Le mouvement d'étudiants en mai 1968, en Allemagne et en France


Dossier / Travail de Séminaire, 2003

30 Pages, Note: 1,3


Extrait


Structure

1. Introduction

2. Les raisons du conflit
2.1 Les raisons de la révolte et son importance en Allemagne
2.2 Les raisons en France

3. Le développement du conflit
3.1 Le déroulement en Allemagne
3.1.1 Juin 1967 comme début éclatant du mouvement du 1968
3.1.2 La crise universitaire et l’université critique
3.1.3 Les manifestations contre la guerre au Viêt-nam
3.1.4 Démocratie en état d’urgence
3.1.5 L’attentat contre Rudi Dutschke
3.2 Le déroulement en France
3.2.1 Le précurseur du novembre 1967
3.2.2 Le Mouvement du 22 mars
3.2.3 De Nanterre à la Sorbonne et au-delà
3.2.4 La nuit des barricades
3.2.5 La grève générale

4. Les conséquences
4.1 Les conséquences en Allemagne : Quoi reste, reste quelque chose ?
4.2 Les conséquences en France

5. Conclusion

6. Bibliographie

1. Introduction

L’importance des événements de mai 68 a été considérable sur le plan social ainsi que sur le plan politique parce que le mouvement soixante-huitard a presque touché toutes les couches sociales soit en Allemagne ou en France. C’est la raison pour laquelle, cette exposé est consacrée à la révolte étudiante qui s’ est déroulée dans ces deux pays.

Comment est-ce qu’une rébellion si importante comme celle-ci a été possible? La guerre au Viêt-nam, commencée en 1965 par les États-Unis sans aucune déclaration de guerre, était considérée comme un point de départ. Bien entendu, d’autres raisons doivent être nommées qui seront expliquées de manière plus détaillée concernant l’Allemagne et la France dans le chapitre 2.

Pourtant il faut constater que la cause originale, la guerre au Viêt-nam, a perdu de l’importance parce que des problèmes nationaux s’y sont ajoutés. Cela signifie que les intellectuels ont exprimé leur critique de la société au premier plan: mise en question du système éducatif, rejet du système politique. Quant aux étudiants, l’université était en crise et l’individu ne possédait pas le droit et la possibilité d’y changer quelque chose.

Le développement du conflit a connu des phases différentes dont le chapitre 3 parle. Considérant ce thème d’une manière plus proche, une aggravation de la situation peut être constatée. Le point culminant dans les deux pays est marqué par une grande violence montrée par les manifestants comme aussi par l’État.

Il est évident qu’un mouvement comme ceci entraîne de nombreuses conséquences, pas seulement pour les étudiants mais aussi pour le comportement des individus dans la société ce qui sera décrites dans le chapitre 4.

2. Les raisons du conflit

2.1 Les raisons de la révolte et son importance en Allemagne

Les explications suivantes se référent en forme modifiée au livre de Gerd Langguth (2001: 91-106).

Premièrement il faut constater que la République fédérale de l’Allemagne n’avait pas d’élite démocratiquement établie, ce qui veut dire, l’élite politique devait se cristalliser. Le début de la révolte étudiante avait lieu à Berlin de l’Ouest ; le deuxième centre du mouvement était à Francfort. Pendant que la révolte se déclenchait, on expliquait le reproche que la république était « fasciste » avec la thèse que le temps des Nazis n’aurait pas été surmonté de manière historique et que la république ne soit qu’une démocratie formelle.

Le deuxième point à mentionner est que l’Allemagne manquait à cette époque là une conscience nationale à être activée, c’est pourquoi une tradition démocratique était difficile à se former. En 1945 la défaite de la nation allemande après la deuxième Guerre mondiale était vue comme une rupture de la civilisation par les intellectuels. La république fédérale se comprenait comme une espèce d’institution provisoire. Pourtant l’anticommunisme ne devait pas être un remplacement pour une tradition démocratique de manière positive. L’antiaméricanisme - comme l’autre direction de la révolte, symbolisé par de nombreuses attaques aux institutions américaines en Allemagne - était considéré comme une nouvelle solution entre le communisme et le capitalisme.

Troisièmement, la révolte du 1968 n’était pas un proteste des jeunes contre leur propre milieu familial, en tout cas la protestation était caractérisée par un parallélisme d’une révolte des jeunes et d’une révolte politique. Quant à l’origine des étudiants, il faut constater que la plupart des membres de ce mouvement venaient du milieu familial libéral ou gauche. La révolte du 1968 n’était pas seulement un conflit des générations, mais la violence particulière résultait de la collision de deux tendances parallèles : d’une coté gauche-socialiste et l’autre une rébellion des jeunes.

Ainsi ce mouvement ne peut pas être expliqué seulement d’une manière politique mais aussi d’une manière sociocritique. Au début de leurs études les rebelles du 1968 étaient caractérisés par une confiance générale en état, c’est pourquoi ils voyaient venir la plus grande menace par l’état et ils ne pouvaient pas s’imaginer que dans un état démocratique la liberté individuelle de chaque citoyen peut être garantie. Par ces manifestations de foule ils cherchaient à trouver un sentiment de sécurité émotionnelle. Selon le leader du SDS, Rudi Dutschke, les manifestations symbolisaient une sorte de « révolution permanente » et ils semblaient d’avoir au moins ébranlé la démocratie à Bonn aux fondements. Il est évident que les leaders de la protestation étaient forcés de plus en plus à proclamer une vision politique concrète, mais parmi les partisans on trouvait trop d’opinions concernant la direction politique à choisir.

Un cinquième point à discuter serait que la question de violence devenait de plus en plus un élément marquant du mouvement, en outre elle était même une des raisons essentielles pour sa division en 1970. On a établi le mythe que la violence utilisée par le mouvement des étudiants n’était que la violence répondant à celle-ci de l’état démocratique. La révolte s’est servie d’une violence délivrant le citoyen d’un système trop strict et l’état a logiquement répondu d’une manière réactionnaire. En tout cas le mouvement des étudiants se sentait provoqué à vivre par le principe de « limitée infraction au règlement » prenant leurs positions idéologiques d’une « sainte vérité » ce qui menait inévitablement à une confrontation avec les idées libérales de la liberté fixées dans la constitution allemande.

Sixièmement on peut constater que les médias, en particulier la jeune télévision, étaient un renforcement essentiel de la protestation d’étudiants. Cette révolte était probablement la première campagne importante qui pouvait étendre par l’aide de nouveau médium de la télévision. C’est grâce aux médias que Rudi Dutschke pouvait gagner une plus grande importance et popularité. Par la diffusion à la télévision un sentiment de proximité était transmis au peuple; on pouvait sentir la situation des révoltants.

Bien sur la raison internationale la plus importante pour le mouvement d’étudiants est la guerre au Viêt-nam qui est bien souvent interprétée comme l’impérialisme de la part des Etats-Unis contre la croissance du pouvoir communiste. Ce point sera discuté de manière plus détaillée dans le chapitre 3.1.3.

2.2 Les raisons en France

En France comme aussi en Allemagne fédérale, il s’agit d’une contestation de l’ordre mondial établi car après la Seconde Guerre mondiale le monde était partagé «en zones d’influence entre les démocraties libérales et le bloc communiste, chaque entité restant aux aguets des difficultés de l’autre et de ses scissions»(Fauré 1998: 14).

C’est la guerre du Viêt-nam, la première guerre télévisée, qui contribue à une aggravation de la situation. Mais quelles étaient les raisons pour que les étudiants français et aussi ceux d’une autre nationalité se soient levés contre cette guerre? Selon eux, l’intervention militaire des États-Unis au Viêt-nam n’était pas du tout justifiée: c’était une guerre menée par l’État le plus puissant du monde contre un pays peuplé par beaucoup de paysans pauvres. Les protestations étaient aussi provoquées par la barbarie des États-Unis à travers le Viêt-nam (cf. Fauré 1998: 15).

Pendant que l’agitation étudiante en France ait commis des attentats, comme par exemple celui-ci du 17 et 18 mars contre les entreprises américaines à Paris (Bank of America) et pendant que la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) et le Sozialistischer Deutscher Studentenbund (SDS) se sont réunis afin d’échanger des techniques terroristes, c’était à général de Gaulle de proclamer ce que son pays pensait de cette guerre. Dans une lettre à Ho Chi Minh du 8 février 1966 il exprimait son désaccord concernant l’intervention américaine et accentuait que les Accords de Genève de 1954 (interdiction d’une entrée des troupes et des armements étrangers au Viêt-nam) devaient absolument être respectés (cf. Fauré 1998: 18) .

A cause d’une politique gaulliste considérée insatisfaisante, mais aussi grâce au bombement du Viêt-nam du Nord, des comités de jeunesse de gauche et d’intellectuels se sont formés: «’Semaine universitaire internationale contre la guerre du Viêt-nam’(18-25 novembre 1968), (..), (…) Comité Viêt-nam national (CVN, 29 novembre 1966, à l’appel de Bartoli, Kastler, Schwartz, Sartre et Vidal-Naquet) et Comite Viêt-nam de Base« (Fauré 1998: 19).

Bien que la France n’ait pas eu de problèmes économiques en 1968, elle possédait un système éducatif secondaire et supérieur qui n’avait pas les qualités pour s’adapter aux exigences de son temps. Afin de mieux comprendre ce fait, il est nécessaire de considérer les facteurs qui ont mené à ces difficultés. À cause d’une augmentation trop rapide du nombre d’étudiants et grâce à un allongement de la scolarisation, les 17 anciennes universités ne suffisaient plus. C’était la raison pour laquelle on avait commencé à créer de nouvelles universités en province (cf. Fauré 1998: 28).

L’université de Nanterre constitue l’exemple le plus connu car c’est dans cette banlieue dans l’Ouest de Paris où la série de troubles universitaires commençait. Créée en 1964 afin de décongestionner la Sorbonne qui ne pouvait plus abriter tous les étudiants, cette nouvelle université avait été construite très rapidement et sans communication au centre.

Bien entendu, il est nécessaire d’augmenter aussi le nombre d’effectifs pour faire face à l’afflux d’étudiants. Avant 1945, les enseignants n’avaient pas fait partie que du cadre A (professeurs et maître de conférences); « ceux du cadre B (assistants et chefs de travaux) n’avaient pas existé que dans certaines disciplines scientifiques ou médicales » (<http://membres.lycos.fr/mai68: 12.08.03>). A partir de 1955 on avait multiplié les postes de cadre B, qui, pour la plupart, étaient plus à gauche que le corps professoral ce qui constituait un problème.

Un autre facteur qui a touché Nanterre comme aussi le reste de la France représente la réforme éducative du ministère Christian Fouchet qui désirait de remplacer l’ancien système des certificats par un système d’années d’études (deux pour le premier cycle, deux pour le second, deux ou plus pour le troisième cycle). Ce modèle était inspiré par des systèmes allemands et américains et il est évident que les étudiants français ne voulaient pas qu’une réforme qui a ses origines aux États-Unis, le pays dont la politique ils détestaient entièrement, est imposée à eux. De plus, l’application de cette réforme signifierait la perte d’une année d’étude pour quelques étudiants (cf. <http://membres.lycos.fr/mai68: 12.08.03>).

La France a répondu au redressement de la natalité mais n’a pas su quoi faire pour améliorer son système universitaire, un système qui n’avait pas été changé depuis Napoléon. Depuis le temps de cet empereur il existe des Grandes Écoles responsables de l’éducation de l’élite et avec un concours assez compliqué et des universités qui sont ouvertes à tous les bacheliers. Il est évident qu’il y a trop d’étudiants dans quelques sujets et qu’ils ont peur d’être au chômage après avoir fini leurs études. De plus, la recherche constitue un point très important aux Grandes Écoles, aux Écoles Pratique des Hautes Études et au Collège de France qu’à l’université.

Le problème du centralisme français touche aussi l’université car c’est le ministère de l’Éducation qui décide le contenu des cours et aussi la matière d’examen. Le fait que les manifestations aient commencé au mois de mai n’est pas étonnant puisque c’était le mois des examens et les étudiants se sont agacés parce qu’ils devaient apprendre tous les thèmes par cœur pour réussir au lieu de réfléchir eux-mêmes (cf. Claassen/Peters 1968: 24-36).

[...]

Fin de l'extrait de 30 pages

Résumé des informations

Titre
Le mouvement d'étudiants en mai 1968, en Allemagne et en France
Université
Technical University of Chemnitz  (Französische Kulturwissenschaft)
Cours
La Contreculture des années 60 et 70
Note
1,3
Auteurs
Année
2003
Pages
30
N° de catalogue
V21838
ISBN (ebook)
9783638253574
Taille d'un fichier
722 KB
Langue
français
Mots clés
Allemagne, France, Contreculture
Citation du texte
M. A. Anja Weber (Auteur)Romy Eichhorn (Auteur), 2003, Le mouvement d'étudiants en mai 1968, en Allemagne et en France, Munich, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/21838

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