L’identité linguistique de la Vallée d’Aoste. La place du français


Dossier / Travail de Séminaire, 2009

30 Pages, Note: 1,0


Extrait


Table des matières

Résumé

Introduction

1. Particularités historico-culturelles et administratives
1.1 Contexte historique: l’établissement de la langue française
1.2 Le Statut spécial d’autonomie de 1948
1.3 Le bilinguisme dans le système éducatif

2. Le paysage linguistique de la Vallée d'Aoste
2.1. Les domaines d’utilisation des différentes langues
2.2. Le français: un fait individuel
2.3. Le français valdôtain: interférences linguistiques

3. La société bilingue et les attitudes des locuteurs
3.1 Les attitudes linguistiques des Valdôtains
3.2. Fonctions du français d’aujourd’hui ou: «Déguisement de l’identité actuelle »
3.3. La promotionde la langue française ou: «Une région sous perfusion»

Conclusion

Sources

Annexes:
1. Photos de panneaux routiers à Aoste (privées)
2. Capture d’écran du site web officiel de la Région Autonome Vallée d’Aoste:
3. Résumé des données relevées par Bauer :
4. Photo d’un kiosque à journaux à Aoste (privée)
5. Captures du vidéotexte de la Rai VDA (photos privées)

Résumé

Diese Arbeit untersucht Stand und Rolle des Französischen im italienischen Aosta-Tal unter Berücksichtigung des historischen, sprachpolitischen und gesellschaftlichen Kontextes. Die offiziell zweisprachige Region (Italienisch und Französisch) mit Sonderstatut bildet in der frankophonen Sprachlandschaft einen Sonderfall, da die französische Sprache in der alltäglichen Kommunikation marginalisiert ist, aber auf der politischen Bühne für den Erhalt der Autonomie ein wichtiges Instrument darstellt. Anhand von Ergebnissen unterschiedlicher Untersuchungen soll gezeigt werden, welche Bedeutung die mehrsprachige Gesellschaft für die Valdostaner heute hat. Hierzu werden Erkenntnisse aus der Soziolinguistik herangezogen und Schwierigkeiten und Chancen der a priori zweisprachigen Schulerziehung erläutert. Im Ausblick wird aufgezeigt inwiefern die französische Sprache für die Erhaltung des valdostanischen „Partikularismus“ notwendig ist.

Introduction

Ce travail traite de la place et du rôle de la langue française dans la Vallée d'Aoste actuelle. Formant un «cas à part» dans le paysage francophone, cette région italienne officiellement bilingue italien-français est dotée d’un statut spécial d’autonomie. Aujourd’hui, le français est marginalisé dans la communication quotidienne, mais reste un instrument central dans le discours politique de l’administration régionale. Cette dimension politique de la francophonie officielle de la région est exposée dans son contexte historico-culturelle et sociolinguistique. En tenant compte des résultats de plusieurs études et enquêtes linguistiques, on montrera également les dimensions individuelle et sociétale du plurilinguisme dans l’Europe d’aujourd’hui. Finalement, un aperçu de l’avenir est donné afin de cerner le lien entre la sauvegarde du particularisme valdôtain et celle de la présence du français.

La Vallée d'Aoste, l’une des cinq régions autonomes d’Italie, se situe au nord-ouest du pays. Jouxtant dans le nord le canton suisse du Valais, dans l’ouest le département français de la Savoie et au sud et à l’est le Piémont, la vallée s'étend sur 3 262 km² environ. Au pied des sommets les plus hauts d’Europe, elle resta séparée de ses voisins francophones jusqu’à l’ouverture du tunnel du Mont Blanc et de celui du Grand-Saint-Bernard dans les années 1960. Considérée en même temps « enclave » et « carrefour » (cf. Jablonka 1997: 2) la vallée centrale joue un rôle de communication essentiel entre l’Italie et l’Europe du Nord; cependant la multiplicité des vallées latérales non reliées entre elles favorise en même temps l’isolation. (cf. Kasbarian 1993: 337)

En 2007, la population totale compte quelques 124 000 habitants, dont résident environ 34 000 dans le chef-lieu Aoste[1]. Parmi cette population, environ 30% sont nés en dehors du territoire valdôtain, les nouveaux arrivés viennent généralement d’autres régions d’Italie. (cf. Etude Euromosaïc 2006)

Bénéficiant d’un statut d’autonomie, la Vallée d’Aoste profite de nombreux avantages dans la vie politique et économique. Ce statut spécial repose sur une identité régionale historique, fondée en grande partie sur sa spécificité linguistique. Il place le français et l'italien sur un pied d'égalité, mais aujourd’hui, ces deux langues ne sont pas dans une relation d’égalité dans les pratiques ni dans les représentations. Si le bilinguisme italien-français est privilégié dans l’éducation scolaire et dans l’administration et si l’on trouve des indications bilingues sur les panneaux routiers[2] ou dans les hôpitaux, la langue française est sous-représentée dans le «paysage linguistique sonore» (Puolato 2006 : 30) de la Vallée. Aujourd’hui, c’est l’italien qui domine dans la communication de la vie quotidienne.

Cependant, le francoprovençal, ou le patois[3], comme disent les Valdôtains, a conservé une bonne vitalité. Il est encore utilisé activement par une bonne moitié de la population, y compris par les jeunes. «[I]l patois […] gode […] di una salute accettablie, come è dimostrato dal fatto che le generazioni giovanissime lo usano.» (Bauer 1999: 218, cité dans Omezzoli 1995: 60) Persistant surtout en tant que code de la communication dans la famille et dans les zones rurales, le patois renforce l’identité locale et représente un facteur fondamental de continuité culturelle. (cf. Bauer 1999: 212)

Le plurilinguisme est une réalité dans Vallée d’Aosted’aujourd’hui. Selon les résultats de l’enquête PASVA[4] réalisée en 2001,plus de neuf Valdôtains sur dix déclarent connaître l’italien (96,01%), trois Valdôtains sur quatre connaissent le français – contre 30 % pour l’ensemble des régions italiennes[5] – et une bonne moitié le francoprovençal. En croisant les réponses, on obtient les inventaires mono-, bi- voir trilingue suivants: un quart des Valdôtains connaissent les deux langues officielles et un Valdôtain sur deux connaît à la fois l’italien, le français et le francoprovençal. Seulement 15% des Valdôtains sont monolingues italiens[6]. (cf. Rapport régional 2007 : 27)

En appliquant le concept d’ Überdachung, Bauer montre qu’à la fin du 20e siècle, la région est largement couverte par un toit (Dach) [7] de l’italien écrit standard ne laissant qu’une petite place au français. Cela concerne autant le français écrit standard que le français parlé valdôtain. Cette situation n’a pratiquement pas changé depuis l’après-guerre, le toit italien reste fermement en place jusqu’à nos jours. Quant au patois, Bauer signale que les mesures d’italianisation du fascisme avaient moins de succès, car, à la différence des langues écrites standard, le dialecte n’est pas pourvu d’une propre langue-toit (Dachsprache). Réservé traditionnellement aux domaines informels et oraux, il était plus difficile de contrôler son usage. (cf. Bauer 1999: 226 ff., 435 f.)

1. Particularités historico-culturelles et administratives

Afin d’appréhender la situation linguistique actuelle de la Vallée d'Aoste, il est indispensable de prendre en compte le contexte historique dans toutes ses dimensions. Ainsi, ce premier chapitre est consacré à la présentation des particularités historico-culturelles et administratives de la Vallée.

1.1 Contexte historique: l’établissement de la langue française

Sur le plan de l’histoire linguistique de la Vallée d'Aoste, on peut distinguer deux périodes: «1) La période d’avant 1860, qui est celle de la constitution de l’identité linguistique […] marquée par l’élaboration d’un répertoire linguistique où le français et les parlers franco-provençaux sont les langues d’usage; 2) La période postérieure à 1860, date du rattachement de la Vallée d'Aoste à l’Italie et de l’italianisation culturelle et linguistique du Val d’Aoste.» (Kasbarian 1993: 337) Les paragraphes suivants résument les événements historiques clés qui relèvent notamment des aspects linguistiques et de la présence française et savoyarde prolongée sur le territoire.

Dès le 11e siècle, la Vallée d'Aoste se trouve sous le contrôle de la Maison de Savoie. En 1191, Thomas 1er, compte de Savoie, accorde pour la première fois une grande autonomie aux Valdôtains[8].

A la fin du Moyen Âge, la Vallée dépend toujours de la Savoie. Partout en Europe, les parlers populaires remplacent alors le latin en tant que langue officielle. Faute de centre culturel autonome et dû aux différences structurelles entre l’italien et les dialectes locaux le francoprovençal ne paraît pas approprié comme langue écrite, c’est le français qui prend la place de la langue des actes officiels.[9] (cf. Kasbarian 1993: 338) Ce sont les années entre 1559 et 1580 qui sont décisives pour l’avenir linguistiquede la Vallée d’Aoste: en 1559, la Paix du Cateau-Cambrésis met fin à l’occupation du duché de Savoie par les armées françaises. La France doit rendre le territoire qu’elle avait occupé depuis 1536. En 1561, Emmanuel-Philibert, duc de Savoie et prince de Piémont, déclare le français langue officielle en substitution au latin pour la partie ouest de son duché et la Vallée[10]. Par cet édit, le rôle du français comme langue administrative et juridique est confirmé. En 1561, les Valdôtains créent une nouvelle institution: le Conseil des commis. Réunissant tous les pouvoirs politiques, administratifs et judiciaires, le Conseil ne reconnaissait aucune autorité supérieure, sauf celle exercée personnellement par le duc. Dans une Lettre-Patente, Emmanuel-Philibert ratifie la création du Conseil des commis et souligne l’autonomie politique de la Vallée dans les lettres patentes de 1580[11]. En 1661, l'évêque Philibert-Albert Bailly, réaffirme l’autonomie de la Vallée en étendant le domaine du français à l’Eglise[12].

Ces événements clés de l’histoire de la Vallée montrent que l’usage de la langue française devient très tôt l’une des caractéristiques essentielles de la société valdôtaine.

Un traité de neutralité est conclu avec la France au 16e siècle, néanmoins, la Vallée d'Aoste est occupée plusieurs fois par les armées françaises au cours du 17e et 18e siècle pour être finalement annexée à la France en 1798.

La proclamation de la République française de 1792 a des échos en Italie, on souhaite transformer la péninsule en un Etat national avec comme centre politique Rome[13]. En 1860, le président du Conseil du royaume de Sardaigne, Camillo Cavour et Napoléon III signent le traité de Turin. Napoléon III accepte d'aider le Piémont-Sardaigne[14] à unifier l'Italie, à condition que le comté de Nice et le duché de Savoie soient cédés à la France. La Savoie est divisée tout au long de la ligne de partage des eaux[15] avec le résultat que les villes d’Annecy et de Chambéry se retrouvent sur le territoire français et la Vallée d'Aoste, en revanche, sur le territoire italien. Avec la création du Royaume d’Italie en 1861, Victor-Emmanuel II prend le titre du Roi d’Italie. (cf. Bauer 1999: 33 – 69)

Pour la Vallée d'Aoste, l’unification de l’Italie entraîne des mesures d’italianisation conséquentes. Elle devient un arrondissement de la province de Turin, la position de la langue italienne est renforcée aux dépens des influences savoyarde et française. En 1861, le député turinois Vegezzi-Ruscalla qui définit la langue comme constituante de la nation, fait paraître un pamphlet dans lequel il revendique «[il d]iritto e [la] necessità di abrogare il francese come lingua ufficiale in alcune valli della provincia di Torino.[16] » Ce pamphlet suscite des réactions vives dans la population valdôtaine. Le moine Edouard Bérard formule une réponse dans laquelle il réfute tous les arguments de Vegezzi-Ruscalla, le patriotisme des Valdôtains est réveillé. (cf. Bauer 1999: 80) Mais l’italianisation intervient de façon de plus en plus accentuée. Une forte émigration économique entre 1890 et 1920 (selon les estimations, sur une population totale de 80000 habitants, un tiers de la population autochtone quitte la Vallée pour la France, la Suisse et les Etats-Unis) et l'industrialisation jouent un rôle important dans l'italianisation, car les grandes industries n’embauchent que des Italiens de «l’intérieur». Désormais, les Valdôtains se mobilisent à la fois pour conserver le français et pour constituer une administration autonome, la langue française devient ainsi un symbole anti-italien.

En 1909, l’élite intellectuelle fonde la Ligue valdôtaine pour la protection de la langue française destinée entre autres au financement de l’enseignement scolaire du français, celui-ci n’étant plus financé par l’Etat depuis 1892. Afin d’éviter des réactions violentes, les droits à l’enseignement et à l’utilisation du français dans les écoles sont noyés petit à petit par le régime fasciste. Les derniers remparts de l'enseignement du français sont supprimés dès 1923. L’italianisation de la Vallée atteint son apogée avec le fascisme. Les mesures à cet égard son strictes: la même année, un décret-loi prescrit la suppression de toutes les affiches en français, à partir de 1926, la presse francophone est supprimée, à partir de 1927, tous les noms des rues de la ville d'Aoste sont italianisés et à partir de 1928 les noms français des communes commencent à être traduits en italien. L’action fascistepoursuit la centralisation et l’assimilation à l’ Italia unita. En 1925, Mussolini crée la «Province d’Aoste». Cette nouvelle unité d’administration comprend aussi le Canavais situé dans le Piémont actuel. Les Valdôtains se retrouvent alors minoritaires dans leur propre région. En outre, cette nouvelle disposition administrative amène un grand nombre de fonctionnaires italophones. Cette imposition artificielle de la langue italienne influe de façon considérable sur le profil démolinguistique de la Vallée. Mussolini fait également venir un nombre important d’ouvriers de l’industrie de la Vénétie et du Piémont pour éliminer toute trace de la langue qui rappelle la particularité de la région[17]. Ainsi, la légitimation pour affirmer le caractère italien de la province Aoste et pour justifier la domination de la langue italienne est obtenue. (cf. Bauer 1999: 71 - 128) Si le français, en tant que langue écrite standard perd du terrain, la sphère privée reste hors du contrôle de l’action fasciste. Le dialecte francoprovençal reste ainsi largement employé dans la population[18]. (cf. Buisson 2000: 22)

[...]


[1] cf. http://demo.istat.it/bil2007/index.html

[2] cf. aussi photos dans l’annexe, p. 26

[3] cf. à ce sujet Weinhold 2002: 78 f.: „In wichtigen Kultursprachen, die wesentlich die romanische Sprach-wissenschaft geprägt haben […], hat sich […] der Terminus Dialekt / dialecte durchgesetzt; im alltäglichen Gebrauch des Franzosen ist er gelehrtes Synonym des usuelleren patois: dieses bezeichnet, in für die Alltagssprache ebenso charakteristischer wie notwendiger Unschärfe, jedes bodenständige Idiom, das der Sprecher der Gemeinsprache […] nicht als seiner Koiné zugehörig identifiziert […].“ --- Le francoprovençal, est l'une des trois langues gallo-romanes et se situe entre les dialects d’oc et les dialectes d’oil. Présentant des traits communs avec ces deux dialectes, il n'est pas pour autant un mélange de français et d'occitan mais constitue un groupe linguistique gallo-roman distinct. (cf. Hachette 2003 : 650)

[4] Plurilinguisme administratif et scolaire en Vallée d’Aoste

[5] cf. http://www.regione.vda.it/statistica/annuario2008/7/24.PDF

[6] Le tableau linguistique de la Vallée est complété par le piémontais (parlé dans la Vallée Basse) et le walser, un patois d'origine alémanique, (parlé dans les communes Gressoney-La-Trinité, Gressonney-Saint-Jean et Issime dans la Vallée du Lys). (cf. Bauer 1999 : 1) Ces deux idiomes ne seront pas pris en considération dans ce travail.

[7] Langue-toit (Dachsprache) = langue qui couvre différents dialectes, qui les protége, mais qui en contrôle en même temps l’évolution émancipatrice. (cf. Bauer 1999 : 220)

[8] «Moi, Thomas, comte de Maurienne et marquis d'Italie, voyant et reconnaissant les calamités survenues, ainsi que les vexations et les affronts commis, je rends à la liberté la cité d'Aoste avec ses faubourgs […] de sorte que jamais dorénavant ni moi ni mes successeurs nous n'exigerons par nous-memes ni par nos officiers les uilles ou les contributions qui ne seraient pas consenties […]. Moi, comte, je retiens sous ma juridiction spéciale l'espace de territoire qui s'étend du Pont-de-Pierre sur le Buthier jusqu'au pont de Saint-Genis, et des deux ponts jusqu'à la Doire, suivant la ligne de la Rive qui vient du Buthier et qui fait le tour de la cité et des faubourgs. […] En retour de cette charte de liberté, les prédits habitants présents et à venir promettent de garder et d'observer la fidélité due au comte [...].» (http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/Europe/italieaoste_charte.htm)

[9] Jablonka (1997: 42) précise: «Als es, wie überall in Europa, im Spätmittelalter darum ging, das Lateinische durch die Volkssprachen als Urkundensprache abzulösen, war es das Französische, das sich im 15. Jahrhundert im Aosta-Tal hierzu anbot. Während das autochthone Frankoprovenzalische (sic!) als Orientierungsnorm hierzu ungeeignet erschein, weil es als Literatursprache nur rudimentär in Erscheinung trat, war die Orientierung am Italienischen angesichts der strukturellen Distanz zu den einheimischen Dialekten abwegig. Somit ist die Wahl des Französischen als Urkundensprache keineswegs auf einen etwaigen genuin frankophonen Charakter der Region zurückzuführen, sondern auf den Mangel eines gleichermaßen leistungsfähigen und mit literarischem Prestige ausgestatteten Modells.»

[10] «Faisons scavoir qu’ayant toujours et de tout tems esté la langue françoise en nostre pais et duché d’Aoste, plus commune et generale que point d’aultre, et ayant le peuple et sujects dudict pais adverti et accoustumé de parler ladicte langue plus aisement que toute aultre, aurions entendu que, non obstant nos dicts status et ordonnances, aulcuns désobeissant usent en leurs procedures, tant de justice que d’aultres, de la langue latine laquelle, oultre ce qu’ils ne la scavent pas user parfaictement, n’est si intelligible au peuple comme la langue françoise, à cette cause avons voulu par ces présentes dire et déclarer, disons et déclarons nostre vouloir estre resolument que audict pais et duché d’Aouste nulle personne quelle qu’elle soit, ait à user, tant ès procedures et actes de justices que à tous contracts, instruments, enquestes et aultres semblables choses, d’aultre langue que françoise, à peine de nullité desdicts contracts et procedures et de cent livres d’amende à toutes deux les parties contrahentes et playdantes à ce contrevenantes.» (Schulz 1995: 40 f, cité dans Zanotto 1986: 22)

[11] «Le païs d’Aouste est une province séparée qui ne dépend de nos autres provinces deçà et delà des monts. » (Bauer 1999: 37, cité dans Hercourt 1979: 8)

[12] «La Vallée d'Aoste n'est pas une province transalpine ni cisalpine, se trouvant enserrée dans les montagnes des Alpes, séparée des autres États de Savoie. Elle n'est pas soumise aux lois du Piémont; elle a ses coutumes propres, son droit à elle; le célèbre jurisconsulte Antoine Favre déclare dans son code que « les habitants du pays d'Aoste se régissent d'après leurs coutumes et non par des lois. » Aussi, les papes dans les brefs adressés au clergé italien, n'entendent pas inclure le clergé valdôtain [...]. Les habitants du duché d'Aoste se distinguent des habitants cisalpins par l'usage de la langue française, tandis que ces derniers parlent italien ou piémontais.» (http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/Europe/italieaoste.htm)

[13] cf. à ce sujet Bochmann sur l’idéologie d’assimilation: „ Die Forderung ‚eine Nation = Eine Sprache’, die in der Französischen Revolution erstmals in der breiten Öffentlichkeit zur Debatte stand, korrespondiert […] mit der italienischen Nationalbewegung, wonach eine Sprache […] in einen einheitlichen Nationalstaat zusammengeschlossen werden sollte. Diese Gleichsetzung prägt […] die Haltung gegenüber Minderheitensprachen […].“ (Bochmann 1993 : 35)

[14] Précurseur du royaume d'Italie

[15] cf. Procès-verbal n° 1 d'abornement de la frontière entre la France et l'Italie, dressé à Turin le 29 octobre 1861, d'après la convention signée à Turin le 7 mars 1861 par les plénipotentiaires des deux pays et ratifiée par les deux gouvernements: http://bornes.frontieres.free.fr/histoire/PV_du_29_octobre_1861.htm

[16] http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/Europe/italieaoste.htm

[17] Son but est «[…] l’immediata cancellatura e rimozione di tutto quanto puzza di francese nell’intero comune di Aosta.» (Benito Mussolini, le 11 janvier 1939, Schulz 1995 : 54, cité dans Martin 1982: 48)

[18] cf. aussi Jablonka 1997 : 71 : „Aus der zum damaligen Zeitpunkt gegebenen sprachpolitischen Konstellation erklärt sich andererseits ein Aufschwung des Dialektes, der von der expansiven italienischen Sprachpolitik unbehelligt blieb; außerdem wurde deutlich, daß dieser eher als das bedrängte, unzureichend beherrschte und verbreitete Französische dazu in der Lage war, die traditionelle, volkstümliche Lebenswelt gegenüber der in immer stärkerem Maße durch das Italienische über die Region hineinbrechende Moderne zu verteidigen. Daher erobert sich das Frankoprovenzalische nunmehr Terrain als kulturelles Ausdrucksmittel, das vormals dem Französischen vorbehalten war. Das Französische geriet also sowohl von „oben“ (Italienisch) als auch von „unten“ (patois) in Bedrängnis.“

Fin de l'extrait de 30 pages

Résumé des informations

Titre
L’identité linguistique de la Vallée d’Aoste. La place du français
Université
Johannes Gutenberg University Mainz  (FASK Germersheim)
Cours
Französisch in Europa
Note
1,0
Auteur
Année
2009
Pages
30
N° de catalogue
V132158
ISBN (ebook)
9783668253858
Taille d'un fichier
1588 KB
Langue
français
Mots clés
l’identité, vallée
Citation du texte
Katrin Finke (Auteur), 2009, L’identité linguistique de la Vallée d’Aoste. La place du français, Munich, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/132158

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