennes sont formés de 6 segments dont la première moitié est blanche Tharp et al. 2005 . et Woodward, 2006. D'après Stoetzel M. B. and Miller G. L., 2001, le fouet est deux fois plus long que la base du VI segment antennaire. Le troisième segment antennaire est dépourvu de sensoria secondaires. La cornicule est noire, cylindrique et trois fois plus longue que large. La cauda est noire avec 2 à 4 (habituellement 3) paires de soies latérales et une soie pré- apicale dorsale Stoetzel M. B. and Miller G. L., 2001.

2.2.5.2 Forme ailée

L'adulte ailé du puceron noir de la luzerne mesure de 1,4 à 1,9mm de long selon Hullé et al. 1999, 1,8mm de long selon Waterhouse, 1998 et de 1,2 à 2,1 mm de long selon stoetzel et al., 1996Il possède une couleur noire brillante avec des aires latérales et des bandes variables noires. Le corps est globuleux. Les pattes sont semblables a celles des individus aptères. L'aile antérieure est pourvue de 2 branches médianes et l'aile postérieure est pourvue de 2 veines obliques Stoetzel M. B. and Miller G. L., 2001. Le troisième article antennaire possède de 5 à 7 sensoria secondaires, où 1 ou 2 de ces dernières sont sensiblement plus longues que les autres. Le quatrième article antennaire et le cinquième sont dépourvus de sensoria secondaires Stoetzel M. B. and Miller G. L., 2001.

2.2.6 Biologie

Aphis craccivora est essentiellement anholocyclique. Les populations se maintiennent donc continuellement de façon parthénogénétique Hullé et al. 1999.

En conditions favorables, la durée de développement d'une génération est de 6 à 8 jours selon Waterhouse et SANDS, 2001, et de 10 jours à des températures comprises entre 24C° et 29C° selon Ulrichs, 2001.

Les ailés assurent la dissémination d'une plante hôte à Hullé et al. 1999.

2.2.7 Plantes hôtes

D'après Ulrichs, 2001, Stoetzel M. B. and Miller G. L., 2001, Waterhouse et Sands. 2001, Le puceron noir de la luzerne est phytophage, il vit sur de nombreuses familles telles que les Astéracées, les Cucurbitacées, les Liliacées, les Solanacées, les Rutacées… Hullé et al. 1999 . Mais il a une préférence marquée pour les légumineuses Ulrichs, 2001; Stoetzel M. B. and Miller G. L., 2001; Waterhouse et Sands. 2001 et Hullé et al. 1999.

Ses hôtes primaires sont Vigna unguiculata (cowpea), Cajanus cajan (pois des pigeons), Medicago sativa (luzerne), et vigna radiata (fève des mung) Ulrichs, 2001.

Cependant, il s’attaque sévèrement, quelques fois, aux jeunes pousses des Citrus, l'Okra et le Paprika. Il est connu par ces dommages sur le Cafier et le Cacaier dans l'Amérique du sud et centrale Waterhouse, 1998.

Parmi les plantes ornementales, Gliricidia sepium est l'hôte favorable, dans le caribéen et il est fréquemment endommagé Schmutterer, 1990 cités par Waterhouse, 1998.

2.3 Dégâts

Les individus du puceron noir de la luzerne se nourrissent de préférence sur les jeunes pousses, les feuilles, les pétioles. Lors de la maturité ils s'alimentent à partir des fleurs et des fruits Waterhouse et Sands. 2001. Sur les plantes herbacées (comme le piment), ils peuvent vivre sur les tiges Hullé et al. 1999.

Une attaque sévère par ce puceron provoque :

- La mort des jeunes plantules et le ralentissement de la croissance des plantes adultes Waterhouse, 1998.
- La déformation des feuilles, la diminution du calibre des fruits et qui prennent un aspect ridé Waterhouse, 1998.
- Le retard à l'initiation florale Waterhouse, 1998.
- Une forte production du miellat et l’installation de la fumagine.
- Il peut occasionner également des chloroses, des flétrissements et des dessèchements Tharp et al. 2005 ..

Le puceron noir de la luzerne est connu par sa transmission d'un certain nombre de virus aux plantes. D'après Woodward. 2006, il est capable de transmettre environ 30 virus, et environ 51 virus selon Stoetzel M. B. and Miller G. L., 2001.

Tableau 2: Quelques viroses causées par les pucerons sur piment . Fédération départementale des groupements de défense contre les ennemis des cultures de Martinique. 2002.

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Fin de l'extrait de 73 pages

Résumé des informations

Titre
Action de Melia azedarach sur le ravageur du piment Aphis craccivora sous abri
Note
18
Auteur
Année
2012
Pages
73
N° de catalogue
V425570
ISBN (ebook)
9783668703667
ISBN (Livre)
9783668703674
Taille d'un fichier
2485 KB
Langue
français
Mots clés
action, melia, aphis
Citation du texte
Moufida Maaoui (Auteur), 2012, Action de Melia azedarach sur le ravageur du piment Aphis craccivora sous abri, Munich, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/425570

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