L'animation comme vecteur de la culture populaire algérienne


Mémoire (de fin d'études), 2017

138 Pages, Note: Artistic graduate studies


Extrait


TABLE DES MATIÈRES :

INTRODUCTION 05

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CADRE THÉORIQUE
I. ANIMATION ETCULTURE
1. Animation
1.1 Historique du cinémas d'animation
1.2 Le cinéma d'animation n'est pas que pour les enfants
2. Culture populaire algérienne cinématographique
2.1 Le cinéma algérien après l'indépendance
2.2 Le film de la jeune génération
II. ÉTUDE COMPARATIVE La culture populaire dans les films d'animation
1. Le Conte de la princesse Kaguya
1.1 Les codes de la société japonaise
1.2 Les manifestations de la culture populaire dans l'animation Japonaise
2. Le Prophète
2.1 La poésie utilisée comme atout d'animation
2.2 Le choix du procédé d'adaptation
3. Le Chat du Rabbin
3.1 Le choix du procédé d'adaptation
3.2 L'artiste, son travail ; un témoignage de son histoire

CADRE CONCEPTUEL
III. PROJET ARTISTIQUE l^lS-Uc
1. Scénario
1.1 Hyzia, poème du patrimoine populaire
1.2 L'adaptation
2. Animation
2.1 Visual Development
2.1.1 Environment Design
2.1.1.1 Flore
2.1.1.1.1 Le tell
2.1.1.1.2 LeSahara
2.1.1.2 Architecture
2.1.1.2.1 Le tell
2.1.1.2.2 LeSahara
2.1.2 CharacterDesign
2.2 Story-board
2.3 Bande annonce

CONCLUSION GÉNÉRALE

GLOSSAIRE

BIBLIOGRAPHIE

LES ANNEXES

REMERCIEMENT

Au terme de cette étude, je voudrais remercier ma directrice de mémoire, Madame Rym MOKHTARI qui a bien voulu accepter le sujet et diriger mon travail, elle a suivi et encouragé les nombreuses et nécessaires corrections jusqu'à l'achèvement de cet écrit.

Mon directeur de projet artistique, Monsieur Tayeb OUSSEDIK, son encouragement, sa disponibilité, sa patience et sa compréhension n'ont jamais fait défaut, qu'il trouve ici l'expression de mes sincères remerciements pour ses qualités pédagogiques et son œil critique qui m'a été très précieux pour structurer ce travail et améliorer la qualité des divers points du projet artistique.

Ma gratitude ira à ma famille de m'avoir soutenu jusqu'au bout.

Je remercie mes amis, spécialement et très chaleureusement Mehdi M. LOUNIS et Asma ZERKANI, dont le soutien et la courtoisie ont été constants à mon égard, ainsi pour tout les moments agréables que nous avons partagé durant nos années de camaraderie.

INTRODUCTION

Notre pays a un patrimoine abondant de tradition transmise génération après génération : des poésies, des mythes, des légendes, des histoires merveilleuses qui nous font voyager dans le temps et nous fascinent encore à l'âge adulte.

« Le conte apparaît comme un élément parfois fondateur de la littérature, il présente la mémoire collective d'un peuple et différents constituants héritant de la sociaux culturel » [1]

L'expression esthétique des valeurs sociales transmises à travers les générations qui exprime la psychologie d'un peuple, véhicule l'histoire des groupes, ses croyances, ses représentations symboliques, ses modèles culturels ou sa vision de monde naturel, dans son cadre traditionnel, elle vise à la permanence, la stabilité et la fidélité.

« Les thèmes sont la satire sociale et politique, les évènements de la vie quotidienne, les chroniques des hauts faits passés, la complainte de l'amour et de la mort. »[2]

La globalisation ainsi que l'influence des médias modernes mondialement contribue à la disparition précipitée de ces traditions. Vulnérables, elles résistent mal au développement et à l'industrialisation des sociétés. Le monde moderne semble naître en engloutissant peu à peu le monde traditionnel qui les transmet, les nourrit et les protège.

Ces traditions ont le ressort pour donner une nouvelle image de la culture populaire algérienne aux algériens et dans le monde entier, faire connaître notre patrimoine culturel et lui donner une identité ainsi qu'une revalorisation sur l'échelle locale puis globale.

Cette culture populaire nécessite une actualisation, aussi nous avons pensé nous pencher sur un domaine particulier qui est l'animation.

Le cinéma d'animation grand public comme nouveau medium de transmission de l'identité algérienne est capable de donner un nouveau souffle à cette littérature populaire, un nouveau medium qui est très en vogue et qui est conçu pour intéresser les plus petits comme les adultes. Personnellement très attirée par un patrimoine culturel qui témoigne de l'identité et de l'originalité de la la culture populaire algérienne, nous avons eu la chance de baigner dans l'univers du merveilleux et de l'imaginaire depuis notre jeune âge, le cinéma d'animation nous a ébloui également et poussé à aimer le dessin avec ses créatures stylisées et interprétations visuelles du monde imaginaire.

Ce mémoire est divisé en trois chapitres. Nous commençons avec une étude historique qui englobe l'animation et ses progrès dans le cinéma dans la première partie du premier chapitre, dans la deuxième partie le cinéma Algérien postindépendance avec ses hauts et ses bas durant cette dernière moitié du siècle. Pour le deuxième chapitre qui est une étude comparative avec certains pays qui ont réussi à produire des œuvres inspires de leurs cultures populaires, nous voudrions démontrer que le cinéma d'animation peut devenir ambassadeur du monde traditionnel aux générations à venir et qu'ont pourrait établir un style, définir une identité, une touche propre à nous. Le troisième chapitre est dans le but de concrétiser cette recherche nous étudions le poème Hyzia de Mohamed Ben Guittoum du XXe siècle et d'en faire un scenario de film d'animation en imaginant une suite fabuleuse à l'histoire racontée par le poème, nous l'avons choisi décidément pour le poids historique qu'il détient prenant en compte que ce morceau de notre identité est en cours de disparition, également pour le background ambigu de ses personnages.

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CHAPITRE I
ANIMATION ET CULTURE

Pour le premier chapitre nous avons estimé nécessaire de faire une étude historique.

Nous commençons par l'histoire synthétisée du cinéma d'animation, l'évolution du film animé florissant avec la technologie qui a conduit à tant de changement radicaux dans l'industrie de l'animation, en si peu de temps ainsi que définir la cible démographique de ce médium du cinéma d'animation. Le cinéma en Algérie après l'indépendance a connu un enchaînement productif puis une récession, nous analysons cela au cours de ces 55 dernières années et nous donnons les rapports actuels sur la nouvelle génération de cinéastes et ou ils se tient de nosjours. Finalement l'efflorescence de l'animation au milieu de tout cela comme un nouveau médium et qu'est ce qui peut participer d'avantage au progrès de ce dernier.

1 ANIMATION :

1.1 Historique du cinémas d'animation :

1824 : Peter Roget a présenté son article intitulé La persistance de la vision vis-à-vis des objets en mouvement à la Royal Society britannique.

1831 : Le Dr Joseph Antoine Plateau et le Dr Simon Rittrer ont construit une machine appelée phénakistiscope. Cette machine a produit une illusion de mouvement en permettant à un spectateur de regarder un disque tournant contenant de petites fenêtres ; Derrière l'ouverture était un autre disque contenant une séquence d'images. Lorsque les disques ont été tournés à la vitesse correcte, la synchronisation des fenêtres avec les images a créé un effet animé.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 1 : Disque de phénakistiscope réalisé par Eadweard Muybridge (1893).

Source : Wikipédia. Consulté le : 16/8/16

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1872 : Eadweard Muybridge a commencé son rassemblement photographique d'animaux en mouvement.

1887 : Thomas Edison a commencé son travail de recherche en images animées.

1889 : Thomas Edison a annoncé sa création du kinetoscope qui a projeté une longueur de film de 50 pieds en environ 13 secondes.

1889 : George Eastman a commencé la fabrication de bandes de films photographiques à l'aide d'une base de nitrocellulose.

1892 : Emile Renynaud, combinant son invention antérieure du praxinoscope avec un projecteur, ouvre le Théâtre Optique au Musée Grevin. Il affiche une animation d'images peintes sur de longues bandes de celluloïd.

1895 : Louis et Augustine Lumière ont délivré un brevet pour un appareil appelé un cinématographe capable de projeter des images animées.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 2 : Affiche pour la première projection du cinématographe par les frères Lumières en 1895. Source : Le Cinéphile

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1896 : Thomas Armât a conçu le vitascope qui prédit les films de Thomas Edison. Cette machine a eu une influence majeure sur tous les projecteurs subséquents.

1906 : J. Stuart Blackton a réalisé le premier film d'animation qu'il a appelé Des phases amusantes des visages drôles (Humorous phases offunnyfaces). Sa méthode était de dessiner des visages comiques sur un tableau noir et de les filmer. Il arrête le film, efface un visage pour dessiner un autre, puis filme le visage nouvellement dessiné. Le stop-motion a donné un effet de départ car les expressions du visage ont changé devant les yeux du téléspectateur.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 3 : Phases de visages humoristiques drôles, un court-métrage avec animation par J. Stuart Blackton.

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1908 : En France, Emile Cohl a produit un film, Phantasmagorie, qui a été le premier personnage blanc sur fond noir.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 4 : Phantasmagorie, de Emile Cohl en 1908.

1910: Emile Cohl fait en route la première animation découpée en papier. Cette technique permet d'économiser du temps en n'ayant pas à redessiner chaque nouvelle cellule, plutôt repositionnez simplement le papier.

1911: Winsor McCay a produit une séquence d'animation en utilisant son personnage de bande dessinée Little Nemo.

1913 : J.R Bray a conçu Colonel Heeza Liar, et Sidney Smith a créé Old Doc Yak.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 5 : L'affiche du Colonel Heeza Liar Source : The Bray Animation Project.

Figure 6 : L'affiche du Old Doc Yak. Source : Wikimedia Commons.

1914 : John R Bray demande un brevet sur de nombreuses techniques d'animation, l'un des plus révolutionnaires étant le processus d'impression des arrière-plans de l'animation.

1914 : Winsor McCay a produit un dessin animé intitulé Gertie the Dinosaur, qui comprenait plus de 10 000 dessins.

1914 : Earl Hurd demande un brevet pour la technique de dessin de la partie animée d'une animation sur une feuille de celluloïd clair et ensuite la photographie avec son arrière-plan correspondant.

1917 : Le International Feature Syndicate a publié de nombreux titres dont Silk Hat Harry, Bringing Up Father et Krazy Kat.

1919 : Pat Sullivan a créé un dessin animé américain Felix the Cat.

1926 : Le premier long métrage intitulé El Apostol est créé en Argentine.

1923 : Walt et Roy Disney ont trouvé Disney Brothers Cartoon Studio.

1923 : Walt Disney a étendu la technique de Max Fleischer de combiner l'action en direct avec des personnages de dessins animés dans le film Alice's Wonderland.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 7 : Capture d'Alice's Wonderland en 1923 de Walt Disney. Source : WikiMovies.

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1927 : Warner Brothers a publié The Jazz Singer quia introduit des sons et des images combinées.

1928 : Walt Disney a créé le premier dessin animé avec le son synchronisé appelé Steam Boat Willy.

1930 : Le roi dujazz est produit par Universal. Il s'agit d'une courte séquence animée réalisée par Walter Lantz. C'est la première animation faite avec le processus de deux bandes de technicolor.

1934 : Urb Irwek crée une caméra multi-avion. Cette caméra est capable de filmer plusieurs couches distinctes du cell donnant au frame final un aspect véritablement tridimensionnel.

1943 : John et James Whitney ont produit Five Abstract Film Exercises.

1945 : Harry Smith a produit de l'animation en dessinant directement sur le film.

1957 : John Whitney a créé des graphiques informatiques analogiques.

1961 : John Whitney a utilisé des mécanismes d'engrenages différentiels pour créer des séquences de titre de film et de télévision.

1963 : Ivan Sutherland a développé le programme SKETCHPAD, l'infographie moderne a débuté au M.I.T. Laboratoire Lincoln.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 8 : Ivan Sutherland travaille sur le système de communication graphique appeler Sketchpad. Source : Scott Merrill

1964 : Ken Knowlton, travaillant chez Bell Laboratories, a commencé à développer des techniques informatiques pour produire des films animés.

1972 : U niversity of Utah, Ed Catmull développe un langage de script d'animation et crée une animation d'une main ombragée et c'était une première approche en douceur de l'animation.[3]

1972 : University of Utah, Fred Parke crée une première animation faciale générée par ordinateur.[4]

1974 : Le Conseil national de recherches du Canada publie Hunger/La Faim réalisé par Peter Foldes et met en vedette des techniques de keyframe interactive Burtnyk et Wein.[5]

1982: Tron, MAGI, film avec prémisse de la CG[6].

1983: Bill Reeves chez Lucasfilm publie des techniques de modélisation des systèmes de particules. Demo est Star Trek II : The Wrath ofKahn. Le document favorise également le flou des mouvements.[7]

1984: The LastStarfighter, la CG est utilisée à la place des modèles.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 9 : Screenshot The Last Starfighter 1984, le réalisateur Nick Castle.

1984 : Porter et Duff à Lucasfilm publient un document sur la composition numérique à l'aide d'une chaîne alpha.[8]

1985 : G irard et Maciejewski à OSU publient un article décrivant l'utilisation de la cinématique inverse et de la dynamique de l'animation. Leurs techniques sont utilisées dans l'animation 'Eurythmy'.[9]

1985 : Ken Perlin à NYU publie un article sur les fonctions de bruit pour les textures. Il a ensuite appliqué cette technique pour ajouter du réalisme aux animations de personnage.[10]

1987 : John Lasseter chez Pixar publie un article décrivant les principes de l'animation traditionnelle. "Demos" sont Andre et Wally B et Luxo Jr.[11]

1987 : Craig Reynolds puis à Symbolics (maintenant chez Dreamworks SKG) publie un document sur le comportement auto-organisé pour les groupes. Les « démonstrations » sont Stanley etStella et Batman Returns.[12]

1988 : Willow utilise le morphing dans un film d'action en direct.

1992 : Beier et Neely, chez SGI et PDI publient respectivement un algorithme où les correspondances en ligne guident le morphing entre les images 2D.[13]

1993 : Chen et Williams à Apple publient un document sur 'Interpolation polynomiale' de l'expérience de vu 3D.[14]

1993 : Jurassic Park utilisation de CG pour les êtres vivants réalistes.

1995 : ToyStory premier long métrage 3D CG.

1.2 Le cinéma d'animation n'est pas que pour les enfants :

Pourquoi considère-t-on généralement que les films d'animation sont avant tout destinés aux enfants ?

Les animations sont vu comme destinées aux enfants car elles sont souvent perçues comme 'imaginaires' ou pas quelque chose qui se produirait dans la vie réelle. C'est de garder l'imagination des enfants à l'état sauvage, contrairement aux adultes qui ont accepté la réalité comme elle est avec l'âge. Les films d'animation offrent le terrain pour des idées plus variées, ce qui signifie qu'il est souvent plus adapté à la créativité et aux intérêts des enfants que les films en prise de vue réelle. Le fait que les enfants préfèrent l'animation fait confusion que beaucoup de gens croient que l'animation est uniquement pour les enfants, d'autant plus que l'animation permet des histoires plus fantastique, plus folles et beaucoup moins racontées en prise de vue réelle.

Il existe de nombreux types d'animations. Hors de l'animation qui a l'air plus mignon, drôle et ludique, d'où les enfants l'aiment le plus. Les enfants aiment les petits personnages de dessin animé mignons et s'attachent davantage à leur traits en tant que projections de leurs fantaisies. Alors que les adultes aiment regarder un contenu plus mature qui devrait être sérieux, contrairement aux enfants. Ainsi, les chaînes de télévision comme le réseau de dessins animés, Télétoon, MBC3 et Spacetoon etc. qui dépendent entièrement de ce style qui le font passer aux enfants à la télévision.

L'animation coûte vraiment cher. Par conséquent, l'animation est principalement dessinée dans un style simplifié, qui attire davantage les enfants que les adultes. Corrélativement, l'animation doit faire appel à une audience assez large pour rester rentable. Ils doivent être légers et familiers. Disney est un exemple de cela.

Les Mondes de Ralph (Wreck-it Ralph) (Disney, 2012) : À peu près n'importe quel film de Disney fonctionne dans une certaine mesure. Celui-ci en particulier raconte l'histoire d'un vilain d'un jeux vidéo qui suit ses rêves pour devenir héro, parce qu'il a une voix agissant, un message émouvant et un sens de l'humour que les spectateurs ont apprécié. C'est un film intelligent pour enfant et adulte.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 10 : Screenshot de Les Mondes de Ralph, Studios Disney, réalisateur Rieh Moore.

Figure 11 : Screenshot de Les Mondes de Ralph, Studios Disney, réalisateur Rieh Moore

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Là-haut « Up » (Pixar, 2009) : Celui-ci est la biographie d'un vieil homme qui part pour sa première et dernière aventure. L'animation pour la séquence la vie marier au début est célèbre vu son impacte sur les spectateurs.

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Figure 12 : Screenpshot de Là-haut. Studios Pixar.

Figure 13 : Screenshot de La-haut, Sudios Pixar.

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Les mots 'Animés' et 'enfants' ne sont pas exactement synonymes. Les dessins animés peuvent être appréciés par plus que des enfants de nos jours, et certaines animations touchent des sujets très sombres.

Persepolis (2007) de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud : Betty Mahmoody.Persepolis a été écrit par une femme iranienne qui raconte son enfance et adolescence pendant la révolution iranienne et sous l'oppression du system théocratique, elle vit en France maintenant. Le film et le livre n'ont pas eu de permission en Iran.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 14 : Screenshot de Persepolis 2007 de Marjane Satrapi.

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Figure 15 : Screenshot de Persepolis,2007 de Marjane Satrapi..

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Paprika (2006) de Satoshi Kon : Les films de Satoshi Kon sont sur la façon dont le rêve d'un individu se transforme dans la société en rêve collectif. Dans Paprika, il prend l'illusion à un niveau différent, en ce que les rêves collectifs des êtres humains (y compris la religion) jouent avec l'idée de s'engager activement avec la perception personnelle des gens eux-mêmes dans la thérapie des rêves et avec certains risques qui pourraient impliquer, défilent dans une ville et menacent de la manger, littéralement.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 16 : Screenshot de Paprika 2006 de Satoshi Kon..

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Figure 17 : Screenshot de Paprika 2007 de Satoshi Kon..

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Waking Life (2001) de Richard Linklater : Transcendant les limites de la technologie et de l'imagination, Waking Life est une percée révolutionnaire dans l'animation cinématographique. Dans ce film, le personnage principal (étourdi et confus) parcourt une série de rencontres et d'observations dans un monde qui peut être ou non une réalité. C'est cette existence surréaliste, florissante avec des idées et des possibilités infinies, qui aboutit finalement à la question : Sommes- nous endormis dans notre état de veille ou nous réveillons-nous dans nos rêves ?

Les cinéastes ont même essayé de fusionner le monde du crayon et de l'encre avec celui de la réalité en rétroscopie*. Un film convaincant tout en combinant quels sont deux médias distincts.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 18 : Screenshot de Waking Life 2001 de Richard Linklater.

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Figure 19 : Screenshot de Waking Life 2001 de Richard Linklater.

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Le Congrès (2013) de Ari Folman : Le Congrès traite des questions relatives aux droits d'auteur et aux avatars Internet. Il chasse haut et bas pour l'élément humain dans un monde virtuel. Une actrice reçoit une offre pour que l'industrie cinématographique la scanne pour que son personnage deviendrait à jamais immortel de là jusqu'à ce que la réalité d'aujourd'hui représentée par la prise de vue réelle cesse d'exister et l'animation rétroscopique* qui représente une réalité d'un monde future prend lieu.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 20 : Screenshot Le Congrès 2013 de Ari Folman.

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Figure 21 : Screenshot Le Congrès 2013 de Ari Folman.

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2 CULTURE POPULAIRE ALGERIENNE CINEMATOGRAPHIQUE :

2.1 Le cinéma Algérien après l'indépendance :

L'enthousiasme de la génération d'après l'indépendance a donné naissances aux films de valeur cinématographique qui a conduit à des prix dans des festivals prestigieux, notamment pour Chroniques des années de braise de Mohamed Lakhdar-Hamina. Au cours des années suivantes et grâce à une politique de co-production audacieuse, l'Algérie a réussi, avec l'Egypte, à devenir un leader dans les productions audiovisuelles de bonne qualité dans la région arabe[15].

Toutefois, comme l'ont souligné Mohammed Tazi et Kevin Dwyer, le cinéma algérien "est entré dans une crise à la fin des années 1980 [...] résultant à la fois d'une réorganisation du secteur cinématographique dans une direction privatisée et d'une explosion de troubles civils au début des années 90"[16]. Bien qu'il y ait environ 400 salles de cinéma en 1986, seulement dix ont continué à dépister les films d'ici 2004, et pendant la même période, la fréquentation des spectateurs est passée de 40 millions par an à seulement 50 000[17] La guerre civile des années 1990, appelée la décennie noire, a vu le "désengagement de l'État, l'appauvrissement de la population, l'augmentation de la corruption et la contestation du pouvoir par les mouvements islamistes''[18].

En 1988, le cinéma a été dénoncé par les islamistes comme un passe-temps interdit et impie, et des groupes algériens-islamistes armés ciblent des cinémas. Il devenait de plus en plus difficile pour les réalisateurs de tirer dans les rues et de nombreux cinéastes et réalisateurs ont fui le pays après qu'un certain nombre de "cinéastes algériens [ont] été condamnés à mort par les islamistes"[19].

Néanmoins, même avec cette situation accablante ce n'était pas seulement une augmentation du fondamentalisme qui a contribué au déclin de l'industrie cinématographique. La croissance de la télévision par satellite, avec environ 80 pour cent des foyers ayant une antenne parabolique pendant cette période[20] et la copie illégale de films[21].

Au début des années 1990, le gouvernement s'est engagé à former pour restaurer le cinéma algérien l'Institut national des arts dramatiques (Inad). Cependant, en 1993, l'industrie cinématographique nationale a été privatisée. Selon Viola Shafik, ces conditions politiques et économiques difficiles ont conduit à la fermeture rapide des cinémas à travers le pays, et ceux qui continuent à diffuser les films sont de plus en plus délabrés et négligés[22]. Boujemaa Karèche, directrice de la Cinémathèque algérienne, a noté que, à la fin des années 1990, "le cinéma algérien n'avait pas de production, de zéro cinémas, de zéro distributeurs, de zéro billets vendus''[23]. En fait, "entre 1997 et 2002, aucun long métrage n'a été réalisé en Algérie. Le pays [en fin de compte] a risqué l'amnésie cinématographique "[24].

Un Hommage aux cinéastes algériens qui est le titre la saison 2003 du film l'Institut du Monde Arabe à Paris, dans le cadre de l'Année de l'Algérie en France, une série d'événements qui ont exploré l'Algérie à travers les arts ont révélé la résurgence du cinéma en Algérie avec plusieurs participations de longs métrage et court métrage, d'artistes de générations confondus.[25]

Cette diaspora de cinéastes algériens est révélatrice du déplacement de praticiens clés vers l'Europe à la suite de la guerre civile. Cependant, la saison du film a également clairement indiqué que la production nationale avait repris. Un autre facteur qui a contribué à la régénération du cinéma a été l'organisation du Festival de court-métrage Taghid d'or en 2007, qui vise à inclure les nouveaux talents dans l'industrie cinématographique. Le festival met l'accent sur les avantages des courts métrages comme moyen pour développer et mettre en valeur les nouveaux artistes émergents avec leur regard créative et artistique, aussi attire l'attention sur la renaissance de l'industrie cinématographique algérienne. Donne également un appui au cinéma algérien diasporique, a servi de catalyseur pour la production cinématographique en Algérie.[26]

Ilyaeu une transition d'un cinéma ouvertement militariste qui a porté sur la glorification de la guerre d'indépendance aux films qui sont plus concernés par la vie quotidienne des Algériens et la lutte de l'individu pour donner un sens à sa propre culture, la nouvelle génération ne s'identifie plus avec un passé au quel elle n'était pas présente. Selon le réalisateur algérien Salim Aggar dans une interview, ce qui rend le cinéma algérien d'aujourd'hui unique d'autres cinémas nationaux limitrophes est l'ouverture aux nouvelles techniques de films numériques [avec intérêt] dans les dernières avancées techniques afin que [le cinéma] puisse apporter plus en termes de qualité "[27].

Des recherches sont menées sur des développements techniques récents qui pourraient permettre à l'industrie cinématographique d'évoluer davantage grâce à l'application judicieuse de méthodes rentables.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 22 : Screenshot Chroniques des années de braise, 1975 de Mohammed Lakhdar-Hamina.

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2.2 Les films de la jeune génération :

« Une interrogation d'autant plus cruciale que le septième art, c'est de l'argent et que ce dernier commence sérieusement à en manquer en cette période de crise économique. Le manque de financement a d'ailleurs incité durant, ces dernières années, de nombreux cinéastes à privilégier le court-métrage comme expression cinématographique. Mais, hormis les festivals et les rencontres spécialisées, en Algérie comme à l'étranger, ilya peu de marchés pour ce type de films' »[28]

Comme M. Bedjaoui a indiqué, la nouvelle vague de créateurs fait face à de nombreuses retenues, mais ils ont réussi à trouver un moyen approprié qui maintient le cinéma algérien en vie, ces derniers dix ans était une bonne décennie pour cette nouvelle génération de cinéastes algériens autodidactes, ils se sont formé eux-mêmes sans même avoir accès au cinéma et pouvoir profiter des réalisations internationales. Leur enthousiasme pour le cinéma a payé avec certains déjà fait des percées dans le circuit des festivals, en compétition dans la catégorie court métrage.

« Après des années d'absence, l'Algérie a rejoint le marché du Festival de Cannes en 2012 et depuis lors, a présenté ses nouvelles fictions >»[29]

« La Renaissance est un mot exagéré compte tenu de la situation actuelle et du manque d'équipage de films, d'équipements et de réseaux de distribution de films domestiques. L'industrie revient lentement grâce à une nouvelle génération de cinéastes talentueux qui rendent le cinéma algérien vital et à l'extérieur. Mais ilya beaucoup de rattrapage après presque 30 ans de chute. »[30]

Aujourd'hui, les cinéastes algériens sont d'une catégorie différente. Les histoires de la génération post-terroriste ont fait une pause avec les films de guerre de la libération nationale en approfondissant les questions de traumatisme de guerre civile, de désenchantement répandu parmi la population algérienne, les fléaux sociaux-culturelles, comme El djinn de Yasmine Chouikh.

L'animation est une méthode de narration au service du cinéma en demande dans la société algérienne, amène un niveau d'abstraction et une sorte de beauté difficile avec d'autres médias, de sorte que l'expérience émotionnelle peut être améliorée par ce medium, c'est aussi l'intérêt pour une forme artistique, plus la narration. Les possibilités au sein de l'animation sont infinies qui peuvent ne pas être facilement disponibles en moyenne, telles que la prise de vue réelle et cela joue beaucoup avec les nouvelles générations, celles qui étaient présentes durant l'amnésie cinématographique et les générations qui sont venues après.

Il semble que le pays produit aujourd'hui plus de films que précédemment dans toute son histoire, l'animation trace son chemin dans tout ça, avec le festival de l'animation en Algérie #DjazAnim qui a été inauguré en décembre 2016 à Alger et à présenter plusieurs animation comme Karouma et la bande-annonce de Khamsa, le commissaire de cette manifestation aussi membre du studio d'animation algérien Real Dream, Ifez Matoub, explique que le besoin d'organiser cette manifestation a été suscité par l'intérêt manifesté par un grand nombre de jeunes cinéastes Algérien à ce type d'expression[31].

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 23 : Screenshot dufilm d'animation algérien Karouma, 2016.réalisé par Boubaker Boukhar.

Le mélange de la culture populaire avec l'industrie cinématographique d'animation est inconsistant pour ne pas dire inexistant à présent, dans le but de trouver la recette parfaite, nous avons choisi d'étudier trois films qui ont parvenu à cela.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 24 : Screenshot de la bande-annonce du court-métrage algérien d'animation Khamsa. Produit par D-Click

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CHAPITRE II
ÉTUDE COMPARATIVE

La culture populaire dans les films d'animation

Avec le deuxième chapitre qui consiste en une analyse de films, nous avons voulu montrer quelles sont les modalités de l'inclusion de la culture populaire dans le cinéma d'animation, nous avons choisi ces trois films dans l'ordre suivant, suivant une grille d'analyse qui se base sur la technique utiliser, les codes de la société dans laquelle le film se déroule et les valeurs conclues.

Le premier est Le Conte de la Princesse Kaguya car il retranscrit une vieille légende à la manière de son réalisateur qui l'utilise pour traiter un concept social.

Pour le deuxième film qui est Le Prophète, une interprétation du livre de poésie de Gibran Khalil Gibran en film d'animation pour retransmettre des leçons spirituelles, une dramatisation assez précise de l'étrange espace culturel que Le Prophète occupe, posé ingénument entre le plus grand sérieux et la pure fantaisie.

Le troisième film est Le Chat du Rabbin qui est à l'origine une bande dessinée, l'histoire se déroule au cœur de la société algérienne durant les années de transition entre le colonialisme Ottoman et Français.

1 LE CONTE DE LA PRINCESSE KAGUYA :

Le Conte de la princesse Kaguya ou Kaguyahime no Monogatari est un film d'animation japonais du studio Ghibli réalisé par IsaoTakahata[32] inspirée du conte du coupeur de bambou.

Le film d'animation est quête d'authenticité dans un monde empli de fausseté, le Conte de la Princesse Kaguya se saisit du poids de la tradition, et du joug hérité des obligations barrant les aspirations, convoquées tant par l'amour que l'égoïsme.[33]

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Figure 25 : L'affiche du Conte De La Princesse Kaguya. Source : AlloCiné.

1.1 Les codes culturels de la société japonaise :

L'animation japonaise fête ses 100 ans, en 1917 était réalisé le plus ancien film d'animation connu à ce jour : Namakura Gatana[34] (le Sabre Emoussé), réalisé par Jun'ichi KÔUCHI[35]. 100 ans plus tard, l'animation japonaise a conquis le monde entier et elle est plus dynamique que jamais.

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Figure 26 : Namakura Gatana, 1917. Source : SENSCRITIQUE.

Le monde présenté en anime représente souvent les points de vue de l'écrivain, les créateurs de l'anime utilisent la culture locale pour leurs créations. Ainsi, beaucoup de blagues sont utilisées. Des références culturelles et mythiques sont également utilisées, telles que celles observées dans l'anime surnaturel et féodal. Contrairement aux dessins animés occidentaux, l'anime a tendance à avoir une conception de personnage plus détaillée. Cela peut être utilisé pour permettre une meilleure connexion entre le visualiseur et le personnage. L'anime est basé la plupart du te mps sur les bandes dessinées animées ou le manga, qui est une ancienne forme d'écriture comique datant du 12ème siècle[36] comme le film d'animation japonais que nous avons choisi comme cas d'étude, qui s'inspire du Taketori Monogatari (le Conte du coupeur de bambou) est probablement le plus vieux récit narratif qui a survécu au Japon. Il y a des références dans la littérature Heian[37], donc c'était probablement écrit au début de la période Heian*[38]

L'intrigue du Taketori Monogatari que le film d'animation a adapté, qu'un vieux coupeur du bambou trouve une belle petite fille dans un bambou brillant. Lui et sa femme l'amènent en tant que leur fille, lui donnant le nom de Kaguya-hime. Comme les rapports de sa beauté se propagent, cinq gentilhomme de la cour cherchent sa main, mais elle leur donne des tâches difficiles, qu'ils ne peuvent remplir. Elle rejette même le costume de l'empereur. Enfin, elle raconte à ses parents qu'elle est vraiment de la lune, et les gens de la lune viendront l'obtenir sur la pleine lune du 8ème mois. L'équipage glorieux vient comme prévu, et même les guerriers que l'empereur a envoyé pour les empêcher ne peuvent pas bouger. Kaguya-hime s'en va avec eux dans le ciel.[39]

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Figure 27 : Taketori emaki Source : Kôjien Dictionary (ÆSÎ^), 5th Edition, Iwanami Press, 1998.

Dans l'animation japonaise on trouves liens directes avec un partimoine culturel populaire, on prend l'exemple du Nausicaa de la vallée du vent (Kaze no Tani no Naushika) est un film d'aventure fantastique de la science épique japonaise de 1984 écrit et dirigé par Hayao Miyazaki[40] avant la création du Studio Ghibli, basé sur son propre manga de 1982 du même nom. Prenant place dans un monde post-apocalyptique dans le futur, le film raconte l'histoire de Nausicaa, la jeune princesse de la Vallée du Vent. Elle s'engouffre dans une lutte avec Tolmekia, un royaume qui essaie d'utiliser une arme ancienne pour éradiquer une jungle d'insectes géants mutants et tente d'empêcher les Tolmeki d'irriter ces créatures.

Certes Nausicaa de la vallée du vent est basé sue tout un concept futuriste mais Hayao Miyazaki s'est inspiré d'un conte japonais du Xlle siècle qui défie la convention sociale et enfreint le décorum attendu d'une femme de cour Heian. C'est l'une des dix histoires courtes de la collection Tsutsumi Chünagon Monogatari qui est la Dame gui a aimé les insectes (Mushi mezuru himegimi) le conte raconte que la protagoniste fait amitié avec les insectes, nomme ses préposés après eux et s'engage dans des échanges poétiques impliquant des chenilles à la fourrure, ce qui entraîne des rires de la part des autres. Porté comme encore plus excentrique, c'est son mépris pour son apparence physique: elle laisse ses cheveux dépouillés; A enlever les sourcils; Néglige de noircir ses dents; Et se laisse voir par les hommes.[41]

Pour l'oeuve de Hayao Miyazaki qui est considéré comme le premier des ses travaux à montrer ses fortes in clinations environnementales. Se rapproche de la nature comme un retour dans les temps anciens ; la culture nippone fait de la nature la source de l'ordre social. Il le fait avec un renforcement positif, n'ayantjamais recours à la diabolisation, à la moralisation ou au sermon. Ici, la jungle toxique n'est pas tellement un domaine inhospitalier car il s'agit d'une merveille redoutable de la nature. Les énormes habitants des arthropodes ne se retrouvent jamais comme des grotesques, mais des créatures merveilleuses (même si effrayantes). Les plus grandes créatures du film, les ohmus, sont entièrement originales et sont presque prouvées que les yeux sont la fenêtre de l'âme. De manière plus fondamentale, c'est dans la logique même du rapport de la société japonaise à la nature qu'il faut chercher la cause profonde sinon indirecte des atteintes portées à l'environnement, la cause selon la littérature nippone est l'harmonie vers laquelle la culture japonaise aurait tendu dans son rapport à la nature, cette harmonie s'oppose à l'idée de domination de l'homme sur la nature comme à celle de soumission de l'homme devant la nature, la culture japonaise a reconnu la nature comme sujet au point d'avoir eu tendance à lui faire suffisamment confiance pour réparer elle-même les erreurs commises par les hommes, plusieurs films d'animation représentent cette idée populaire nippone, de plus que Nausicaa de la vallée du vent, Princesse Mononoke (Mononoke Hime) qui signifie Princesse des esprits vengeurs, c'est aussi une œuvre de qui pousse conception de l'esprit de la nature, de la montagne à un autre échelon, la montagne qui est le lien entre la terre et le ciel, considérer comme un territoire sacré et pur, dissimulant mille pièges, naturels et surnaturels. C'est sous Meiji, par exemple, que les Japonais découvrent le charme des forêts de bouleaux qui couvrent pourtant une partie de leur territoire. C'est également à partir de cette période que le Japon découvre l'alpinisme*. Non que les Japonais aient ignoré cette pratique, mais gravir des montagnes participait d'un rituel religieux. Les croyance populaire religieusesjaponaises sont touffues, nettement marqué par plusieurs influences qui ont transformé les croyances de l'archipel en un vaste syncrétisme. La religion populaire se caractérise par une multitude d'entités révérées, appelées kami. Les kami sont à la fois des divinités, des forces de la nature, des amoncellements d'énergie vitale ou d'âmes. Ils n'ont pas de forme définie et peuvent revêtir toutes les apparences, même s'ils ont chacun leurs formes préférées. Il est impossible d'estimer précisément le nombre de kami révérés dans l'archipel en quelques dizaines ou centaines de millier. Chaque village possède ses propres kami. Les divinités mises en scène dans Mononoke Hime sont les Yama no kami c'est-à-dire les divinités de la montagne. Ce film a aussi de la réalité historique. Le Japon médiéval dans lequel Ashitaka[42] évolue, tout comme les Emishi, ont été réels et visuellement Miyazaki s'est inspiré des paysages de l'île Yakushima et du du site de Shirakami-Sanchi.

Du folklore médiévaljusqu'au récentjeu vidéo Yo-Kai Watch[43], la culture nippone est remplie des esprits malicieux aux multiples formes, les Japonais ne croient plus vraiment en ce fatras d'êtres surnaturels, mais leur tradition religieuse, dans laquelle l'au-delà n'est jamais bien loin, le fantastique se nourrit de la tradition shinto-bouddhique, les incite à être tolérants à l'égard de cette myriade de monstres et de spectres peuplant l'imaginaire enchanté d'autrefois. Ceux-ci ne suscitent en rien le scepticisme goguenard de l'esprit fort : ce sont les expressions d'un merveilleux désuet, mais aussi d'étonnements et d'effrois éternels.[44]

Ses esprits sont de plus en plus présents dans la pop culture japonaise. On peut dire que c'était déjà le cas dès le XIXe siècle, mais la façon dont ils sont traités a beaucoup évolué dans certains cas cependant, c'est l'ambiance surnaturelle, traditionnelle, folklorique qui est reprise, avec des esprits inédits comme dans Le Voyage de Chihiro (Sen to Chihiro no kamikakushi) on peut dire que l'évolution va dans le sens d'une transformation en personnages, souvent dépeints sous une apparence aimable et affable (kawaii), bien loin des récits horrifiques des légendes populaires.

Au Japon, le kawaii est une partie bien établie et très répandue de la culture. Le mot "kawaii'' est dérivé d'une phrase qui signifie "un visage rayonnant'' qui se réfère au rougissement d'une personne embarrassée. Au fil du temps, la signification est muetée vers le "mignon" moderne, tandis que la façon dont il est écrit dans l'alphabetjaponais signifie littéralement "être capable d'être aimé Dans la culture japonaise d'aujourd'hui, Kawaii s'exprime à bien des égards, les femmes et les hommes participent de la culture du kawaii.

« J-Pop a été populaire en Asie depuis des années. Mais une nouvelle star, Kyary Pamyu Pamyu[45] a trouvé une renommée mondiale avec sa réinvention de la culture 〃kawaii〃》[46]

Aujourd'hui, Kyary est le visage et la voix de la culture japonaise kawaii avec une nouvelle touche, elle abuse d'éléments visuels mignons, paradoxalement en utilisant des éléments de façon habituelle angoissants comme des globes oculaires, des monstres ou encore des extraterrestres pour les détourner et en faire des éléments kawaii de sa mythologie[47].

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Figure 28 : Affiche publicitaire Adidas avec Kyary.

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Figure 29 : Affiche publicitaire de Breo avec Kyary.

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Figure 30 : La couverture du OH MY GOD!! Harajuku Girl ! l'autobiographie de Kyary.

1.31.1 Les manifestations de la culture populaire dans l'animation :

Le Conte de la princesse Kaguya, l'animation fluide est dessinée dans des aquarelles minimalistes et évocatrices avec des coups de charbon qui fait rappelaient l'adaptation de Raymond Briggs[48] Le Bonhomme de neige[49] mais avec une façon de peindre qui met en évidence l'art de la calligraphie des vieux manuscrits asiatiques, les lavis à l'encre de Chine, Takahata se penche sur l'effet de bavure de ce matériau qui s'apparente à de la peinture aquarelle, on notera avec intérêt le rapprochement qu'il en fait avec le sens esthétique propre aux artistes japonais du passé qui usèrent de l'estompage ou de ces techniques d'étalement des couleurs que l'on fait volontairement baver dont le style tire vers l'extravagance et le fantastique[50].

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Figure 31: Gentleman of the Balmy Breeze, inconnu, Chinese Ink Bamboo Paintings.

L'œuvre d'art innovante est typique de la filmographie de Takahata Studio Ghibli, qui a souvent réinitialisé les attentes de ce que l'anime peut ressembler.

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Figure 32 : Screenshot de Le Conte de la Princesse Kaguya, de Isao Takahata

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Figure 33 : Screenshot de Le Conte de la Princesse Kaguya, de Isao Takahata.

Les téléspectateurs qui ne connaissent pas l'histoire originale peuvent être jetés de côté par une torsion cosmique dans le troisième acte. Taketoro Monogatari est souvent décrit comme une fiction proto-scientifique, ce qui fait de la princesse Kaguya est plus qu'un conte populaire japonais moyen. Les scènes fortes dont la puissance brute dans certaines scènes équivaut aux sentiments que Kaguya transmet. Produire ce film tel que CGI* aurait diminuer de la puissance de l'acte , et pour ressentir l'expression dans les lignes dessinées au charbon ou remarquer la rugosité dans le mouvement montre que l'angoisse émotionnelle se fait ressentir, il donne cet effet d'ancienneté et un air traditionnel à ce film d'animation du 2013 qui touche le cœur et l'esprit du spectateur en lui permettant d'accéder à la quintessence de l'humain d'aujourd'hui.

Les films de Ghibli se sont généralement de l'arthouse*. Ily a généralement très peu de conflits. Le rythme lent de chaque scène ressemble plus à une action en direct. Il n'y a pas beaucoup d'action, mais l'accent est mis entièrement sur les personnages et leurs luttes. Les films de Ghibli prennent leur temps plutôt que d'essayer de répondre à de faibles limites d'attention.

Un adulte appréciera une histoire comme Le Conte de la Princesse Kaguya. C'est une histoire sur les chemins qui ne sont pas pris dans la vie, sur la sagesse simple de vivre pleinement dans le moment présent. Même si son titre est Princesse Kaguya, c'est en fait l'histoire du vieux coupeur de bambou. L'apparence de la princesse Kaguya est l'événement instigateur qui mène le coupeur du bambou pour faire face aux grandes questions dans la vie.

Nous avions choisi quelques séquences qui forme les piliers du film :

- L'épanouissement :

Les enfants du village font taquiner la jeune fille, parce qu'elle grandit si vite. Il l'embarrasse un peu, mais les railleries mettent en place le moment où le vieux coupeur du bambou vient à sa défense. " Pousse de Bambou Pousse de Bambou Pousse de Bambou "Ils chantent. Mais le vieux coupeur du bambou la défend et la protège, lui rassurant qu'elle est une vraie princesse. Encore une fois, le principe de l'action est que l'émotion tend à mener à l'action, alors quand l'enfant saute avec enthousiasme dans l'étreinte protectrice du coupeur du bambou, C'est ainsi que l'empathie agit dans l'action. Nous voyons ce qu'est un personnage, puis nous cherchons la motivation. Tout se passe en un battement cardiaque, mais en ralentissant et en étudiant les réactions humaines des parents dans une telle situation, nous observons que Takahata capture le comportement humain surtout celui d'un parent avec son enfant.

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Figure 34 : Screenshot de Le Conte de la Princesse Kaguya, de Isao Takahata.

L'aliénation :

Pousse de Bambou a ses premières règles dans la ville, un moment triste pour elle, mais une occasion de grande joie et de célébration pour le vieux dont l'attention se déplace maintenant pour trouver pour sa fille un mari riche et espérons de la cour royale. La jeune fille a des émotions mélangées à propos de sa situation. Elle se rend compte qu'elle est une femme maintenant, que le temps passe, l'enfance disparaît derrière elle. C'est ce qui l'oblige à suggérer avec impatience qu'elle invite ses anciens amis à la fête. Elle essaie de s'accrocher à l'enfance. Quand son père rejette sa suggestion avec : "Ne soyez pas stupides ! vous ne comprenez rien à rien... On vit dans un autre monde que ces bouseux de notre ancien village" Elle se rend compte qu'une porte a été violemment fermée dans sa vie sur son passé.

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Figure 35 : Screenshot de Le Conte de la Princesse Kaguya, de Isao Takahata.

L'anéantissement :

La princesse Kaguya dit à ses parents qu'elle les quittera bientôt, en revenant à la lune. Il la détresse quand le coupeur du bambou essaie de la faire se sentir coupable de partir, mais elle choisit de ne pas s'engager avec lui à ce niveau. "Tout ce que nous avons fait a été pour votre bonheur", dit­il en larmes. "Ce bonheur que vous vouliez pour moi était difficile à supporter", répond-t-elle en expliquant qu'elle a prié la lune pour la sauver. Même si la princesse ne savait pas quand elle priait qu'elle était de la lune ou que ses souhaits allaientjamais être accordé, quand elle a compris, elle a regretté ses prières, mais il était trop tard.

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Figure 36 : Screenshot de Le Conte de la Princesse Kaguya, de Isao Takahata.

La folie et la féminité sont explorées dans cette partie fantastique, folktale. C'est une critique sur les rôles sexuels traditionnels et les vies restrictives que les filles / femmes doivent mener pendant plusieurs siècles. 'Le bonheur' est une femme qui se marie, être considéré comme un trésor rare et être une propriété que dans une vie réelle. La mère commente que le père ne comprend pas vraiment son bonheur ni même sa demande. Beaucoup de femmes se déchiraient dans cette projection au fur du temps.

Alors que les garçons continuent à jouer à un âge indéterminé, une fille doit changer avec l'âge, être propre, être noble, bouger moins, ne pas se marquer ou danser autour, et ne pas être vu ou entendu. Leurs dents sont noircies, leurs sourcils sont arrachés, et elles ne doivent pas voir l'homme avant le mariage, mais seulement lire leurs lettres d'amour ou entendre des propositions pendant que elles sont coincées dans une cage.

La scène la plus authentique du film est celle où Kaguya cours. Rappelle le travail de Shinya Ohira[51]. C'est animé complètement différemment du reste du film. La musique est sinistre ici comme nulle part ailleurs. Émotion rapide, lâche, abrégé, brute dans l'animation. Frustration et colère.

Ilya des moments d'optimisme et d'hilarité, mais ils sont de courte durée lorsque la réalité frappe.

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Figure 37 : Screenshot de Le Conte de la Princesse Kaguya, de Isao Takahata.

Le conte de la princesse Kaguya peint essentiellement la vie des femmes sur terre comme un cauchemar. Elles n'arrivent pas vraiment à vivre. Elles perdent la liberté. Elles sont aux caprices des souhaits et du bonheur des autres. La dépression et même le suicide. La fin peut être considérée comme une mort alors que les personnages religieux traînent Kaguya loin de l'origine d'origine et elle est devenue un zombie amnésique. C'est déprimant, peut-être plus sombre que Le Tombeau des Lucioles.

Les films de Studio Ghibli ont souvent été politiques, car ils sont généralement sur quelque chose. La plupart peuvent être perçus comme étant très environnementaux, etily a encore une nuance ici.

Le travail d'Isao Takahata ici porte sur la féminité féminine, les rôles de genre, le mariage, la perte d'innocence, les attentes sociétales et le déterminisme. Les thèmes féministes imprègnent également le conte de la princesse Kaguya. Comme toujours dans un film de Ghibli, lorsque le mot "Princesse" est évoqué, c'est à des fins de critique, pas de célébration vide ou de paternité. Essentiellement que toute autre caractéristique de Ghibli pour explorer l'idée, Kaguya demande ce que cela signifie vraiment d'être une "Princesse", si tout ce qu'il faut pour créer un tel statu est l'or, les vêtements fins et l'éducation sociale, est-il un but d'avoir un ? Une fois que sa transformation est complète, Kaguya n'existe que comme un symbole, un idéal intangible de beauté pour d'autres nobles et gens ordinaires, sans aucune responsabilité ni agence. Pour devenir une "princesse", son identité individuelle est submergée et détruite. De cette façon, le film est une condamnation assez puissante de ce mot et de tout ce qu'il représente. La tragédie ultime de l'histoire, c'est que Kaguya devait vivre sa vie sur Terre comme une princesse, au lieu de vivre véritablement l'existence d'un être humain.

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Figure 38 : Screenshot de Le Conte de lo Princesse Koguyo, de Isao Takahata.

Tout cela dans un film qui peut être considéré comme destiné aux enfants comme aux adulte comme nous avons démontré dans le paradigme expliquer dans les titres précédant.

On ajoute à cela que si les films de Ghibli ont été montrés chez les enfants à des âges plus jeunes, leur capacité d'attention s'élargirait et ne nécessiterait pas un coup de foudre dans leur consommation de médias. Ils pouvaient comprendre un peu le monde. Surtout pour une jeune fille, parce que ce film est tout à propos de la vie réelle (à travers une lentille de fantaisie) et le fléau des libertés qui arrivent. Nourrir les enfants sur des histoires d'évasion heureuses qui ont peu de pertinence pour le monde réel, donc ils ne savent pas ce que la réalité finit par être comme quand ils grandissent. Garder leur innocence aussi longtemps que possible, dans une tentative vaine de les protéger mentalement en raison de l'attitude condescendante de penser qu'ils ne peuvent pas le gérer. En réalité, leur montrer des films sur les princesses de Disney, les voyages sur les héros et la fantaisie qui n'est pas pertinente pour le monde réel sont probablement plus susceptibles d'entraver leur développement que de leur enseigner ce que la vie est en réalité et de leur faire comprendre progressivement. Nous avons sur L'Histoire sans fin[52]. Labyrinthe[53], Le Petit Dinosaure et la Vallée des merveilles[54], James et la Pêche géante[55], L'Étrange Noël de monsieur Jack[56], Qui veut la peau de Roger Rabbit ?[57] et La Folle Escapade[58]. Ces films sombres de fantaisie n'ont pas fait de coups de poing mais ont probablement aidé à faire face aux vrais moyens de façon plus rapide.

2 LE PROPHETE (LE PROPHETE DE GIBRAN KHALIL GIBRAN) :

Basé sur le célèbre livre de poèmes de Gibran, Le Prophète est une fabuleuse narcotisation sur Mustafa, un dissident politique qui enchante Almitra, une petite fille négligente mais bien intentionnée, avec des extraits de son écriture spirituelle. Les enseignements de Mustafa sont présentés dans une série de pièces en partie en rotroscopie, en partie CG, dessinées par divers animateurs, dont Bill Plympton (Idiots and Angels), Tomm Moore (The Secret of Kells) et Joann Sfar (Le Chat du Rabbin)[59]. Une expérience cinématographique hors du corps remplie de sagesse d'une philosophie animée.

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Figure 39 : L'affiche du film Le Prophète. Source : AlloCiné.

2.1 La poésie utilisée comme atout d'animation :

Le livre illustré de poèmes Le Prophète de Khalil Gibran, organisé en vingt-six sections et offrant une sagesse énigmatique : Surl'amour, Surle mariage, Surla religion, Surl'argent..., a été énormément populaire depuis sa publication en 1923. Un film animé est la forme qu'il l'a adapté en 2014.

Comme le livre lui-même n'a pas vraiment d'intrigue, les cinéastes ont décidé de créer un afin de relier les différents poèmes. Ce complot plus vaste concerne une jeune fille rebelle et sa mère veuve veuve, dont la rencontre accidentelle avec un poète appelé Mustafa (basée sur Gibran) change leur vie pour le mieux. La mise en scène de l'histoire, comme dans le livre, a été en grande partie floue de détails distinctifs, et les gens ont les fonctionnalités arrondies et bidimensionnelles de l'animation Disney à l'ancienne. Mais les malheureux soldats qui gardent la cabane de la montagne où le poète se trouve sous une sorte d'arrestation à domicile portent des tarbouchs et se réfèrent à quelqu'un appelé pacha, ce qui les fait paraître comme desTurcs à l'époque ottomane. Le pays de montagne ressemble vaguement à un dessin animé du Liban.

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Figure 40 : Screenshot du film Le Prophète, 2014 produit par Salma Hayek.

La ligne de l'histoire a lieu le jour de la libération de Mustafa, et donc les soldats l'emmènent de la montagne vers la mer, où il retourne par bateau dans sa patrie inconnue. À chaque étape, il rencontre quelque chose qui inspire un poème, une famille célébrant un mariage, une personne qui vend de la nourriture, un débat animé, etc. À chaque instant, le récit s'arrête, et un nouveau tourbillon d'imagerie apparaît, dans l'aquarelle, ou la Claymation*, ou un lavage de peinture au doigt, souvent avec de la musique de fond qui fait apparaître les mots dans une voix off plutôt pressée. Interprété avec élégance par neuf animateurs indépendants du monde, tous liés et enveloppés dans un arc familial par le réalisateur du Roi Lion Roger Allers. Les animateurs invités avec des styles qui diffèrent énormément les uns des autres et du style visuel de l'histoire principale, pourraient, servir d'hommage à la longue histoire du livre et à des interprétations variées. Mais les animations commencent à se répéter à mesure que le film progresse ; Chaque poésie interrompt l'histoire de la même manière. La plupart des sections animées impliquent un élément naturel : les arbres, les oiseaux, les mains humaines, les bébés, l'eau répétées et abstraites dans divers motifs.

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Figure 41 : Screenshot du film Le Prophète, 2014, produit par Salma Hayek.

Pendant ce temps, pour que l'intrigue plus grande ait un gain émotionnel, nous devons, avec chaque poème, devenir de plus en plus friands de Mustafa, l'auteur imaginaire de ces poèmes, de sorte que les spectateurs se soucions quand il ne reçoit pas l'autorisation pour aller gratuitement. Mais les animations abstraites ne contribuent pas à forger ce lien et le dialogue parfois maladroit dans les parties narratives ne les aide pas non plus. Un responsable militaire dit que les écrits de Mustafa n'offrent "rien de moins qu'un appel à la rébellion " et le condamnent à mort.

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Figure 42 : Screenshot du film Le Prophete, 2014 produit par Salma Hayek.

La juxtaposition de la poésie et du drame du film fait une expérience de vision étrangement accoler, une dramatisation assez précise de l'espace culturel étrange qu'occupe Le Prophète, abordé maladroitement entre le plus grand sérieux et la pure fantaisie. Le livre est un best-seller avec un auteur largement oublié ; Il a été écrit pour adultes, mais a été adopté par des adolescents ; Il est rejeté comme léger, mais reste persévérant dans sa longévité. Il produit même des réactions conflictuelles chez ses fans, des gens comme Allers, qui semblent à la fois nostalgiques et embarrassés par la façon dont le livre les a fait ressentir. Le Prophète, comme cette étrange adaptation aide à démontrer, peut être à la fois très significatif et trop ambiguë à en parler.

2.2 Le choix du procédé de retranscription :

- Sur la Liberté : Produit, dirigé, conçu, animé par Michal Socha.

Dans lequel une cage d'oiseau anthropomorphe empêche ses captifs de plumes de voler dans le coucher du soleil. Se débarrasser de leurs entraves tient la promesse de l'accomplissement, mais ce désir est en fait 'plus fort de ces chaînes'. Ce qui est clair dans son utilisation du symbolisme et gracieux dans son exécution, la version de Socha de la pièce de Gibran est nette et poignant.

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Figure 43 : Screenshot du film Le Prophète, 00:15:19 min.

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Figure 44 : Screenshot du film Le Prophète, 00:16:48 min

- Sur les Enfants : Produit, realise, congu, anime par Nina Paley.

Avec une intensité kaléidoscopique, Nina Paley utilise des motifs multiples évocateurs de l'iconographie indienne et grecque dans Surles Enfants, pour décrire la nature cyclique de la vie et le lien pérenne entre les parents et leurs descendants. Bien que cette connexion soit irréprochable, les ascendants ne devraient pas essayer de commander la vie qu'ils ont apportée dans le monde parce que ce n'est pas leur possession, mais un lien dans un continuum plus important. Comme les arcs qui lancent des flèches dans un abîme incertain, les mères et

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Figure 45 : Screenshot du film Le Prophète, 00:21:44 min.

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Figure 46 : Screenshot du film Le Prophete, 00:22:05 min.

- Sur le Mariage : Produit par Antoine Delesvaux, Clément Oubrerie, Joann Sfar. Réalisé, conçu par Sfar. Rédacteur, Elif Uluengin; Chorégraphe, Philippe Decoufle; Directeur d'animation, David Garcia; Dessinateurs de personnages, Sfar, Adrien Gromelle. Sur le Mariage de Joann Sfar montre deux amoureux qui font de la danse sous le clair de lune. Ruines antiques devenir le champ de bataille pour un affrontement sensuel où la chorégraphie est une plus d'une manœuvre stratégique que le simple mouvement coordonné. Se battent subtilement pour fixer les limites de leur union, le mari et la femme savent que leurs chemins avancent parallèlement, mais indépendamment.

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Figure 47 : Screenshot du film Le Prophete, 00:29:35 min.

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Figure 48 : Screenshot du film Le Prophete, 00:31:43 min.

- Sur le Travail: Produit, realise, congu, anime par Joan Gratz.

Ce gagnant du prix de l'Académie, Joan Gratz, offre Sur le Travail, grâce aune technique minutieuse connue sous le nom de Clay-paint. Mélange les couleurs avec une capacité discrète, l'artiste chevronné parcourt les nombreuses notions sur la dignité du travail, qu'elles soient physiques ou créatives. Exceptionnellement de nature délicate, son travail explique a fond pourquoi celui qui saisit l'arc-en-ciel pour le poser sur un chiffon n'est pas plus noble que celui qui fait des sandales pour nos pieds.

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Figure 49 : Screenshot du film Le Prophete, 00:37:58 min.

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Figure 50 : Screenshot du film Le Prophete, 00:38:53 min.

Sur la Boisson et la Nourriture : Réalisé, conçu, animé par Bill Plympton.

Bill Plympton's scratchy et totalement fabriqué à la main les cadres dans Sur la Boisson et la Nourriture s'écoulent avec le sans compromis la sincérité attendue de l'animateur. Cesjoies élémentaires sont tenues sacrées par Gibran comme "un acte de culte ", et tandis que le dessinateur est respectueux de ce canon, l'humour est toujours une qualité vitale de ses dessins volontairement nonchalants. Un homme mord une pomme et comme nous suivons son voyage à travers le corps humain, nous assistons à la nutrition et à la durabilité au moyen du style de Plympton.

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Figure 51 : Screenshot du film Le Prophète, 00:43:53 min.

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Figure 52 : Screenshot du film Le Prophète, 00:44:34 min.

- Sur l'Amour : Réalisé, conçu par Tomm Moore. Co-directeur / directeur artistique, Ross Stewart ; Caméra / éditeur, Darragh Byrne, superviseur d'animation, Eve Guastella, designers de personnages, Rosa Ballester Cabo, Moore, Stewart.

La pièce Sur l'Amour de Tomm Moore. C'est un rythme séduisant et des designs détaillés de l'Art Nouveau, là ou on peut distinguer l'inspiration de l'artiste Gustav Klimt, des images qui parlent de la splendeur épineuse qui entraîne pour un autre être. Éloquent et dévastateur à la fois là ou ils se sont inspiré du décor du Vpour Vendetta, l'amour vous couronne avec sa gloire enivrante, mais aussi fortement qu'il peut 'crucifier' avec une fureur impitoyable. L'enchantement indéniable de Moore illustre un couple ancestral qui monte du fond des ténèbres à la lumière de la rédemption propulsée par la magie éblouissante de l'extase de l'amour.

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Figure 53 : Screenshot du film Le Prophète, 00:52:25 min.

- Sur le Bien et le Mal : Conçu par Mohammed Saeed Harib. Directeurs artistiques, Michael Moercant, Jean­Yves Parent, Vincent Venchiarutti ; Concepteurs de personnages, Parent, Venchiarutti.

Les courses d'animaux en silhouette montrent des ambitions humaines Dans Sur le Bien et le Mal de Mohammed Harib. Compte tenu de l'ampleur du sujet du poème, l'animateur aurait pu prendre beaucoup plus de lignes littéraires pour relayer sa leçon, mais son approche métaphorique encapsule avec succès la position de Gibran sur la bienveillance et la méchanceté. Dans ses yeux, les fautes commises ont un but dans le paysage de notre destinée collective. Tout ce qui est méchant a été une fois la bonté, parce que, d'après le poète, 'bien torturé par sa propre faim et sa soif'[60].

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Figure 54 : Screenshot du film Le Prophète, 00:59:31 min.

- Sur la Mort : Une production Graphite, Nectarios Films. Produit, réalisé, conçu, animé par Paul Brizzi, Gaétan Brizzi.

Notre destin inévitable est traité avec compassion plutôt que des tropes morbides par Gaëtan Brizzi et Paul Brizzi dans leur visualisation transcendante de Sur la Mort. Notre âme revient à la vie sous la forme d'un personnage incorporel qui danse un rayonnement céleste.

Le chagrin est remplacé par l'espoir que la fin ne soit qu'une transition vers un état sans encombre. Boire de la 'rivière du silence' permet à notre divinité intérieure de vraiment chanter sans se retenir. Une renaissance paisible ne vient que de l'abandon des nécessités charnelles, et c'est quelque chose que Gibran et Mustafa sont convaincu.

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Figure 55 : Screenshot du film Le Prophète, 01:09:02 min.

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Figure 56 : Screenshot du film Le Prophète, 01:09:32 min.

Dans cette tapisserie de mirages lyriques, l'endurance éternelle de l'art prévaut comme un testament de l'immortalité accordée seulement à ceux dont l'éclat dépasse le temps et l'espace. En exploitant des techniques de grande envergure, les artistes derrière Le Prophète de Khalil Gibran nous ont donné l'un des films les plus fascinants dans l'histoire de l'animation, qui a réuni le génie de nombreux pour répandre des paroles de compassion et de sérénité.

La solidarité entre les hommes et l'acceptation de nos défauts en tant que vertus cachées par la vanité inutile et la cupidité.

3 LE CHAT DU RABBIN :

La plupart des problèmes dans les religions du monde sont causés par des désaccords et des différences culturelles qui créent des frontières et des murs. Ou comme l'a dit le grand professeur spirituel catholique Anthony de Mello : "L'esprit humain fait des divisions stupides dans ce que l'amour considère comme un". Le dernier endroit où nous nous attendons à trouver un sujet aussi profond exploré est dans un film d'animation français basé sur une série de bandes dessinées de l'artiste graphique Joanne Sfar.

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Figure 57 : Le Chat du Rabbin, Poster. Source : AlloCine.

3.1 Une époque, un lieu, une histoire :

Le chat du rabbin se déroule dans l'Algérie des années 1930, lorsque les Juifs, les Arabes et les Français vivaient côte à côte. Les directeurs Joanne Sfar et Antoine Delesvaux ont rassemblé un talentueux groupe d'animateurs qui utilisent une palette de marrons, d'or, d'oranges et de bleus pour capturer la beauté de l'endroit avec ses fontaines, ses palmiers, ses terrasses en mosaïque, ses étendues sablonneuses et sa mer bleue. La musique d'Olivier Daviaud nous donne une idée de la culture diverse avec ses influences méditerranéennes et françaises. Toutes ces qualités artistiques sont en service de l'exploration imaginative du judaïsme, du soufisme et de l'islam du film ; Les défis du dialogue multi-fois ; Les dangers du fanatisme religieux ; Les souffrances inutiles causées par le racisme ; Et l'importance salutaire de la diversité religieuse dans notre monde pluraliste.

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Figure 58 :Screenshot du film Le Chat du Rabbin, 2011, de Joann Sfar.

Rabbi Sfar vit avec sa fille voluptueuse Zlabya et leur chat malicieux qui ne se nomme pas durant tout le film, est une créature merveilleuse, non pas parce qu'il peut parler, mais parce qu'il est tellement compliqué intellectuellement.

Il est intelligent sans toujours être sage, c'est le chat qui commence à parler après avoir mangé le perroquet du rabbin, mais ses premiers mots étaient des mensonges sur le fait de manger le perroquet, à l'étonnement du rabbin qui se trouve soudainement obligé de répondre à des questions sur Dieu et la foi. Bien que le chat ait peu d'intérêt pour l'histoire de la création, déclarant la version biblique comme absurde et totalement contre le savoir scientifique que nous avons acquis , il est convaincu que, en tant que chat juif, il doit avoir la Bar-Mitzvah. En dépit de ce qu'il faut faire, le rabbin va à son professeur pour un conseil, mais cet aîné conservateur recommande de noyer le chat pour sa vanité et le manque de respect pour la croyance juive que le chat a osé critiquer.

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Figure 59 : Screenshot du film Le Chat du Rabbin, 2011, de Joann Sfar.

Sfar et son coréalisateur amplifient l'histoire avec une succession de visites à la maison du rabbin par des invités et des rencontres avec des étrangers. Le rabbin accueille son cousin Malka des Lions et en pèlerinage à la tombe d'un saint, se joint à un autre cousin, Mohammed Sfar un amant soufi de Dieu dont son ouverture à la variété des croyances est admirable.

L'âne du cheik parle aussi. Plus tard, ces deux voyagent avec un peintre russe et un journaliste pour trouver la légendaire Jérusalem africaine en Ethiopie, réputée être la patrie pour tous les Noirs et les Juifs. En chemin, ils s'arrêtent dans le campement d'un prince du désert et de ses partisans fanatiquement conservateurs. (Un éclat de violence et deux décès dans cette scène rendent cette caractéristique animée inadaptée pour les enfants plusjeunes.) En outre, le Russe rencontre une belle femme noire dans un bar ; Ils tombent amoureux et sont mariés par le rabbin. Pendant ce temps, le chat pense à sa maîtresse.

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Figure 60 : Screenshot du film Le Chat du Rabbin, 2011, de Joann Sfar.

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Figure 61 : Screenshot du film Le Chot du Rabbin, 2011, de Joann Sfar.

Tout au long de cette aventure, le rabbin et ses compagnons apprennent beaucoup de leçons. Il n'y a aucune valeur à essayer de déterminer quelle religion est mieux. Lorsqu'ils voient une nouvelle chose, conseille les soufis, regardez et ne parlez pas ; Le silence est précieux. Ces pèlerins religieux, à leur manière, tiennent compte des conseils du dernier gourou hindou Neem Karoli Baba qui a souvent dit : " Ne retirez personne de votre cœur". La force de l'amour conduit au-delà du monde des séparations créées par l'ignorance, la méfiance et la peur, parce qu'elle souligne l'unité essentielle de la vie.

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Figure 62 : Screenshot du film Le Chat du Rabbin, 2011, de Joann Sfar.

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Figure 63 : S Screenshot du film Le Chat du Rabbin, 2011, de Joann Sfar.

" Il dessine plus vite que son ombre. Il présente des histoires aussi facilement que vous buvez un verre d'eau. Il parle plus que quiconque que je connais. Il est extrêmement talentueux, extrêmement drôle, extrêmement intelligent. Je suppose que cela correspond à la description d'un génie. Etje ne le dis pas parce qu'il est mon ami. Joann Sfar n'est pas un rabbin, mais il décrit mieux que quiconque le dilemme religieux, avec tendresse, intelligence et humour. " - Marjane Satrapi, l'auteur de Persapolis.[61]

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Figure 64 : Screenshot du film Le Chat du Rabbin, 2011, de Joann Sfar.

3.2 Artiste, son travail ; un témoignage de son histoire :

Joann Sfar, une authenticité que nous avons vu dans sa séquence Surle Mariage (Le Prophète) ainsi pour Le Chat du Rabbin. C'est un cinéaste primé et l'un des artistes comiques les plus célèbres de France qui s'inspire de ses origines dans son travail.

Certaines de ses bandes dessinées s'inspirent de son héritage juif. Sfar est le fils de parents juifs (une mère ashkénaze dont la famille était d'Ukraine et un père sépharade d'Algérie). Il dit lui- même qu'il y a une humeur ashkénaze dans sa série Professeur Bell (basée sur Joseph Bell), alors que Le chat du rabbin est clairement inspiré de son côté séphardique. Les Olives Noires récit bouleversant et moderne du parcours d'un jeune enfant juif en Judée à l'époque du Christ. Comme Le Chat du Rabbin, la série contient beaucoup d'informations historiques et théologiques.

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Figure 65 : Couverture de Les olives noires. Source : Bedetheque.

Sfar exprime son désir compulsif de capturer l'expérience humaine, le mélange de la musique juive traditionnelle et contemporaine nord-africaine et européenne s'ajoute à la magie. Le travail de Sfar est capable d'articuler poétiquement la nature de l'inspiration et le processus créatif lui-même. En tant que cinéaste et membre fondateur de la 'nouvelle vague' du roman graphique, Sfar abandonne les conventions et croise les genres, attirant une base de fans grandissante à son travail intensément personnel. Son roman graphique Le Chat du Rabbin inspiré de sa grand-mère juive- algérienne a atteint le sommet de la liste de best-seller de la France avant tout livre de n'importe quel genre, elle est basée sur des histoires familiales. Mais Sfar n'avait pas de photos pour travailler parce que sa famille était obligée de fuir le pays. "J'ai imaginé le visuel",[62] dit-il.

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Figure 66 : Première page de la bande dessiner Le Chat du Rabbin.

Ces chefs-d'œuvre, Le Conte de la princesse Kaguya, Le Prophète et Le Chat du Rabbin, chacun est unique et exprime sur ses propres perspectives, nous avons fait une synthèse avec la grille sur le tableau suivant :

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Tableau 01 : La synthèse de l'étude

Au terme de ce chapitre des points essentiels ont été relevés, nous avons réussi à les déceler d'une façon très claire et spécifique d'après l'études comparative des œuvres que nous avons résumé sur le tableau précédant, nous aboutissons à la conclusion que les choix des techniques utilisées ne sont guère effectués d'une manière arbitraire, chaque œuvre a trouvé le style graphique qui illustre le mieux les code de la société étudier, à partir des résultats obtenus de l'analyse des narratives nous serons en mesure de dégager une variété de valeurs qui représente le message du film, la spécificité créative et fantastique de ce moyen de narration ouvre un champ favorable pour l'exploitation du monde réel, cette forme influence le spectateur et le pousse a s'associé avec le personnage pour qu'en fin de la projection il aurai était témoin d'une expérience dont il retirera lui même les valeurs que l'œuvre passe.

Nous nous sommes tourné vers notre cas d'étude qui est une exploitation du patrimoine et la culture populaire de la société algérienne pour produire un narrative du film d'animation qui pourra faire ambassadeur des traditions algériennes avec une nouvelles forme.

Partant de cette perspective, et des les trois cas d'études que nous avons analysées nous ont poussé à prendre un poème encrer à l'héritage algérien, avec son poids historique qu'il détient, c'est un morceau de notre identité est en cour de disparition ; le poème Hyzia de Mohammed Ben Guitoune pour tirer de cet œuvre un scénario de film d'animation, son intrigue est une suite fabuleuse à l'histoire racontée par le poème qui est à la base un Cliffhanger*.

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Figure 67 : Deux filles de la tribu Ouled Naîl posent pour Rudolf Lehnert en 1904.

CHAPITRE III [Abbildung in dieser Leseprobe nicht enthalten]

Notre troisième chapitre qui est le projet artistique, nous l'avons conçu en deux parties ; le premier concerne la narration, le second concerne les visuels, nous avons choisi de l'intituler <Lâ L^JlitM^" (Âla Jal'ha Hiya, Hyzia ?) en Derdja, cette ligne qui sera dite à Sayed par M'Chachetrou, cherchant la consécration au long de la narration, elle porte les liens entre notre scénario et le poème.

Dans ce chapitre, les étapes d'étude du poème et de développement de notre projet artistique. nous avons estimé nécessaire de joindre avec nos cas études le contenu visuel et l'interprétation en illustration qui a rallongé le document.

Pour le visual development de notre animation que nous détaillerons dans cette partie, nous nous sommes inspiré des sites archéologiques algériens, toutefois nous avons pris des libertés avec la réalité historique.

1 SCENARIO :

1.1 Hyzia, poème du patrimoine populaire :

Un grand publique de la poésie considère que le poème de Hyzia est un des plus beaux poèmes d'amour écrits, une de ses chroniques 'coup de cœur' qui ont jalonné le quotidien de l'Algérie au 19e siècle. La composition de cette élégie, en 1878, n'a rien à envier aux élégies grecque, romaine ou de la renaissance. Ce poème a été commandé par Sayed (appeler Saïd par certain historiens) à Ben Guitoum.[63] Sayed, abattu par la douleur de la mort de sa bien-aimée, n'a pu trouver les mots pour l'exprimer.[64]

Comme ce poème a eu tant de réussite et de succès devenu une épopée algérienne et a fait l'objet de deux traductions majeures, celle de Constantin Louis Sonneck[65] (1849-1904), et celle du Souheil Dib[66] en 1987.

Nous sommes revenus où le lapse du temps environ 1855 la date supposée de la naissance de Hyzia, à 1878, date supposée de sa mort.

C'était lors d'une phase où l'Algérie n'était pas encore entièrement colonisée par les français. La résistance au colonialisme était marquée notamment par plusieurs soulèvements comme celui d'El Mokrani[67], puis du Cheikh El Haddad[68].

C'est dans ce contexte que Sayed, un orphelin, qui d'après la légende, a été recueilli par son oncle Ahmed Bel Bey, richissime éleveur du Tell algérien et père de Hyzia, est tombé amoureux de sa cousine.

Hyzia une légende dans l'imaginaire de l'ancienne génération. C'est un beau récit où certains faits historiques sont métamorphosés par poète pour donner une nouvelle forme qui séduit les lecteurs et captes les âmes, mais pour la génération actuelle influencer par la globalisation, la technologie et les nouveaux médias ne semble plus attirer par la forme basique de poème ou ses adaptations en forme de chanson, pièce théâtrale ou bien en forme de roman. C'est là que nous avons entamé cette voie, vers la création d'un film d'animation en s'inspirant de cette légende.

C'est une légende dans la mesure où on a très peu de témoignages et de preuves sur les vies de Hyzia et Sayed.

La cause et les circonstances du décès de Hyzia demeure par exemple mystérieuse et représente une énigme aux historiens, et le poème n'apporte aucune précision sinon qu'elle fut subite suite à une halte, à Oued Tell près de Sidi Khaled[69].

Le 14 septembre 2007 monsieur Sibouakaz AHMED-BEY publiait sur un forum prétendant qu'il était l'un des descendants de Sayed, vu que ce n'est pas une source sûre nous avons estimé que ça n'avait pas d'impacte sur le déroulement de notre récit qui est tiré de ces faits de poèmes pour créer une perspective différente de l'histoire, et le renouveler pour les générations du présent et celles à venir.

Le poème entier et sa traduction se trouve en annexe.

1.2 L'adaptation :

Une nuit lumineuse, une fête de circoncision pendant laquelle les gens chantent. Loin de la foule un jeune homme se prépare à quitter le village, partir visiter les endroits dont ils marquent la littérature duquel il se nourri, apprendre de nouvelles histoires et rencontrer des sages, ce jeune homme est Mohamed Ben Guittoum surnommé M'Chachetrou d'après une plante bénéfique.

Le lendemain après l'aube son père qui est Cheikh Guittoum lui envoi chez une tribu mzabite au désert pour qu'il apprend avec un ancien ami à lui l'art de la vie, avant de partir son père lui donne un bœuf comme cadeau à cet ami, il fait ses aux revoir et il part.

M'Chachetrou se dirige vers le grand sud, après une longue marche il se fatigue, il descend pour se reposer, le bœuf panique et part en courant, le jeune homme suit le bœuf en essayant de l'attraper, ça a duré une presque une journée, a la tombé de la nuit ils étaient les deux fatigué et perdu au milieu de nul part.

Le bœuf finalement cède à M'Chachetrou.

La nuit est tombée, que du sable à plein vu et un ciel éclairé avec les étoiles de la voix lacté.

Ils ont passé la nuit ou ils se sont trouvé, après cette nuit ils ont passé des jours tourner en rond.

Une soirée peu éclairée, les deux n'ont plus d'énergie, plus d'eau et plus de nourriture depuis déjà quelque temps, ils sont allongé sur le sable les yeux fermer.

Une tempête du sable s'approche d'eux et des silhouettes dans la tempêtes.

M'Chachetrou ouvre les yeux, il voit qu'il est dans un endroit étrange à lui, ça ressemble à une grotte, il a la tête qui tourne essaye comme même de voir à gauche à droite, oui l'endroit est certainement très étrange, un hibou qui le fixait du regard leva les ailles et s'envola loin.

L'hibou qui frappe de ses ailes dans cette grotte énorme dans une montagne au milieu du désert, avec des passages qui la lie avec d'autres grottes.

Un homme rentra chez M'Chachetrou, s'assoit à son côté droit et lui demande s'il va mieux, il lui donne un verre et lui demande de le boire pour son bien.

M'Chachetrou reste plusieurs jours et découvre la sagesse de l'homme qu'il l'a aidé.

M'Chachetrou curieux comme il est ; Il resta avec lui découvrir le désert à sa compagnie, avec sa perspective très étrange, il lui apprend des mystères qui sont associés à des histoires qu'il a lues sur ses livres. Sayed était un homme de tous les savoir et sa compagnie a fasciné M'Chachetrou.

Avec des jours, des semaines qui passent, puis des mois, M'Chachetrou demande à Sayed comment il a eu son savoir. Sayed s'ouvrit à M'Chachetrou en lui racontant son histoire qui se trouve être le poème de nosjours.

Après cette expérience de vie malheureuse, Sayed dit à M'Chachetrou qu'il ne voulait rien plus que lui parler, essayant de trouver une conclusion qui lui donnera la paix intérieure.

Il s'est engagé à apprendre la nécromancie par les mains d'une ancienne tribu touareg.

Depuis, il a pu parler aux esprits des morts en apprenant ces histoires du monde, mais il n'a jamais atteint le sien, comme s'il avait disparu ou n'existaitjamais.

M'Chachetrou remercie Sayed pour avoir sauvé sa vie et son hospitalité et l'a promis que son histoire d'amour ne mourra jamais.

Il prend la route avec son bœuf en route vers de nouvelles aventures.

2 ANIMATION :

2.1 Visuel Development :

2.1.1 Environnemental design :

Le scénario que nous avons adapté s'installe sur deux parties géographique qui diffèrent du point environnemental et historique est elles sont aussi représentées différemment graphiquement.

2.1.1.1 La flore :

L'Algérie dispose d'un climat méditerranéen au Nord et d'un climat saharien au sud. Il en va de même pour la végétation.

Dans le Nord du pays, vous trouverez essentiellement des cèdres, des pins, de la bruyère, des arbousiers et plusieurs espèces de chênes tels que le chêne-liège ou le chêne zéen. Les hauts plateaux sont recouverts d'alfa, herbe également appelée Spart et pouvant servir à la fabrication de cordages ou d'espadrilles.

L'atlas saharien est quant à lui planté de cyprès, de térébinthes, de palmiers et d'arbousiers. Dans le Sahara poussent principalement des acacias mélangés par endroit à des oliviers sauvages.

Nous avons fait une sélection d'espèces végétales typiques de l'Algérie que nous étudions au cours de cette recherche dans le but de définir l'identité de l'ensemble des plantes de la région entre le Tell et le Sahara, nous avons cité quelques exemples qu'on a trouvé les plus notables selon importance graphique sur les deux parties.

2.2.1.1.1 Le Tell :

- Menthe pouliot (Biaceae) :

En latin c'est Mentha pulegium, dans la dardja algérienne c'est M'Chachetrou d'où vient le surnom de notre poète, la plante fait parti de la famille des Lamiacées[70], connue depuis l'Antiquité comme plante médicinale. Très commun dans les broussailles et pelouses du Tell et dans les montagnes.

Menthes sauvages poussent sur les bords des eaux et des étangs.

Des petites feuilles opposées, ses fleurs sont roses lilas largement espacés le long de la tige.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 68 : Mentha pulegium. Source : Tela Botanica.

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Figure 69 : Représentation de la flore en digital paiting.

- Grand Opuntia (Cactaceae) :

En latin Opuntia maxima, en 'derdja' algérienne hanndia (l'indienne), appelé aussi figuier d'Inde ou cactus raquettes, il existe plusieurs espèces en Méditerranée, tous introduits des Amériques surtout pour leurs fruits comestibles notablement la figue de Barbarie et pour servir de haie.

Ce fruit est également très populaire dans le pourtour méditerranéen.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 70 : Opuntia maxima. Source : @saracombs sur Instagram.

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Les structures en raquette sont en fait des tiges aplaties, étranglées au niveau des nœuds : les vraies feuilles sont très petites et tombent vite. Les aréoles, petites bosses brunes dispersées sur les tiges, produisent des épines fines et pointues.

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Figure 71 : figuier d'Inde. Source: Fotoautomat.

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Figure 72 : Représentation de la flore en digital paiting.

- Grenadier (Punicaceae)

En latin Punica garatum, Le Grenadier ou Grenadier commun originaire d'Asie du Sud-Ouest et cultivé en Méditerranée depuis les temps anciens.

Cet arbuste est parfois épineux, depuis toujours, la grenade y est symbole de jeunesse éternelle, de fécondité, de beauté et d'amour. On dit que le fruit contient 365 grains soit un pour chaque jour de l'année.

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Figure 73 : Grenade. Source : Ooreka.

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Figure 74 : Représentation de la flore en digital painting.

3.2.1.1.1 Le Sahara :

- Palmier dattier(Arecaceae):

En latin Phoenix dactylifera, Le palmier dattier est aussi appelé plus simplement dattier. Son origine serait située dans l'Ouest de l'Inde ou dans la région du golfe Persique. Il est répandu dans tous les grands ensembles désertiques chauds du globe situé aux latitudes tropicales et subtropicales.

Il donne de célèbres fruits qui font les beauxjours de l'Afrique du Nord et des oasis sahariennes, les dattes.

Le palmier dattier vit selon l'adage populaire « les pieds dans l'eau et la tête au soleil ».

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Figure 75 : Palmiers dattiers. Source : @enjoui-deactivated20150811, sur tumblr.

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Figure 76 : Représentation de la flore en digital painting.

- Ricin (Euphobiaceae)

En latin Ricinus communis originaire d'Afrique tropicale.

Autrefois le ricin était considéré comme une plante magique associée à la magie noire.

Ses feuilles sont grandes, à surface brillante souvent colorée de bronze ou de pourpre. Bien que séparées. Le fruit est une capsule en général épineuse mais parfois lisse.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 77 : Ricinus communis. Source : Thompson & Morgan.

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Figure 78 : Représentation de la flore en digital painting.

- Agave d'Amérique (Agavaceae)

En latin Agave americana, Elle est également appelée choka bleu, originaire du Mexique, très répondu en Algérie.

Produit une rosette de grandes feuilles charnues gris-vert à bord épineux. Une tige se développe alors, portant des rameaux terminés par de gros bouquets de fleurs tubulaires.

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Figure 79 : Agave americana. Source : ScarletBlack sur Flickr.

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Figure 80 : Représentation de la flore en digital palnting.

3.2.1.2 Architecture:

L'architecture nous dit Vittorio Ugo « est une réponse poétique et construite à notre désir de localisation et de mémoire « ...L'architecture construit le lieu que nous habitons, en constitue la forme et l'institue comme valeur de condensation de la mémoire par rapport aux principes culturels les plus profonds »[71].

L'architecture est un acte de synthèse nécessitant une capacité d'analyse et d'imagination impliquant un savoir global orienté sur un système de représentation relatif à chaque société et le scénario que nous avons adapté s'installe sur deux types d'environnement comme nous avons préciser avant, ils se diffère l'un de l'autre, sur ce nous avons décortiqué les structures architecturales qui marquent les deux portions du territoire géographiques historiquement et visuellement.

L'adaptation architecturale que nous avons utilisés s'inspire de quelques majeurs périodes passé par l'Algérie mais ne s'accorde pas nécessairement avec la géographie dans la quelle nous l'avons associé.

3.2.1.2.1 Le tell:

Pour cette parti on s'est inspiré de la période qui se produisit après la fin du Vile siècle du royaume de Tahert jusqu'à l'hégémonie turque.

Moins bien connues, parce que souvent moins bien construites, donc moins résistantes au temps, les maisons privées sont moins célèbres que les édifices publics des villes, à l'exception toutefois de quelques maisons de maîtres que l'archéologie a pu naturellement plus facilement restituer : plus riches, plus solides, elles se sont mieux conservées. Plusieurs états n'ont laissé aucune trace épigraphique.

Parmi les édifices qui tiennent encore nous avions pris comme sources d'inspiration la Qala des Beni Ziri, Hammad [72] la fonda dans le haut pays du Hodna[73], à l'origine simple forteresse, elle devient une véritable capitale.

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Figure 81 : La Qala des Béni Ziri patrimoine mondial par l'UNESCO depuis 1980. Source : © Khelifa Abderrahmane

Figure 82 : illustration des détails architecturaux du minaret.

Figure 83 : les ornements de l'architecture Hammadite. Source : L.GOLVIN, Le Maghrib Centralà l'époque des Zirides. Recherche d'Archéologie et d'Histoire, Arts et Métiers graphiques, Paris, 1957.

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Figure 84 : Ruines Hammadites Bousaâda. Algérie.

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Figure 85 : Background digital painting

La présence ottomane en Algérie qui dura près de 300 ans nous replongent dans une histoire récente riche mais presque oubliée, les trésors visibles d'architecture appréciables sont toujours là même si plusieurs bâtissent subiront une réelle défiguration avec l'avènement du colonialisme français. Pour notre recherche nous avons choisi cette période de l'histoire pour s'inspirer de l'architecture civile des demeures des médinas.

« Or, la mise au jour depuis la seconde moitié du XXe siècle, dans les régions orientales de l'ex­Empire ottoman, d'un ensemble archivistique endogène important, a permis un renouvellement en profondeur de l'historiographie de l'époque moderne »[74]

L'art mauresque considéré comme art de la « bonne époque arabe », Laurent Charles Féraud[75], comme Edmond Duthoit[76] se réfèrent aux monuments de Tlemcen dont la filiation andalouse établit les liens avecl'Alhambra de Grenade.

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Figure 86 : La Médina de Tlemcen, Sidi Boumédine.

Figure 87 : TIemcen anciennement, la rue de Mascara.

Figure 88 : Porte du XVII siècle à Tlemcen.

Figure 89 : La forteresse de la médina de Tlemcen au XVI siècle.

Figure 90 : La médina d'Alger au XVI siècle.

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Figure 91 : Background digital painting.

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3.2.1.1.1 Le Sahara

Pour cette partie on s'est inspiré de l'Algérie antique, les ombres et la lumière de Rome. Nous avons pris la liberté de contrevenir à la réalité historique en utilisant comme référence des sites archéologique de la période romaine en les situant au Sahara.

La richesse de la terre de l'Afrique du Nord a donné lieu à des traces impressionnantes, bien que l'on en ait rarement au sol la perception directe, sont celles, bien visibles du ciel et à l'aide de la photographie aérienne. Les structures sociales de l'Empire romain furent séduisantes, au visiteur venu de Sétif et qui quitte la route et oblique à gauche, vers le nord, les ruines s'effilent en pointe.

Le site de la « belle » Djemila ou la juste appropriation de l'espace. De Djemila, Albert Camus, en quête de certitudes en sa jeunesse, à écrit que « c'est un lieu d'où l'on revient », il voulait dire ainsi que l'on n'y était pas allé par hasard, ou en passant, ni à la recherche d'un banal pittoresque, et l'on s'en retournait lester d'un poids inattendu. Mais Djemila est aussi un lieu où l'on revient.[77]

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Figure 92 : Arc de Caracalla, Monument à Djemila, Algérie.

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Figure 93 : Temple Septimien, Site archéologique à Djemila, Algérie.

Figure 94 : Background digital painting.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 95 : Background digital painting.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

3.2.2 Character-design :

« L'orientalisme est moins une condition géographique qu'une conception esthétique, c'est la façon de comprendre et de voir et surtout de sentir la nature et la vie.

Un éclairage plus lumineux et plus coloré des êtres et des choses, d'ou une école d'art qui se réclame d'une certaine qualité plus vive et plus riche de la lumière dont elle reçoit dès nos rivages la magnifique initiation »[78]

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 96 : Émile Deckers, triple portrait d'une femme de l'Aurès.

L'absence du réalisme avant 1830 en Algérie nous a laissée sans image visuelle de l'époque jusqu'au moment dont la peinture romantique a marqué le début de la documentation graphique de l'histoire Algérienne.

L'avènement des Romantiques ou, sur le plan social, des bohèmes marque le premier temps de cette mutation en art. on s'inspire des peintures de la deuxième moitié du XVIIIe siècle et la première moitié du XIXe siècle.

L'Algérie et leurs habitants était représenté richement, variantes avec ses images colorées des portraits au nature et architecture, le soleil quasi permanent enrichi le paysage.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 97 : F. A. Bridgman, Devant le Café à Biskra.

Des centaines de bons peintres ont reflété par la suite la multiplicité culturelle ethnique des habitants de l'Algérie. Des Kabyles aux Chaouïa, des nomades aux Ksouriens ou aux Touareg, tous les traits et les apparences physiques ont été abondamment mis en relief par une longue cohorte d'artistes.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 98 : Eugène Deshayes, Portrait d'une danseuse.

Nous avons classé le character design selon l'importance de chaque personnage dans la narration :

Les personnalités de chaque personnage sont notées selon la classification MBTI (Myers Briggs Type Indicator), qui classe les personnalités selon les critères : Extraversion (E) ou Introversion (I), Sensation (S) ou INtuition (N), Pensée (T) ou Sentiment (F) etJugement (J) ou Perception (P).

- M'Chachetrou (Mohammed Ben Guittoum) :

Le personnage principal du narratif.

Une personnalité ENTP* dans le cadre du MBTI*.

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Figure 99 : Character design de M'Chachetrou.

- Sayed :

Le personnage du poème.

Une personnalité INFJ*.

- Dans le souvenir :

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été e nlevé avant la publication.

Figure 100 : Character design de Sayed II

- Dans le présent :

- Hyzia :

Le personnage du poème.

Une personnalité INFP*.

Figure 101 : Character design de Hyzia,

- Le bœuf

Le compagnon de M'Chachetrou.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 102 : Character design du bœuf.

- Le cheval:

Le cheval du Sayed dans le poème

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Figure 103 : Character design du cheval.

- La mère

La mère à M'Chachetrou.

Une personnalité ISFJ*.

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Figure 104 : Character design de la mère à Ma'Chachetrou.

- Le père :

Le père à M'Chachetrou.

Une personnalité ESTP*.

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Figure 105 : Character design du pére à M'Chachetrou.

2.2 Story-board :

Un story-board est une série de dessins destinés à pré-visualiser les plans d'un film. C'est un outil essentiel pour le réalisateur pour avoir une idée de la façon dont le film va se ressourcer.

Le rôle le plus important d'un story-board est de transmettre l'histoire efficacement, aussi près que possible de ce que le film ressemblerait à la fin ou dans notre cas la bande annonce.

Il existe différentes approches pour le story-board. Certains aiment utiliser des couleurs, certains ne dessinent que les contours, une certaine couleur en niveaux de gris et certains vont vraiment dans les détails, nous avons préféré un style avec une touche d'ancienneté, peu détaillé en lavis sur feuille toilé.

- Séquence 01:

La bande annonce s'ouvre sur la vue de la ville, M'Chachetrou est venu admirer la vue du sud bloquée par la chaîne montagneuse Atlas.

Une séquence émotionnelle parce qu'il est sur le point de quitter l'endroit où il est né et a grandi.

Les angles de la caméra étaient déterminé pour tourner un 300° donnant une vue presque complète de l'image globale d'une personne dans le siège de M'Chachetrou.

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Figure 106 : Story-board de la séquence 01.

- Séquence 02 :

La séquences où M'Chachetrou donne à ses aimants parents un câlin puis les quitta, recherche la connaissance et l'aventure, assis sur le dos de son bœuf, il voyagea.

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Figure 107 : Story-board de la séquence 02.

- Séquence 03 :

La séquence trois est celle du passage de M'Chachetrou dans le Tell. Il passe le temps en lisant un livre et la verdure autour de lui.

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Figure 108 : Story-board de la séquence 03.

2.2 Bande annonce :

Nous avons fait face à une question avant de commencer à animer les séquences que nous avons établie, dans le royaume 2D, nous nous trouvons devant deux logiciels, deux des plus grands concurrents Adobe Animate CC et Toon Boom Harmony.

Nous avons cherché le background de chacun de ces programmes pour faire une étude comparative :

- Adobe Animate CC:

Un programme d'animation vectorielle dont la facilité d'utilisation, l'interactivité et les petites tailles de fichiers en font la norme pour l'animation en ligne pendant de nombreuses années. Il a également été utilisé pour faire des dessins animés pour la télévision, bien qu'Adobe n'ait jamais semblé reconnaître ou accepter pleinement ce cas d'utilisation, laissant les studios s'appuyer sur des plugins ou créer des outils personnalisés pour rendre le logiciel mieux adapté à un pipeline de production.

Au cours des dernières années, cependant, depuis la nouvelle image d'Adobe Animate au lieu de Flash, Adobe a ajouté des mises à niveau très nécessaires qui semblent indiquer qu'ils pourraient essayer de supporter plus longtemps les dessins animés de longue date.

- Toon Boom Harmony :

D'autre part Toon Boom a toujours visé le marché de l'animation professionnelle, et son offre actuelle, Toon Boom Harmony, est la norme de l'industrie pour l'animation 2D. Cependant, la courbe d'apprentissage d'Harmony pourrait ne pas devenir le meilleur choix pour les débutants.

Il est également intéressant de noter qu'il n'y a qu'une seule version actuelle d'Adobe Animate, mais Toon Boom Harmony est disponible en 3 niveaux différents, Harmony Essentials, Harmony Advanced, Harmony Premium.

Avec Harmony, leurs fonctionnalités et leurs outils sont conçus pour être utilisés de manière spécifique qui pourrait ne pas être intuitive. Mais une fois que nous avons la façon dont le flux de travail est conçu, cela a beaucoup de sens et nous permet de profiter des fonctionnalités plus avancées du logiciel. Harmony propose également des outils de dessin et de peinture bitmap. Ceux-ci ne sont disponibles que dans Toon Boom Harmony la version Premium, et comme digital painter nous avons convoité que l'animation ait un look plus riche et artisanal cela nous a poussés à choisir Harmony en tant que logiciel pour la réalisation de ce projet.

L'animation est l'un des grands médiums du cinéma car elle transporte le spectateur vers d'autres mondes et donne vie au personnage d'une manière qu'aucun autre genre ne le fait, nous voulons donner vie à l'affiche du film aussi pour donner un aperçu de cela au spectateur potentiel.

Parlant d'affiches graphique de films l'artiste visuel américain Kyle Lambert dit « Parfois, c'est un effet pictural, d'autres fois c'est un style plus graphique. Essentiellement, ils croient que le style du travail de cet artiste évoque un sentiment qui correspond au film. »[79]

Mais l'approche de la conception des affiches a également été affectée par l'intersection de l'animation et du design, surtout quand il s'agit de marketing, c'est l'une des principales raisons pour lesquelles l'approche stylisée minimaliste a été employée plus souvent, tout en étant une tendance de design contemporain.

Dans une tentative d'explorer les différents possible style d'affiches pour un film d'animation nous avons réalisé une série de poster pour notre scénario, nous la retrouvons dans le disque de la réalisation.

Pour des raisons de droit d'auteur, cette figure a été enlevé avant la publication.

Figure 109 : Conception de l'affiche publicitaire pour^-UlS »jW —jW

CONCLUSION GÉNÉRALE

Au terme de notre recherche sur la problématique de l'actualisation médiatique du patrimoine culturel populaire algérien, nous sommes arrivés à déduire de l'étude structurale de l'évolution de l'animation qu'elle est liée à la technologie fait que ce medium est toujours d'actualité ainsi que l'animation n'est pas un genre du cinéma, c'est une méthode de narration. L'animation peut être utilisée pour réaliser des films d'horreur, des comédies pour adultes, ainsi que de la science-fiction et des thrillers énigmatiques, etc. C'est un media qui a toutes les potentialités expressives et artistiques imaginables.

D'autre part avec l'analyse historique du cinéma Algérien, nous avons conclu que le secteur à fait face à une chute en production de laquelle il ne s'est toujours pas entièrement remis et le principal obstacle pour son développement aujourd'hui est liée aux difficultés de financement qui ont fait que la nouvelle génération de cinéastes produit surtout des courts métrages mais ces derniers ont une visibilité très réduite internationalement et nationalement (du fait du manque de salles de cinéma et de chaînes télévisuelles locales). Dans une tentative de répondre à cette problématique notre étude nous a permis de faire le point sur l'approche de rentabilité du cinéma d'animation. Même si la production peut être très coûteuse nous avons constaté qu'elle est demandée et appréciée, et qu'elle serait en mesure de générer des revenues satisfaisantes, vu la visibilité ainsi que la liberté de création que nous offre ce medium. Avec notre étude nous avons vu que c'est une méthode de narration qui peut se faire ambassadeur de notre culture, de faire revivre et de diffuser notre patrimoine et de répondre aux attentes, expectations et espérances du spectateur algérien et étranger dans ce domaine.

Le cadre théorique nous a éclairé sur la voie à prendre pour mener un travail artistique qui exploite un champ favorable : l'Algérie et son patrimoine. Nous avons produit un scénario de film d'animation à partir du poème Hyzia, un conte qui illustre l'aventure dans la nature, en mettant en avant l'architecture typique à cet environnement, un vêtement stylisé à partir des costumes traditionnels populaires algériens. Ce film d'animation a le potentiel de contribuer au tourisme et de mettre le pays ainsi que sa culture en évidence. Ce qui répond à notre problématique, l'Algérie est un pays qui est riche en histoire qui nous offre une richesse visuelle. La narration savamment maîtrisée et équilibrée, de manière à utiliser le pouvoir suggestif des séquences pour encourager l'investissement émotionnel du public.

En raison du temps et du nombre de pages limité, nous n'avons pas pu suffisamment développer le traitement du scénario du film, par conséquent nous nous sommes abstenu d'allonger notre recherche du visual development, ainsi pour les planches du story-board (qui est moins abouti qu'il est censé l'être pour un story-board d'animation). Néanmoins, c'est un défi que nous espérons avoir relevé à travers ce travail de fin d'études.

GLOSSAIRE

A

alpinisme Est une pratique sportive d『ascensionen haute montagne

arthouse Cinéma spécialisée dans les films artistiques ou expérimentaux plutôt que simplement divertissants

ashkénaze Lesjuifs ashkénazes viennent d『Allemagne,de France et d『Europede l'Est ainsi que leurs descendants

B

Bar-Mitzvah La cérémonie pour l'état de majorité religieuse acquis par lesjeunes garçonsjuifs signifie littéralement « fils de la Mistva », ce qui décrit bien l'état du jeune homme à qui il incombe désormais d'accomplir toutes les Mitsvot (commandements)

bitmap un format d'image matricielle

C

celluloïd la toute première matière plastique artificielle

CG Cg ou Computer Graphics est un langage de haut niveau créé par NVIDIA pour programmer les vertex et les pixel shaders, une boîte à outils NVIDIA traditionnelle qui n'est plus sous développement ou support actif. Réf.Cg Toolkit | NVIDIA Developer

CGI Images générer par ordinateur (Computer-generated imagery)

Claymation L'animation de pâte à modeler est une forme d'animation en volume utilisée dans des films animés en stop-motion Processus d'animation stop-motion utilisant des figures d'argile ou de plasmine qui sont déplacées de manière incrémentale pour créer un look réaliste

Cliffhanger Mot d'origine anglophone utiliser dans le cinéma quand un récit s'achève avant son dénouement

D

dardja L'arabe dialectal maghrébin

E

ENTP Un type de personnalité MBTI

ESTP Type de personnalité MBTI (Extraversion, Sensation, Pensée, Perception)

H

Heian Décrit l'ère pendant laquelle le pouvoir politique du Japon était concentré dans la noblesse savante vivant dans la capitale créée à dessein de Heian-kyô (平安京-maintenant connu sous le nom de Kyoto)

I

INFJ Type de personnalité MBTI (introversion, intuition, sentiment, jugement)

INFP Type de personnalité MBTI (Introversion, iNtuition, Sentiment, Perception)

ISFJ Type de personnalité MBTI (Introversion, Sensation, Sentiment, Jugement)

К

keyframe Mot d'origine anglophone qui réfère au dessin qui définit les points de départ et de fin de toute transition

M

MBTI Le Myers Briggs Type Indicator (MBTI) est un outil d'évaluation psychologique déterminant le type du cas d'étude modmorphing ou la morphose est un des effets spéciaux applicables à un dessin, vectoriel odhiques ou cinématographiques Animation visuelle qui consiste en une transformation continue

N

nitrocellulose composant chimique utilisé dans le film plastique, dans les encres et les revêtements de bois

R

rod technique d'animation qui consiste à filmer des choses réelles puis dans un deuxième temps de redessiner chacune des images

rotoscopie

S

séphardique Peuplejuifdu pourtour méditerranéen

T

technicolor un procédé pour les films en couleur

Tedterme arabe « tell » (hauteur) désigne au Maghreb toute la frange « utile » des reliefs proches du littoral, il s'oppose au Sahara. Source Encyclopædia Universalis

U

une chaîne alpha constituée exclusivement de caractères alphanumériques JAVASCRIPT

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LES ANNEXES

- Le poème de Hyzia :[80]

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- La traduction du poème Hyzia :

« Consolez-moi Ô mes amis : j'ai perdu la reine des belles ; elle repose sous les pierres du tombeau. Un feu ardent me dévore ; je suis à bout. Ô sort cruel, mon cœur est parti avec la svelte Hyzia !

Hélas ! Hier encore je me rappelle nous étions heureux naguère, comme au printemps les fleurs des prairies ; que la vie avait pour nous de douceurs ! Comme l'ombre d'un fantôme, cette jeune gazelle que j'ai apprivoisée a disparu, en dépit de moi !

Quand elle marchait sans détourner son regard, ma bienaimée ravissait la raison ; tel le bey du camp. Un large poignard est passé dans sa ceinture. Il est entouré de soldats et suivi de cavaliers des goums, dont chacun s'est empressé à sa rencontre porteur d'un présent.

Armé d'un sabre de l'Inde, d'un seul mouvement de sa main, il partage une barre de fer ou fendre un roc sans aucune pitié.

Que d'hommes il a tués chez les tribus rebelles ! orgueilleux et superbe, il s'avance comme pour défier.

C'est assez glorifier le bey ! Dis-nous, chanteur, dans une chanson nouvelle, les louanges de la fille d'Ahmed Ben el Bey.

Consolez-moi mes amis : j'ai perdu la reine des belles ; elle repose sous les pierres du tombeau ; un feu ardent me dévore ; je suis à bout. Ô sort cruel, mon cœur est parti avec la svelte Hyzia !

Lorsqu'elle laisse flotter sa chevelure, un suave parfum s'en dégage. Ses sourcils forment deux arcs bien dessinés, telle la lettre Noun, tracée dans un message.

Son œil ravit les cœurs, telle une balle de fusil européen, qui aux mains des guerriers, atteint sûrement le but.

Sa joue est la rose épanouie du matin et le brillant œillet, et le sang qui l'arrose lui donne l'éclat du soleil.

Ses dents ont la blancheur de l'ivoire et dans sa bouche étincelante la salive a la douceur du lait de nos brebis ou du miel apprécié des gourmets.

Voyez ce cou plus blanc que le cœur du palmier, cet étui de cristal entouré de mille colliers d'or !

Sa poitrine est de marbre ; il s'y trouve deux jumeaux, que caressaient mes mains, sont semblables à ces pommes dont le parfum rend la santé au malade.

Son corps a la blancheur et le poli du papier ; on le dirait de coton ou de fine toile de lin ou encore de la neige qui tombe dans une nuit obscure.

Hyzia a la taille fine ; sa ceinture, penche de côté, et ses tortis entremêlés retombent sur son flanc repli par repli.

Contemple ses chevilles ; chacune estjalouse de la beauté de l'autre ; lorsqu'elles se querellent elles font entendre le cliquetis de leurs khelkhals, surmontant son brodequin !

Nous campions à Bazer. Je saluais chaque matin cette belle et nous goutions en paix les félicités d'ici- bas.

Je portais chaque matin mes souhaits à ma gazelle et j'obéissais à mon sort, heureux comme si j'eusse possédé tous les biens et tous les trésors de l'univers : la richesse ne vaut pas le tintement des khalkhas de Hyzia !

Quand je franchissais les collines, pour aller la rencontrer. Elle marchait au milieu des prairies, se balançant avec grâce et faisant résonner ses khelkhals. Ma raison s'égarait, mon cœur et mes sens se troublaient.

Après un été passé dans le Tell, nous redescendîmes, ma chère âme et moi, vers le Sud le Sahara.

Les litières sont fermées, la poudre retentit ; mon cheval gris me mène vers Hyzia. On met en route le palanquin de mon amie et l'on campe à Azal ; Sidi Lahsen non loin devant nous Ez-Zerga.

Ils se sont dirigés vers Sidi S'îid et là vers al-Metkaouak, puis sont arrivés le soir à M'Doukel.

Ils sont repartis de bon matin, au lever de la brise, vers Sidi M'hamed, ornement de cette paisible contrée.

De là, ils ont conduit les litières à al-Makhref. Mon cheval, tel un aigle, m'emporte dans les airs, en direction de Ben Seghaîr, en compagnie de celle que j'aime la belle aux bras tatoués.

Quand on a traversé l'Oued (Jdy), on franchit la henya et on dresse les tentes à Rous-at-Toual, près des sables. Ouled Djellal est l'étape de la marche suivante.

L'ayant quitté, on campa à El Besbas et enfin à Bel A'Hraimek même avec ma bienaimée Hyzia.

A combien de fêtes avons-nous pris part ! Mon cheval gris, disparaissait presque dans l'arène, (derrière un rideau de poussière); on aurait dit un fantôme.

Hyzia était grande comme la hampe d'un étendard ; ses dents, lorsqu'elle souriait, formaient une rangée de

Perles ; elle parlait par allusions, me faisant ainsi comprendre (ce qu'elle voulait dire).

La fille de Hmida brillait, telle l'étoile du matin ; elle éclipsait ses compagnes, semblable à un palmier qui seul, dans le jardin, se tient debout, grand et droit.

Le vent l'a déraciné, il l'a arraché en un clin d'œil. Je ne m'attendais pas à voir tomber ce bel arbre ; je pensais qu'il était bien protégé.

Mais j'ignorais que Dieu, souverainement bon, allait la rappeler à Lui. Le Seigneur a abattu (sur la terre).

Je reprends mon récit. Campés sur l'Oued Tell, nous ne formions qu'un seul douar. C'est là, ami, que la reine des jouvencelles me dit adieu. C'est en cette nuit qu'elle paya sa dette (à la mort) ; c'est là que la belle aux noirs regards gouta le trépas et quitta le monde.

Elle se serrait contre ma poitrine et rendît l'âme sur mon sein. Mes yeux inondèrent mes joues de leurs larmes et je pensais devenir fou, et me mis à errer dans la campagne, parcourant tous les ravins des montagnes et des collines.

Elle a ravi mon esprit et enflammé mon cœur la belle aux yeux noirs, fille de grand seigneur.

On l'enveloppa d'un linceul de soie, ce spectacle a augmenté ma fièvre, et ébranlé mon cerveau.

On la déposa sur un nâach, la belle aux magnifiques pendants d'oreilles. Je demeurais stupide, ne comprenant pas ce qui m'arrivait.

On l'emporta dans des djehef, embelli par des ornements, la belle, cause de mes chagrins, qui était grande telle la hampe d'un étendard.

Sa litière était ornée de broderies bigarrées, scintillantes comme les étoiles, et colorées comme un arc-en-ciel, au milieu des nuages, quand vient le soir.

Elle était tendue de soie et tapissée de brocart. Et moi, comme un enfant, je pleurais la mort de la belle Hyzia.

Que de tourments j'ai endurés pour celle dont le profil était si pur ! Je ne pourrai plus vivre sans elle. Elle est morte du trépas des martyrs, la belle aux paupières teintées de khôl !

On l'emporta vers un pays nommé Sidi Khaled.

Elle se trouva le soir sous les dalles du sépulcre, celle dont les bras étaient ornés de tatouages ; cette beauté aux yeux de gazelle avait (pour jamais) disparu de ma vie.

Oh ! Fossoyeur, ménage l'antilope du désert, ne laisse point tomber de pierres sur la belle Hyzia ! je t'en adjure par le Saint Livre, par les lettres (qui forment le nom) du Dispensateur de tout bien, ne fais point tomber de terre sur la dame au miroir.

S'il fallait la disputer à des rivaux, je fondrais résolument sur trois groupes de guerriers. Je l'enlèverais par la force des armes à une tribu ennemie et, dussè-je le jurer par la tête de cette beauté aux yeux noirs, je ne compterais pas mes adversaires, fussent-ils cent !

Si elle devait rester au plus fort, je jure que nul ne pourrait me la ravir : j'attaquerais, au nom de Hyzia, des armées entières !

Si elle devait être le trophée du combat, vous entendriez le récit de mes exploits : je l'enlèverais de haute lutte, je m'y engagerais devant témoins. S'il fallait la mériter dans des rencontres tumultueuses, je combattrais des années pour elle, je la conquerrais au prix de persévérants efforts carje suis un cavalier intrépide.

Mais puisque telle est la volonté du Compatissant Maître des Mondes, je ne puis détourner de moi cette calamité. Patience ! Patience ! J'attends le moment de te rejoindre ; je pense à toi, ma bienaimée, à toi seule.

Nobles amis, mon cheval gris se tuait quand il s'élançait ! Après la mort de ma bienaimée, il s'en est allé, et m'a quitté, lui aussi est parti et m'a quitté. Mon coursier, parmi ces collines, l'emportait sur les autres chevaux et quand il se trouvait mêlé au tumulte de la guerre, on le voyait en tête du peloton.

Quels prodiges n'accomplissait-il pas sur le champ de bataille ! Il se montrait au premier rang de ses semblables car sa mère descendait de Rekby2.

Combien il excellait dans les joutes entre les douars à la suite de la tribu en marche ; je tournoyais avec lui, insouciant de ma destinée !

Un mois plus tard ce cheval m'a quitté, trente jours après Hyzia.

Cette noble bête mourut et resta dans un précipice. Il ne survécut pas à ma bienaimée ; tous deux sont partis me faisant d'éternels adieux, les rênes de mon cheval gris sont tombées de mes mains !

Ô douleur ! En me laissant derrière eux, Dieu a fait de ma vie une mort ; pour euxje me meurs.

Ah ! Cruel malheur ! Je pleure de cette séparation comme peut pleurer un amant. Mon cœur brûle chaque jour davantage et mon bonheur a fui.

Ô mes yeux, pourquoi tant de larmes ! Cessez de vous plaindre. Sans doute les plaisirs du monde vous raviront, ne me ferez-vous point grâce ?

Mon âme voit grandir ses tourments : la belle aux cils noirs qui faisait la joie de mon cœur repose sous la terre. Je pleure, et ma tête blanchit, pour la beauté mabroumt en-nab. Mes yeux ne peuvent supporter la séparation de leur amie !

Le soleil qui nous éclaire monte au zénith puis gagne l'Occident ; il disparait après avoir atteint au milieu du jour le sommet de la voute céleste.

La lune, qui apparait et brille au ramadan, voit venir l'heure du coucher et dit adieu au monde.

J'emplois ces comparaisons pour la reine du siècle, la fille d'Ahmed, descendante de l'illustre tribu des Dhouaoudia3.

Telle est la volonté de Dieu, mon Maître Tout-Puissant. Le seigneur a manifesté sa volonté et a emporté Hyzia. Mon Dieu ! Donne-moi la patience ; mon cœur meurt de son mal, emporté par l'amour de la belle, qui a quitté la terre !

Elle vaut deux cents chevaux des meilleures bêtes de race. Ajoutez-y cent cavales toutes issues de Rekby.

Elle vaut un troupeau de mille chameaux ; elle vaut une forêt de palmiers dans les Ziban.

Elle vaut tout le pays du Djérid, tant ce qui est proche que ce qui s'étend au loin ; elle vaut le pays des noirs et des milliers de gens Haoussa.

Elle vaut les Arabes du Tell et ceux du Sahara et tous les campements des tribus, aussi loin que puissent atteindre les caravanes voyageant par tous les chemins.

Elle vaut ceux qui mènent la vie nomade et ceux qui habitent les deux continents ; elle vaut ceux qui, sédentaires, sont devenus citadins.

Elle vaut des trésors de richesses, la belle aux beaux yeux, et si tu trouves que c'est peu ajoutes-y les habitants des villes.

Elle vaut les troupeaux des tribus et l'or sculpté ; elle vaut les palmiers des oasis et le pays des Chaouias.

Elle vaut les richesses contenues dans les océans, dans les campagnes et dans les villes, au-delà du Djebel Amouretjusqu'à Ghardaïa.

Elle vaut, elle vaut le M'zab et les plaines du Zab, hormis les saints hommes et les gens des G'bab.

Elle vaut les chevaux (recouverts de riches) caparaçons et l'étoile qui brille quand arrive la nuit. C'est peu, c'est trop peu ! pour ma bienaimée, l'unique remède à mes maux.

Ô Dieu Majestueux, pardonne au pauvre malheureux ; pardonne, mon Seigneur et mon Maître, à celui qui gémit à tes pieds !

Vingt-trois ans ! C'était l'âge de celle qui se parait d'une écharpe de soie ; mon amour l'a suivie, il ne revivra jamais dans mon cœur.

Consolez-moi, ô mon Dieu, de la perte de la gazelle des gazelles qui habite le ténébreux séjour, l'éternelle demeure !

Consolez-moi, mes amis, d'avoir perdu celle qu'on eût dit un faucon sur son aire ! C'était la cavale de Dyab5: elle n'a jamais obéi à un autre cavalier que moi !

Elle n'a laissé d'elle que son nom donné au campement où elle s'éteignit.

Consolez-moi, ô hommes ! J'ai perdu la belle aux khelkhals d'argent pur ; on l'a recouverte d'un voile de pierre reposant sur des fondations bien bâties.

J'avais, de ma main, tatoué de dessins quadrillés la poitrine de cette beauté vêtue d'une fine tunique et aussi les poignets de ma chère âme. Bleus comme le col du ramier, leurs traits ne se heurtaient pas ; parfaitement formés, quoique sans qalam6, ils étaient l'œuvre de mes mains.

Je les avais tracés entre ses seins, leur donnant d'heureuses proportions et au-dessus des bracelets qui paraient ses poignets j'avais écrit mon nom.

Et même sur sa jambe j'avais figuré une palme ; que ma main l'avait bien faite ! Ah, ce sont là les jeux du sort, la vie est ainsi faite !

Saïd, toujours épris de toi, ne te reverra plus ; le seul souvenir de ton nom, lui fait perdre ses sens.

Pardonne-moi, Dieu compatissant ; pardonne aussi à tous (les assistants). Saïd est triste ; il pleure celle qui lui était chère comme son âme. Pardonne, Seigneur, à cet amant, pardonne à Hyzia ; réunis- les dans le sommeil, Toi qui es le Tout-Puissant.

Ô Dieu, le Très-Haut Pardonne à l'auteur qui a composé ce poème et en a disposé les vers ; c'est deux mim, un ha, un dal (Mohamed) qui a rapporté cette mahkiya.

Ô Toi qui connais l'avenir, donne la résignation à cet homme, fou d'amour. Je pleure comme un exilé ; mes larmes apitoieraient mes ennemis !

Je ne mange plus ; je repousse la nourriture que ma bouche trouve insipide et le sommeil lui-même est refusé à mes paupières !

Entre la mort de ma bienaimée et la composition de cette pièce, trois jours seulement s'écoulèrent. Elle me quitta, me disant adieu, et ne revint point vers moi.

Cette chanson, ô vous qui l'écoutez, a été achevée en l'an mil deux cents ; complétez-en la date en y ajoutant quatre-vingt-dix, auxquels vous joindrez les cinq qui restent (1295 H. ou 1878 après JC).

Cette poésie d'Ibn Seghir, a été composée en souvenir ; au mois de l'Aïd el-Kébir. A Sidi Khaled ben Sinan. Un tel (Mohammed) Ben Guitoune, a chanté celle que vous aviez jadis vue encore vivante ?

Son corps repose sous terre.

Mon cœur est parti avec la svelte Hyzia ! »[81]

[1] Valiere. M. : Le conte populaire traditionnel, L'Harmattan, Paris, 2005.p.11

[2] Geneviève Calame Griaule, Pour une étude ethnolinguistique des littératures orales africaines, 1970.p.42 (Calame-Griaule, 1970)

[3] E. Catmull, Un système pourlesfilms générés parordinateur, Actes de la Conférence nationale ACM, 1972. (Dans la collection SIGGRAPH 98 Seminal Graphics).)

[4] F. Parke, Animation animée parordinateurdes visages, Actes de la Conférence nationale ACM, 1972. (Dans la collection SIGGRAPH 98 Seminal Graphics). (Parke, 1972)

[5] N. Burtnyk et M. Wein, Techniques de squelette interactives pour améliorer la dynamique des mouvements dans l'animation du cadre clé, Communications de l'ACM, 19 (10), octobre 1976. (Dans la collection SIGGRAPH 98 Seminal Graphics). (Wein, 1976)

[7] W. Reeves, Systèmes de particules - Une technique pour la modélisation d'une classe d'objetsflous, Computer Graphics, 17 (3), juillet 1983. (Dans la collection SIGGRAPH 98 Seminal Graphics). (Reeves, 1983)

[8] T. Porter et T. Duff, Compositing Digital Images, Computer Graphics, 18 (3), juillet 1984. (Dans la collection SIGGRAPH 98 Seminal Graphics). (Porter & Duff, 1984)

[9] M.Girard et A. A. Maciejewski, Modélisation computationnelle pour l'animation informatique défigurés perchées, Computer Graphics, 19 (3), juillet 1985. (Dans la collection SIGGRAPH 98 Seminal Graphics). (Girard & Maciejewski, 1985)

[10] K. Perlin, Un synthétiseurd'images, Computer Graphics, 19 (3), juillet 1985. (Dans la collection SIGGRAPH 98 Seminal Graphics). (Perlin, 1985)

[11] J. Lasseter, Principes d'animation traditionnelle appliquée à l'animation informatique 3D, Computer Graphics, 21 (4), juillet 1987. (Dans la collection SIGGRAPH 98 Seminary Graphics.) (Lasseter J., 1987)

[12] C. W. Reynolds, Flocks, troupeauxetécoles : un modèle de comportementdistribué, Computer Graphics, 21 (4), juillet 1987. (Dans la collection SIGGRAPH 98 Seminal Graphics). (Reynolds, 1987)

[13] T. Beier et S. Neely, Métamorphose d'images à base defonctionnalités, Computer Graphics, 26 (2), juillet 1992. (Dans la collection SIGGRAPH 98 Seminal Graphics). (T. Beier, 1992)

[14] S. E. Chen et L. Williams, Interpolation de la vue pourlasynthèse d'images, Computer Graphics Proceedings, Annual Conference Series, 1993. (Dans la collection SIGGRAPH 98 Seminal Graphics). (Chen & L. Williams, 1993)

[15] Florence Gaillard-Sborowsky, L'espace dans les pays arabes : outil de développement et élément de reconnaissance nationale ou régionale, Ed Armand Colin, p. 12, Vol.74 2010. (Gaillard-Sborowsky, 2010)

[16] Tazi, Mohamed Abderrahman et Kevin Dwyer. Au-delà de Casablanca. Indiana : Indiana University Press, p.10, 2004. (Tazi & Kevin, 2004)

[17] IDEM

[18] Bonner, Michael David, Megan Reif et Mark A. Tessler. L'islam, la démocratie etl'Étaten Algérie : leçons pourla Méditerranée occidentaleetau-delà. Oxford : Routledge, p.23, 2005. (Bonner, David, Reif, &Tessler., 2005)

[19] Shafik, Viola. Cinéma arabe : histoire et identité culturelle. Le Caire : The American University in Cairo Press, p.23, 2007. (Shafik, 2007)

[20] Korany, Bahga, un nouvelaspectde la dynamique régionale. The American University, p.22, 2010. (Korany, 2010)

[21] Gugler, Josef. Film au Moyen-Orienteten Afrique du Nord. University ofTexas Press, p.53, 2011. (Gugler, 2011)

[22] Shafik, Viola. Histoire et identité culturelle. The American University, p.34, 2007. (Shafik, Cinéma arabe: histoire et identité culturelle, 2007)

[23] Armes, Roy. VarietylnternationalFilm Guide 2005. Silman-James, 2005. (Armes, 2005)

[24] Austin, Guy. Trauma, cinéma et la guerre algérienne. Nouvelles lectures 10 (2009): 18-25. (Austin, 2009)

[25] L.H. Le cinéma algérien à l'Institut du monde arabe, Images de crise,Ed. SARL SAEC Liberté. Alger (H., 2003)

[26] Taghitd'OrShortFilm Festival (Algeria Channel Information)

[27] Ouali, Mohand. Malgré les défis passés, le cinéma algérien montre un grand potentiel. Magharebia, 15 janv. 2010. (Ouali, 2010)

[28] Ahmed Bedjaoui, Festival international du cinéma d'Alger : « Jeune cinéma », La Cinémathèque d'Alger, 5/12/2016. (Ahmed, 2016)

[29] Salim Mesbah, porte-parole de l'organisation publique AARC, qui développe et promeut la culture algérienne, a déclaré à MEE.

[30] A déclaré Malek Bensmail, un cinéaste algérien renommé à L'Expression - Le Quotidien.

[31] La conférence de presse qui s'est tenue a 11h au niveau de la cinémathèque algérienne, la chaîne 3 de la Radio Algérienne. (ifez, 2016)

[32] Un réalisateurjaponais de films d'animation, cofondateur du studio Ghibli avec Hayao Miyazaki. Internationalement reconnu par son film (Takahata, Le Tombeau des lucioles, 1988 ).

[33] Phaedren, Le meilleur de l'animation japonaise I : Les films, SensCritique, 10/03/17 (Phaedren)

[34] Un court métrage d'animation japonais. Il a été trouvé dans un magasin d'antiquités à Osaka au centre du Japon en mars 2008. Ce film est silencieux de 2 minutes qui raconte une histoire sur l'achat d'un sabre d'un samouraï. Source : Linda Sieg, REUTERS, 27 mars 2008.

[35] Etait un animateurjaponais. Il est désigné comme l'un des 'pères' de l'anime.

[36] Tze-yue G. Hu : Frames ofAnime: Culture and Image-Building. Hong Kong University Press, 2010. (Tze-yue G, 2010)

[37] Piggott, Joan R. (ed.) Capital and Countryside in Japan, 300-1180, Cornell University, 2006. (Piggott, 2006)

[38] Sansom, George. A History ofJapan to 1334, Stanford University Press, CA, 1999. (Sansom, 1999)

[39] Sachiko Iwabuchi, Taketori monogatari, Ed Iwanami shoten, Tokyo 1929. (Iwabuchi, 1929)

[40] Réalisateur, réalisateur, scénariste, animateur, auteur et artiste de manga japonais. Grâce à une carrière qui a duré plus de cinq décennies, Miyazaki a acquis une acclamation internationale en tant que conteur magistral et en tant que créateur de longs métrages d'anime et, avec Isao Takahata ils ont fondé Studio Ghibli, un studio de cinéma et d'animation.

[41] Backus, Robert L. The Riverside Counselor'sStories : VernacularFiction ofLate Heian Japan. Stanford University Press, pp. 41-69 (Backus, 1985)

[42] Ashitaka est le prince de la tribu des Emishi, les populations indigènes du Tohoku qui refusaient de se plier à l'autorité de l'empereur du Japon. Source : W.G. Aston, Nihongi: Chronicles ofJapanfrom Earliest Times to A.D. 697, Londres, Kegan Paul, 1924. Traduction du Shoku Nihongi.

[43] Un jeu vidéo qui vous place aux commandes d'un héros qui peut voir ces yôkai, grâce à sa montre spéciale (watch, en anglais).

[44] Philippe Pons, Monstres et démons peuplent encore Timaginairejaponais, Le Monde Cinéma (Philippe & Pons, 2005)

[45] Une biogueuse, chanteuse et mannequin japonaise liée à l'esthétique kawaii.

[46] Mariko Oi, reports (Oi, 2014)

[47] Michaël, Kyary Pamyu Pamyu : la reine de la J-pop kawai, Nipponramai (Michaël, 2016)

[48] Un illustrateur, dessinateur et écrivain anglais.

[49] Un livre d'images pour enfants sans mots publié en 1978

[50] Atsushi Miura, La construction de l'histoire de l'art au Japon à travers les échangesfranco-japonais, Ed OpenEdition Journals, p. 133-152 (Atsushi, 2015)

[51] Un animateurJaponais connu notamment pour sa patte dans le segment Kid's Story d'Animatrix, et son court Wanwa The Puppy dans Genius Party Beyond.

[52] (Wolfgang, 1984)

[53] (Henson, 1986)

[54] (Don, 1988)

[55] (Roald, 1996)

[56] (Henry, 1993)

[57] (Zemeckis, 1988)

[58] (Richard, 1978)

[59] M. Macheret « Le Prophète » : très loin de l'esprit de Khalil Gibran, Le Monde.fr, 01.12.2015. (Macheret, 2015)

[60] K.Gibran, Le prophète, Ed Le Livre de Poche, Paris, p. 14 (Gibran, 1996)

[61] https://www.amazon.co.uk/Rabbis-Cat-Joann-Sfar/dp/0375714642, Le Chat du Rabbin (The Washington Post)

[62] S. Iselin, "Le Chat du Rabbin" de Joann Sfar, regard critique sur le fait religieux, RTS (Iselin & Donnet, 2017)

[63] Guitoun de la tribu des Ouled Sidi Bouzid né, probablement, en 1843 à Sidi Khaled, une oasis connue pour ses poètes, à une centaine de kilomètres environ au sud-ouest de Biskra.

[64] Y. Elmeddah, Hizia, l'enchanteresse, TheHuffingtonPost International. (Elmeddah, 2016)

[65] Un interprète de l'armée française d'Afrique - est le premier à le traduire. Il livrera une première version en 1899 dans un livre intitulé ''Six chansons arabes en dialecte maghrébin'', puis en 1902 dans ''Chants arabes du Maghreb : Etude sur le dialecte et la poésie populaire de l'Afrique du nord'', vol. I : Texte arabe, Paris, J. Maisonneuve, 1902. Source : HuffPost Maghreb.

[66] Né en 1944 à Tlemcen, Mohamed Souheil Dib est diplômé de lettres et de philosophie de l'Université d'Alger. Source : Livre-Algerie.com (Mohamed Souheil Dib) Consulté le : 01/06/2015

[67] El Hadj - Grand chef kabyle - Commandeur de la Légion d'honneur. Source : Encyclopédie 1830-1962 de l'Afrique du Nord.

[68] Chef de la confrérie religieuse des Rahmaniya, très influente en Kabylie, très âgé, il cède aux pressions de son fils SI AZZIZ et proclame la guerre sainte contre la France le 8 avril 1871. (Encyclopédie 1830-1962 de l'Afrique du Nord.)

[69] Sidi Khaled est une commune de la wilaya de Biskra en Algérie.

[70] Sont une importante famille de plantes dicotylédones qui comprend environ 6 000 espèces et près de 210 genres. Source : A. GONARD, Lamiacées de France. (Gonrad, 2015)

[71] Vittorio. UGO, « Une hutte, une clairière » ou le lieu d'une architecture théorique, in l'objet architecture, Critique, jan- fev, p.67. 1987, Paris. (Ugo, 1987)

[72] Hammad ibn Bologhine est le fondateur de la dynastie berbère Hammadide, qui règne entre 1014 et 1152 sur le Maghreb central.

[73] Le Hodna est la région située au sud des hauts plateaux dans le centre de l'Algérie. Ayant pour capitale M'Sila.

[74] Sur les conditions de ce renouvellement lié à l'analyse d'une documentation locale, (M E.-F., 1976)

[75] Interprète de l'Armée auprès du gouverneur général de l'Algérie. - Consul général de France à Tripoli (à partir de 1844). - Ministre plénipotentiaire au Maroc (en 1884). - Président de la Société archéologique d'Algérie. Source : (BnF

[76] Un architecte français du XIXe siècle, néo-gothique et moderne entre Picardie et la Méditerranée.

[77] Serge Lancel, L'Algérie antique de Massinissa à Saint Augustin. Ed EDITION PACE DES VICTOIRES. Paris (Lancel, 2003)

[78] Albert Tustees, La nouvelle revue critique, Juin 1932 (Tustees, 1932)

[79] Harris Miriam, Art Posters, https://www.digitalartsonline.co.uk/features/illustration/how-illustrated-movie-posters-are- making-come-back/04/08/17 (Harris, 2017)

[80] [Abbildung in dieser Leseprobe nicht enthalten]

[81] Souheil DIB, publié dansAnthologie de la poésie populaireAlgérienne, Editions l'Harmattan, Paris 1987. (Dib, 1987)

Fin de l'extrait de 138 pages

Résumé des informations

Titre
L'animation comme vecteur de la culture populaire algérienne
Université
University of Algiers 2
Note
Artistic graduate studies
Auteur
Année
2017
Pages
138
N° de catalogue
V416946
ISBN (ebook)
9783668708860
ISBN (Livre)
9783668708877
Taille d'un fichier
4164 KB
Langue
français
Mots clés
Animation
Citation du texte
Sarah Ouadah (Auteur), 2017, L'animation comme vecteur de la culture populaire algérienne, Munich, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/416946

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